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🤍.

Plusieurs mois se sont écoulés et mes journées consistaient à me nourrir de livres je parlais couramment arabe et maintenant j'apprenais l'anglais et le français , à la grande surprise de Nadeer il était impressionné, il m'avait offert pour l'occasion, un collier en diamant.

- À ma plus belle fleur !

Nous étions à table dans l'appartement d'Anissa quand il me l'a donné, j'ai vu le regard de Zeynab , j'étais très gênée.

- Me..Merci..

Il déposa un bisous sur mon front.

- Tout l'honneur revient à Zeynab tu sais.

Elle me sourit.  Puis il est parti vers elle :

- C'est ma Einstein ça !

J'ai soufflé de soulagement, c'est bon elle n'allait pas m'en vouloir il l'avait complimenté, les autres femmes nous lançaient des regards noirs. Après avoir fini de manger je suis partie m'étaler sur le canapé Zeynab, Fatima et Noûr ainsi que leurs enfants étaient partis dans leurs appartements, quant à Nadeer il avait un meeting. J'étais fatiguée d'un coup et Anissa une des femmes  m'avait bien remarqué. Elle a 42 ans et c'est une omanaise c'est la plus vieille des femmes. Elle me souleva violemment :

- Lèves toi, c'est mon salon ici !

- Anissa sois un peu gentille pour une fois.

- Arrêtes de faire la princesse qui est oppressée, je connais très bien ton petit jeu.

- Mais quel jeu ?

- Tu joues de ton âge, regardes la position que tu as pris, tu ne vas pas forniquer dans mon salon je te le dis !

- Dieu du ciel, qu'est-ce que tu me racontes là ?

Et là elle a osé me gifler, et c'est à ce moment-là que la situation a dégénéré je me suis levée et je lui en ai collé une, elle m'a poussé très fort avec son pied et je suis tombée par terre, tout à coup du sang a commencé à sortir de mes jambes. Nous nous sommes regardés avec un air apeuré.

- Oh mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fais ?

Moi je ne comprenais rien, elle ne m'avait pas touché ici alors je ne voyais pas pourquoi je saignais à cette endroit là. Elle m'avait conseillé de ne rien dire à Nadeer qu'elle allait elle-même s'en charger.

- Mais dire quoi exactement ?

- Laisses moi faire, toi retournes dans ta chambre.

- J'ai super mal, j'arrive plus à marcher !

Cette grosse folle m'a ignoré j'étais en train de me tordre de douleur mes cris ont alerté les femmes de ménage elles sont venues, elles m'ont aidé à me relever elles se demandaient ce qu'il se passait mais j'arrivais pas à répondre je leur ai dit qu'Anissa savait. Quand elles l'ont appelé elle n'est pas sortie de sa chambre. Une des femmes a couru vite pour aller voir le chauffeur, elles m'ont porté et emmené à l'hôpital.

J'étais enceinte et je ne le savais pas, non seulement j'avais fait un déni mais en plus de ça j'avais perdu le bébé. Au début je comprenais rien, les médecins courais de partout on devait faire sortir le bébé, je n'étais pas du tout préparé à ça j'ai commencé à paniquer, je pleurais, j'avais vraiment peur.

Une fois le bébé expulsé je me suis endormie direct, quelques heures après Nadeer est venu, le visage grave il fronçait ses sourcils.

- Tu cherches quoi au juste ?

-Pardon ?

- Pourquoi t'as tué mon enfant ?

C'était du charabia et je comprenais rien, il m'a expliqué qu'Anissa l'avait appelé en panique pour dire que je m'étais donné des coups dans le ventre parce que je ne voulais pas garder ce bébé. Alors là je me suis énervée comme une folle et j'ai commencé à lui crier dessus en disant que c'était un idiot de croire à tout ce que Anissa lui racontait.

-Tu es bête Nadeer ! Je ne savais même pas que j'étais enceinte déjà et c'est ta femme qui m'a poussé et je suis tombée, maintenant s'il te plaît laisse moi tranquille.

Les infirmières me regardaient en mode choquée parce que Nadeer était quelqu'un de très important dans ce pays mais à ce moment là je m'en foutais, je voulais être seule, réaliser déjà que j'étais enceinte, faire mon deuil et puis le reste on allait voir. Je pense qu'il l'avait compris puisse qu'il était sorti sans broncher. Je ne peux même pas mettre les mots sur ce que je ressentais ce jour là, je voulais mourir, ma famille me manquait atrocement... si seulement j'avais su que j'étais enceinte.. cet enfant allait être ma bataille, j'allais survivre pour lui ou elle. Mais là j'avais plus rien.






Les jours qui ont suivi ont été énormément difficile, j'étais vraiment en dépression, j'avais envie de rien et Nadeer ne savait plus quoi faire de moi "je donnais plus envie" comme il disait et tant mieux, ça m'arrangeait. Je cédait mes nuits à Zeynab, elle était toute contente. Je passais mes journée seule dans ma chambre. Un jour, nous avons eu la visite de la mère de Nadeer, c'était la première fois qu'on allait se voir, j'avais peur Zeynab m'avait dit qu'elle était horrible et très stricte. La veille de sa visite il est venu me voir, j'étais allongée sur le lit avec les photos de mon bébé en train de pleurer. Nadeer est venu s'asseoir sur le bord du lit.

- Malaïka, écoutes ne te mets pas dans un état pareil, ressaisis-toi...

La couverture couvrait tout mon corps, je l'ai donc retiré de mon visage:

- Me ressaisir tu dis? Cet enfant était ma seule chance de survie dans ma misérable vie et tu me demandes de me ressaisir ?!

J'étais tellement furieuse à cet instant, que j'étais limite prête à lui foutre une raclée. Il était resté silencieux, j'avoue que je commençais à flipper je pensais que j'allais me faire tabasser mais la seule chose qu'il a fait c'est qu'il m'a pris dans ses bras.

- Donnes-moi une chance princesse et tu verras que ta vie ne sera plus misérable... demain ma mère viendra nous rendre visite très tôt le matin alors s'il te plaît Malaïka, fais toi belle, d'accord ?

Je n'ai même pas pris la peine de répondre, j'étais fatiguée.

Le lendemain je me suis réveillée très tôt, avec une motivation soudaine, j'avais entendu Nadeer parler au téléphone avec quelqu'un il a dit que finalement il allait organiser un grand « festin » pour la rencontre avec sa mère. J'ai vu cela comme une opportunité de m'enfuir. Je me suis apprêtée il y avait une magnifique robe posée sur mon lit, j'avais mis un foulard et des bijoux. Je suis sortie de ma chambre toute souriante, il faut savoir que chaque femme a son appartement avec une douche, un salon, des chambres , une cuisine et des dames de compagnie...

La soirée :

Nous sommes arrivés sur le lieu il y avait pleins de personnes, tous très bien habillés j'étais vraiment impressionnée. Nadeer était à côté de moi et m'avait forcé à posé ma main sur son bras.

- Oublies pas de sourire.

j'acquiesce avec la tête.

 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮'𝐚̀ 𝐋𝐨𝐥𝐚. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant