𝟙𝟚

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🤍.

- Alexis vient de m'appeler ton mari est à Musandam ... ah tu regardes les photos !

J'ai sursauté, je l'avais pas vu venir.

- Tu m'as fait peur ! Mais euh.. du coup Nadeer il sait que j'suis avec toi ?

- Non t'inquiètes, il s'amuse bien apparemment..

- Ah oui, Nadeer et les femmes ... Et sinon tes parents vont bien ?

- Ouais ils sont là ils dorment.

Il m'a sorti ça normal, je tenais un cadre photo je l'ai carrément fait tombé, j'ai posé mes mains sur la bouche en faisant de gros yeux, j'avais trop honte.

- T'es fou ! Ya Latif ce garçon va me tuer !

Il rigolait en même temps il ramassait le cadre que j'avais fait tomber.

- T'inquiètes, ils ont l'habitude.

J'ai levé mes yeux au ciel. Il est parti remettre la photo à sa place, j'avais oublié à quelle point il était très clair de peau, je préfère quand il a la peau bronzé parce qu'il ressemble à un vrai congolais et ça lui va trop bien! Là maintenant comme en Europe c'est l'hiver il est tout blanc.

- Viens Malaïka, j'vais te donner des vêtements comme ça tu pourras dormir.

Effectivement je commençais à être fatiguée. Nous sommes montés en haut (on a pris l'ascenseur carrément) et il m'a accompagné dans la chambre où Hadem dormait, a ouvert une porte , c'était une grande garde-robe j'ai seulement pris un long tee-shirts ainsi qu'un jogging. J'ai commencé à soulever ma robe puis je me suis rendue compte qu'il était toujours dans la pièce.

- Ah ouais merde, bon euh bonne nuit!

Je réponds également à son « bonne nuit » et ferme la porte.





Le matin j'ai été réveillée par un bruit de tracteur ou de camion, je sais même pas ce que c'était mais le bruit était insupportable ! Je regarde l'heure ; 14 heures ! Hadem me regardait avec de gros yeux

- Debout maman !

Il devait avoir faim le pauvre, je vais dans la salle de bain, super il y avait un paquet de brosse à dents après cela je descend en bas en espérant ne pas croiser les parents de Shâm. Les employés étaient déjà aux fourneaux et il y avait des travaux dans le jardin, voilà d'où venait ce vacarme, dans la cuisine il y avait une jeune fille je pense qu'elle travaillait ici :

- Bonjour mademoiselle, vous avez besoin de quelque chose ?

- Juste pour mon fils s'il vous plaît, une tartine , un jus d'orange et du lait.

Elle acquiesce et commence à préparer la nourriture. Pendant qu'elle préparait les tartines la fille me regardait mais intensément genre, du coup je la regarde aussi donc elle fini par me dire :

- Vous êtes madame Malaïka ?

- Euh oui c'est bien moi ..

J'étais grave hésitante, comment est-ce qu'elle connaissait mon prénom ?

- Je suis la fille d'Asma, elle travaille chez vous à Mascate.

- Ah oui ! Je vois maintenant les traits.

On a commencé à taper la discute elle s'appelle Halima , elle m'a expliqué qu'elle avait dû arrêter l'école faute d'argent, on avait le même âge, on parlait vraiment bien on se tutoyait même ! Puis un moment elle me dit :

- Tu sais, excuse moi d'avance hein Malaïka mais parfois ma mère me racontait ce qui se passait chez vous ... comment ton mari te battait etc ...

- Mais ça vous regarde pas en fait !

J'ai commencé à m'énerver, le ton est monté fin surtout de mon côté elle, elle était très calme. Puis quelqu'un s'est ramené et a attrapé mon poignet : Alexis. Shâm était juste derrière avec des sachets qu'il a déposé sur la table.

- C'est quoi ce boucan là ? Retournes travailler avant que j'te pète les dents toi.

Il lui avait dit cela en français, elle comprenait même pas.

- Arrêtes de lui parler comme ça, sérieux.

Il m'a même pas calculé. Il y avait toujours Alexis qui me tenait le poignet, je fini par me retourner vers lui, en lui lançant un regard noir mais lui ça avait l'air de l'amuser vu qu'il souriait.

- Allé je te laisse.

Il est allé vers Hadem et à commencé à jouer avec lui, quant à Shâm il m'a glissé discrètement à l'oreille un « il faut qu'on parle » je l'ai suivi vers le jardin.

- C'était pour quoi tout ce cirque ?

- J'ai pas envie d'en parler.

- Malaïka fais pas la gamine.

- Je fais pas la gamine, elle a touché un point qu'il ne fallait pas toucher c'est tout.

- Ça parlait de quoi ? Ton fils ?

- Ça parlait de mon mari, voilà t'es content ?

Je pensais qu'il allait me réprimander mais au contraire, il a plissé ses yeux et a caressé son bouc, et m'a fait signe de m'assoir à côté de lui.

J'ai exécuté en soupirant bien fort.

- Tu l'aimes ?

- Oui.

- Mais il te bat c'est bien ça ? Malgré tout cela tu ne peux pas te détacher de lui ?

- On est vraiment obligé de parler de ça ?

Il persistait.

- T'es sous une emprise quoi, comme si tu vivais uniquement pour ton mari et que tu t'effaçais totalement face à lui, peur qu'il t'abandonne...

Les larmes coulaient, je ne voulais pas l'entendre dire ça, j'avais conscience que Nadeer devenait une énorme bouée pour moi, un père, un grand frère... je me sentais perdu quand il n'était pas là avec moi chez Afsané mais quand je suis avec Shâm c'est différent, je ne pense plus trop à Nadeer ... après le speech de Shâm je suis rentrée à l'intérieur, il me suivait par derrière.

- Malaïka attends !


- Laisse moi tranquille

Il a essayé d'attraper mon bras, mais je l'ai esquivé. Je me suis dirigée vers la cuisine pour prendre mon fils mais il n'était pas là, à la place il y avait une dame et un monsieur ... les parents de Shâm.

 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮'𝐚̀ 𝐋𝐨𝐥𝐚. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant