Tw : Mention de viol, de mutilation et de ts
Bref, passons encore du temps dans l'avancée de ma vie. Ayden était toujours plus proche de moi, au fur et à mesure des mois je voyais ses sentiments pour moi grandir. De mon côté j'éprouvais de plus en plus de sympathie à son égard, qui devenait petit à petit plus que de la sympathie. Je ne sais pas si c'était une bonne idée de continuer à me rapprocher de lui, je sentais que ça allait me mener à ma perte. Mais j'avais envie d'essayer, j'avais envie d'essayer d'espérer.
Bref, environ trois mois plus tard, nous étions encore plus proches. Nos habitudes étaient juste devenues encore plus habituelles. C'est aussi à ce moment la que je me suis rendu compte que tout était en train changer, ce fut là que je me rendis compte que je recommençais vraiment à ressentir à nouveau des émotions et des sentiments. C'était très léger et presque imperceptible, mais j'en avais été privé assez longtemps et je me connaissais assez bien pour le savoir.
Quand je passais du temps avec Ayden j'arrivais à sourire sincèrement à ce qu'il disait et même à en rire parfois. Ça paraît tellement peu, mais si vous saviez comme c'était un pas énorme pour moi.
Dans la suite de mon récit qui arrive juste après, il y a un pas énorme de fait. Et on pourrait croire que tout va très vite. Mais je fait des bon de plusieurs mois c'est jute que je veux aller à l'essentiel, j'ai pas spécialement le temps de rentrer dans tout les détails, je veux juste écrire le principal, histoire que vous compreniez comment j'en suis rendu où je suis aujourd'hui.
Un samedi comme un autre, nous étions chez Ayden. Comme toujours, nous étions justes assis dans son canapé en train de parler. Nous discutions de la suite de nos études et de ce que nous ferions à la fin de l'année. Ayden comptait faire des études de médecine, et moi je n'avais aucune idée. En même temps, je n'avais pas pensé vivre jusqu'à ce moment. J'avais pensé qu'il me tuerait, ou alors que je ne pourrais plus le supporter et que ce serait donc moi la cause de ma mort. Bref j'étais coincée avec une moyenne de 8 et aucune idée d'avenir. La possibilité qui me paraissait le plus simple était d'arrêter mes études et de me trouver un boulot suffisant pour pouvoir vivre.
Bref Ayden me parlais de ses projets d'avenir et comme tout le temps, je l'écoutais attentivement. À un moment il s'arrêta de parler et il se rapprocha de moi en attrapant mes mains. Et tout en me regardant dans les yeux il m'avait dit : " Nael, je pense que tu sais ce que je vais te dire, et moi je pense que je connais déjà ta réponse, mais voilà, je t'aime, je suis tombé amoureux de toi, tout ce temps passé à tes côtés, tout ce temps à te raconter tout ce qui ne me passait pas la tête, m'a fait t'aimer. Je me doute que tu ressens pas la même chose pour moi, mais je m'en fous. Je n'en ai rien à foutre, qu'on reste comme on est actuellement me suffit. Ça me suffit de t'avoir en ami. Mais s'il te plaît, ne part pas, ne prend pas peur, reste avec moi à mes côtés même si tu ne m'aimes pas. Ton amitié m'est trop précieuse. "
Je savais que ce jour arriverai, je savais qu'Ayden finirai par me déclarer ses sentiments, et ça me faisait peur, j'avais peur de moi aussi commencer à l'aimer, peur que ça finisse mal. Et surtout je ressentais pas d'amour pour lui, j'etais pas encore capable de ressentir assez pour ça, mais je savais que ça finirait par arriver si je continuais de passer autant de temps à ses côtés. Je lui ai répondu : " Ayden, tu l'as dit, je ne ressens pas la même chose pour toi, mais je resterais à tes côtés en tant qu'ami. Tu le sais, je n'arrivais plus à rien ressentir depuis Aristide. Et là, je ressens de l'amitié pour toi, et ça se développe de jours en jours. Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais en tout cas je resterai à tes côtés. "
Ayden m'avait pris dans ses bras et pour la première fois depuis qu'il été parti, j'avais pleuré. J'avais pleuré, de la tristesse et de la honte de ne pas pouvoir aimer Ayden comme il m'aimais, j'avais pleuré de voir son regard triste, j'avais pleuré de peur, ma peur de ressentir à nouveau, de vivre à nouveau et plus je pleurais plus ça me faisait peur, et plus j'avais peur, c'était un cercle vicieux qui ne s'arrêtait plus, je pleurais je m'étouffais dans mes larmes, ma respiration était courte et sifflante, je tremblais. Je n'arrivais plus à me concentrer sur Ayden, j'étais de plus en plus mal, ma peur avait complètement pris le dessus. Petit à petit les souvenirs remplissaient mon cerveau et je n'arrivais plus à penser à rien d'autre qu'à Aristide. J'avais l'impression de le sentir dans la pièce, tout mon être était concentré sur ces souvenirs et sur tout ce qu'il m'avait fait. Je revivais les jours et les nuits d'horreurs, les heures passées à pleurer dans notre lit quand il n'était pas là, les heures passé dans la salle de bain avec une lame de rasoir à me mutiler, les heures passé à enchainer les tentatives de suicide, je revivais tout. Je revoyais les bleus, les entailles et les suçons qui parsemaient mon corps. Je pleurais toutes les lames de mon corps, j'avais peur, peur qu'il revienne, peur de ressentir des émotions et surtout des sentiments.
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Carnet
General FictionEt il avait oublié, il avait oublié la sensation de ressentir quelque chose. Il avait oublié ce que c'était de vivre. Il avait oublié ses sentiments, ses émotions. Il avait oublié de vivre, il survivrait seulement. Il avait oublié le temps. Il avait...