8 : Parents

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Le temps passait et nous continuions d'être toujours plus proche, je l'aimais toujours plus, les vacances d'hiver étaient arrivées. Ça faisait un an qu'Ayden et moi étions en couple, un an que je l'aimais toujours plus et un an que j'étais toujours plus heureux à ses côtés. Mais aussi un an que je sombrais petit à petit, mais j'avais Ayden alors ça allait.

Bref, nous avions décidé de passer nous vacances comme toutes les autres, c'est dire à ne pas faire grand-chose, en gros nous passions nos journées dans le canapé tandis qu'Ayden parlais et que je l'écoutais. Puis des fois le soir nous sortions au cinéma, au restaurant, il m'avait même embarqué faire les magasins. Un truc que je n'aimais pas trop à la base mais qu'il avait réussi à me faire apprécier le long de cette journée ensemble. Mais bon vous vous doutez bien que si je vous raconte ses vacances là c'est pas pour rien, c'est qu'il s'est passé des trucs. Et c'est effectivement le cas de la dire. Autant mon quotidien aux côtés d'Ayden était remplis de plein de premières fois, la première fois qu'il m'avait fait un câlin, la première fois qu'il m'avait embrassé, donné un surnom, rassuré dans une de mes crises d'angoisse, mais là on bat des records. Bref on va aller dans l'ordre chronologique des évènements, comment toujours il faut dire, mais bon, je m'égare là.

    
C'était un après-midi et nous nous baladions tranquillement. Ça faisait un petit bout de temps que nous n'étions pas sorti ensemble à un autre moment qu'en soirée, de puis le lycée plus précisément. Bref nous nous baladions et Ayden me trainais de magasins en magasins. J'avoue qu'on s'amusait plutôt bien. Il n'y avait vraiment que lui pour me faire aimer des trucs que je n'aimais pas à la base.
    
Bref on venait de s'assoir sur un banc un chocolat chaud à la main, Ayden me parlait tranquillement comme à son habitude quand j'ai vu mes parents dans la rue. Tout de suite je me tendis inconsciemment et Ayden se rendit compte que quelque chose me perturbait. Il me demanda donc : " Ça va ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je viens de voir mes parents, là-bas. C'est la dame avec les cheveux mi-long gris avec un manteau noir et l'homme avec un manteau bleu marine et un bonnet noir. J'espère qu'ils ne vont pas me voir."
    
Malheureusement aillant une chance digne d'Harry Potter, ils me virent et se dirigèrent vers moi, Ayden voyant ça me demanda : " Ils viennent vers nous, on fait quoi ? On reste voir s'ils vont nous parler ou on part ? "
    
Je voulais rester pour voir s'ils allaient venir me parler. Je l'avais donc dit à Ayden : " Je veux rester pour voir s'ils vont venir me parler, et dans ces cas-là savoir ce qu'ils vont me dire. Même si j'espère qu'ils ne vont pas venir."

Malheureusement pour moi, ils sont venus. Ils m'avaient vu et reconnu surtout et ils s'étaient donc rapprochés de nous. Mes parents s'étaient plantés devant nous et mon père avait pris la parole d'un ton dégouté : "Tu n'as toujours pas changé hein petite tapette. Toujours avec ton mec à ce que je vois. Tu me déçois profondément Nael. J'espérais que t'allait te rendre compte de tes merdes, mais apparemment non. Tu me dégoutes."
    
Ayden regardais mon père complètement choqué, il ne s'attendait absolument pas à autant de violence dans les mots que mon géniteur avait lancés. J'avoue que j'étais moi-même plus étonné étant surtout triste de son discours. Je ne voulais pas me laisser faire, il fallait que je réplique : " Alors, désolé de te l'annoncer très cher père mais non je suis plus avec la même personne. Et oui je suis toujours aussi gay. Et j'en ai absolument rien à foutre de ton avis, je suis avec quelqu'un que j'aime et qui m'aime et je suis heureux avec lui. Tu feras mieux de partir si c'est pour nous insulter de cette façon. "
    
À notre plus grand étonnement ma mère s'approcha de moi et me pris dans ses bras. Ce qu'elle m'avait dit d'une voix douce et maternelle nous choquant encore plus : " Je suis désolé Nael, j'aurai jamais dû te laisser partir comme ça, j'aurai pas due être d'accord avec ton père. Je m'en veux tellement, tu peux aimer qui tu veux, pardonnes moi s'il te plait. "
    
J'avais espéré se jour pendant tellement de temps, mais maintenant que je me rendais compte d'à quel point leur abandon m'avais fait du mal, je ne voulais pas les faire entrer à nouveau dans ma vie. Et c'est ce que je lui avais dit : " Je te pardonne maman, je suis personne pour ne pas le faire. Mais je ne veux pas que tu entres dans ma vie à nouveau, je ne veux pas renouer contact avec toi. Ça m'a fait tellement de mal, tu ne peux même pas imaginer l'état dans lequel j'étais, alors c'est hors de question pour moi de vous reparler."
    
Ayden m'avais regardé avec choque, mon père avec son regard de dégout habituel et ma mère avec tristesse. Une larme avait coulé le long de sa joue tandis qu'elle parlait : "Je comprends, mais sache que si un jour tu veux me reparler tu connais mon numéro."
    
Elle m'avait pris une dernière fois dans ses bras avant de partir aux côtés de mon père. Dès qu'ils avaient disparus dans une autre rue je m'étais effondré en larmes dans les bras d'Ayden, qui avait enroulé ses bras autour de mon corps. Nous étions rentés à son appart tandis que je continuais de pleurer. À peine entrés nous nous étions affaissés contre la porte, Ayden qui m'avais presque porté tout le long du chemin n'avais plus la force de me retenir et je n'avais pas moi-même la force de me tenir. Mes larmes continuaient de couler le long de mes joues et Ayden dans les bras de qui j'étais avait parlé d'une voix douce et calme : " Pourquoi tu ne veux pas reparler à ta mère, elle t'accepte maintenant.

- Je savais que tu allais me le demander. C'est pas la première fois qu'elle fait ou qu'elle me dit quelque chose parce que mon père le pense, même si c'est contraire à ce qu'elle, elle pense. Je ne veux pas lui reparler car je sais très bien qu'elle finira par se positionner aux cotés de mon père pour un autre truc. Je ne veux pas souffrir encore à cause d'eux. Ils m'ont fait tellement de mal que ce soit pendant mon enfance ou plus tard, quand je leur ai annoncé que j'étais en couple avec un mec. Je suis déjà assez mal comme ça j'ai pas envie d'en rajouter une couche. Je m'en suis rendu compte que plus tard mal leur rejet m'a fait énormément de mal, je sais maintenant que ma mère m'accepte et ça m'enlève un poids énorme, mais ça m'a fait trop mal pour que j'accepte de lui reparler. "

Ayden avait mis quelques seconde à me répondre, le temps qu'il réfléchisse à mon annonce sans doute. Mais il avait fini par reprendre la parole pour répondre et me poser une autre question : " Je comprends, effectivement vu comme ça, ça a du sens, mais tant que je suis là j'ai une autre question à te poser. Porquai tu n'irais pas chez un psy ? Ça te ferait du bien de parler de tout ce que tu as vécu avec un pro, c'est son boulot, il pourrait trouver des truc pour t'aider à aller mieux nan ?

- Je t'avoue que moi aussi j'ai déjà pensé à ça. Et j'ai essayé, mais c'est pas si facile de parler de tout ça. J'en suis même incapable. Du coup j'ai arrêté car ça ne servait à rien. Enfaite je n'ai réussi à en parler qu'avec toi, tu es le seul en qui j'ai réussi à avoir assez confiance pour livrer ça, je commençais déjà à t'apprécier à cette époque donc ça m'a simplifié la tache même si ça m'est resté dur."
    
J'avais répondu à Ayden d'une voix plutôt tremblotante à cause des larmes que j'avais lâché plus tôt. C'était dingue comment Ayden arrivait à me faire parler. En fait je parlais très peu car Aristide m'avait rabâché des centaines de fois que j'étais chiant quand je parlais et qu'il me préfèrerait silencieux. Ça avait donc fini par briser ma confiance en moi.

Bref Ayden avait hoché la tête me signifiant qu'il avait compris. Nous étions restées là un moment puis nous avions fini par nous relever et aller dans le canapé. Ou plutôt, Ayden s'était relever en me portant dans ses bras et m'avait transporté jusqu'au canapé ou nous avions passé plusieurs heures à nous câliner en nous embrassant tranquillement avant de finir par aller se coucher.

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Pas ouf le chapitre, au moins on en sais plus sur ses parents, on avance bien dans l'histoire.

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