Chapitre 9

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J'ai finalement passé tout le week-end chez Harry. J'ai pu rencontrer sa mère, Anne, et son père, Edmond. Contrairement à l'image stricte et froide que je m'étais faite d'eux en tant que médecins, ils sont très chaleureux.

En ce qui concerne Gemma, sa sœur, c'est une fille pétillante qui croque la vie à pleines dents. Son rire et son sourire sont très contagieux, mais ce qui m'a fait le plus rire, c'est le plaisir qu'elle prend à taquiner son frère.

Pendant le dîner de samedi soir, elle n'a pas arrêté de le charrier à mon sujet, car oui, Harry et moi sommes ensemble. Je n'osais pas le demander, mais je n'en ai pas eu besoin, puisqu'il m'a présenté à ses parents comme tel. J'étais super gêné au début, je n'ai vraiment pas l'habitude de ça, mais je pense avoir agi aussi naturellement que possible.

C'est donc ce lundi matin que j'arrive devant les portes du lycée avec mon sac sur le dos. Je rejoins le groupe, et à peine arrivé, un bras passe autour de ma taille. Je lève les yeux de mon téléphone pour voir Harry me sourire, et je lui rends. Je ne perds pas de temps pour me mettre sur la pointe des pieds et lui donner un baiser.

Zayn et Jeff' ne se gênent pas pour pousser des cris de fangirls, et je roule des yeux tandis qu'Harry rit doucement. Je reçois, bien sûr, les regards assassin d'Océane, mais je les ignore. Ils sont au courant pour nous depuis hier, et je peux vous dire qu'Océane ne l'a pas spécialement bien pris. Elle a immédiatement quitté le groupe de discussion dès qu'elle a appris la nouvelle.

Ce qui m'a agacé, c'est qu'Harry s'est précipité pour lui parler comme un preux chevalier. Je sais très bien qu'ils sont amis, mais ça m'a légèrement énervé. Oui, on peut dire que la jalousie a opéré à ce moment-là. Harry m'a ensuite expliqué qu'elle avait juste besoin de temps pour assimiler et comprendre, mais je m'en fiche.

Je ne vais pas minimiser mes gestes et mes paroles, il en est hors de question, et je pense qu'il l'a bien compris.

C'est main dans la main que nous marchons parmi nos amis dans le couloir. Je garde les yeux rivés sur mon téléphone tandis que les autres parlent de la convention qui aura lieu ce week-end. Je ne fais pas attention aux regards surpris et choqués de certains lycéens qui nous scrutent sans gêne, contrairement à Harry qui leur lance des regards noirs. De temps à autre, j'exerce une légère pression sur sa main pour le calmer, mais cela ne semble pas fonctionner. Quand nous passons devant ma classe, je leur dis "à tout à l'heure" avant d'embrasser Harry.

— Hey, ne fais pas attention, je souffle en caressant sa joue.

— Je sais, mais ça m'énerve, marmonne-t-il.

Je l'embrasse à nouveau, puis je lui dis "à tout à l'heure" avant qu'il ne rejoigne les autres. Mes camarades de classe chuchotent et me fixent alors que je traverse la salle jusqu'à ma place. Je savais très bien que les choses allaient se passer ainsi. J'ai une réputation marquante depuis le début du lycée, et la plupart des élèves m'ont soit vu en train de peloter quelqu'un, soit en train de draguer. Alors, voir du jour au lendemain Louis Tomlinson, main dans la main avec Harry Styles, le geek arrogant, peut surprendre n'importe qui.

La journée a été longue, très longue. Je pensais que les choses se calmeraient, mais pas du tout. J'ai reçu pas mal de piques et de remarques déplacées durant les cours, aux toilettes, dans la cour, à la cafétéria. Cela a rendu Harry de plus en plus nerveux, et il avait du mal à contenir sa colère.

Moi-même, je commençais à saturer, mais je ne montrais rien. J'ai continué à ignorer les remarques, à parler comme si de rien n'était avec tout le monde, et surtout avec Harry. J'ai essayé de le détendre, de lui faire penser à autre chose avec de petites attentions délicates, des petits bisous.

GAME OVER {L.S} short storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant