SUPREMACY | tetta kisaki fanfiction

CHAPITRE SEPT

[3 août 2005]

HAIKO ÉTAIT PIÉGÉE.
Elle sentait le regard acéré de Kisaki sur sa nuque. Il ne la quittait pas des yeux, depuis qu'ils avaient laissé Ayato en plan.

La pluie avait commencé à tomber depuis un petit moment, et la brune ne savait pas où ses amis étaient passés.

Elle regarda le ciel, avant de faire une prière silencieuse et un signe de croix. Draken ne pouvait pas mourir.

Kisaki l'observa faire, silencieux, avant de reporter son attention sur un garçon qui s'approchait d'eux.

Hanma.

- Kiyomasa a le couteau. Et ton pote, dit-il en pointant Haiko du doigt, est parti avec nos gars pour en finir.

Elle se figea.

- Parfait, répondit le blond à lunettes. Maintenant, va te mettre en place. Et toi, Inoue, ne fais pas quelque chose que tu regretteras.

Il se détourna des deux adolescents, et s'éloigna, les mains dans les poches. Hanma était en train de s'allumer une clope, un parapluie coincé sous le bras, quand Haiko sentit son téléphone vibrer dans sa poche.

- Bah alors ? Tu réponds pas ?

- Pour que tu me prennes mon téléphone ? C'est mort.

Le garçon se mit à rire bruyamment, comme si elle venait de raconter la blague de l'année.

- Je vais pas te prendre ton téléphone, fillette. De toute façon, quoi que tu tentes, il est déjà trop tard.

Il lui tendit son paquet de cigarettes, mais la jeune fille refusa d'un hochement de tête.

Au loin, des bruits de bagarre retentirent. Des battes de baseball, qu'on fracassait contre un crâne. Des cris de douleur, de rage.

Puis le moteur d'une moto vint couvrir ce vacarme. C'était une CB 250 T. Une moto qu'Haiko connaissait bien.

Mikey arrivait à la rescousse.

- Ah, on dirait que ça va être à moi dans pas longtemps, s'exclama Hanma. À la revoyure, fillette. Et fais pas trop de bêtises.

Et comme Kisaki, il s'en alla, parapluie en main, cigarette entre les lèvres. Haiko n'attendit pas qu'il soit hors de vue pour foncer dans la direction opposée, vers le lieu de la bagarre.

Elle courrait comme si elle avait le diable aux trousses, et en moins de temps qu'elle ne l'aurait cru, arriva sur la scène de bataille.

Plusieurs mecs du Moebius étaient étalés au sol, et d'autres se relevaient péniblement, le visage dans un sale état.

Le reste qui n'avait pas été trop amoché s'était rassemblé en demi-cercle autour de Draken. Celui-ci n'avait pas l'air en forme, et du sang coulait abondamment de son crâne.