La mission.

253 15 0
                                    

PDV LUCY

     Je m'arrête à un endroit où personne ne se trouve, toujours dans le bâtiment du Sorcerer. Je n'ai pas envie de voir quelqu'un. Je n'ai envie de rien, sauf de rentrer.

     Enfin libre...

     Tout le monde pourra enfin savoir la vérité. Je pourrai enfin reprendre un semblant de vie normale.

     Une main sur le cœur, je sèche mes larmes grâce à la deuxième et souffle. Je m'adosse contre le mur derrière moi et ferme les yeux. J'inspire et expire pour calmer les battements affolés de mon cœur avant de les réouvrir.

??? : cette sale garce.

     Mirajane...

     Je commence à paniquer, et à regarder partout autour de moi. Elle est à quelques mètres mais je ne trouve nulle part où me cacher et par désespoir, je rabats ma capuche sur ma tête, espérant vainement que mes vêtements ne me trahissent pas. Soudainement, la porte à ma droite s'ouvre, et quelques secondes plus tard, je vois Mirajane passer devant moi sans pour autant me voir, trop en colère et très pressée à ce que je vois.

     Je souffle de soulagement une fois qu'elle n'est plus dans mon champ de vision.

??? : bonjour.

     C'est celle ayant ouvert la porte qui vient de me saluer. Elle ne me reconnaît pas, et tant mieux. Elle s'en va quelque part que je ne veux pas savoir.

??? : qu'est-ce que tu fais ici?

     Je tourne la tête pour voir Jellal et Wendy venir dans ma direction.

Moi : je voulais être seule.

Wendy : on comprend que ça ait été dur pour toi de raconter tout cela. Mais c'est dangereux de te balader comme ça toute seule. Imagine Mirajane te voit.

Moi : elle est déjà partie.

Jellal : et comment le sais-tu?

Moi : je l'ai vue, mais elle, non.

     Wendy soupire, et dit :

Wendy : j'ai un mauvais pressentiment.

Jellal : pour l'instant, rentrons.

     J'acquiesce silencieusement et lui prends la main. Wendy ouvre la marche, et nous nous en allons en évitant le plus de personnes possible. Il nous téléporte dans la forêt près du quartier général, et nous marchons, tous dans un silence.

     Une fois que nous arrivons, je ne mets pas cinq minutes pour aller dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit, tête dans l'oreiller. Personne ne vient me déranger, et c'est mieux ainsi.

***

    Je me réveille couverte alors qu'à l'origine, je ne l'étais pas. Je me lève et vois Jellal en face de la baie vitrée de ma chambre.

Moi : j'ai dormi pendant combien de temps?

     Il se tourne vers moi, et sourit.

Jellal : quatre heures.

Moi : c'est beaucoup...

     Il vient s'assoir près de moi.

Moi : merci pour m'avoir mise dans une position confortable. J'aurais eu des douleurs dans tout le corps sinon. Mais qu'est-ce que tu fais ici? Tu veux me dire quelque chose, pas vrai?

Jellal : effectivement.

Moi : vas-y, je t'écoute.

Jellal : je vais en mission pendant un ou deux mois.

     Pardon?!

Moi : sans moi?

Jellal : désolé.

Moi : et elle consiste en quoi cette mission?

Jellal : je dois espionner une guilde noire qui, apparemment, échappe toujours à la garde du Conseil.

Moi : ah... Encore heureuse que ça ne soit pas une quête de cent ans.

     Il me sourit, et me prends dans ses bras.

Moi : tu es très câlin, j'ai remarqué.

Jellal : ah oui?

Moi : puisque je te le dis.

     Nous passons une heure ensemble, à discuter de nous et de notre futur. De ce que nous ferons si la guilde arrivait à se dissoudre et de plein d'autres choses en évitant de mentionner des enfants ou des trucs dans le genre. Je ne suis pas du tout prête à parler de ça.

     Nous sortons ensuite de ma chambre et rencontrons directement Wendy.

Wendy : vous faisiez quoi tous les deux?

Moi : on discutait, pourquoi ?

     Son regard se fait suspicieux et instinctivement, je détourne le mien.

Wendy : vous me cachez quelque chose vous deux.

Jellal : tu te trompes. S'il y avait quelque chose, tu serais au courant, pas vrai?

Wendy : qui sait? Lucy, tu as sauté ton repas. Je t'en ai fait un autre alors si tu as faim, il est dans la cuisine, en sécurité.

Moi : merci Wen'.

Wendy : c'est normal. Allez, je vous laisse les tourtereaux.

Moi : Wendy.

Wendy : c'est vrai, non?

     Elle sourit innocemment avant de continuer son chemin, et je soupire de soulagement.

Moi : il faudra vraiment faire attention avec elle.

Jellal : et avec un certain chasseur de dragon. Il faudrait qu'on ne pense pas trop à cela en sa présence.

Moi : je suis bien d'accord. Tu viens? J'ai un petit creux et je ne voudrais pas que Wendy ait dépensé de l'énergie pour rien en me faisant à manger.

     Nous allons dans la cuisine, et je trouve facilement le plat concocté par mon amie aux cheveux bleus. Je le déguste tout en discutant avec Jellal qui, en passant, m'a volé une bouchée!

Moi : j'ai oublié de te demander. Tu pars quand?

Jellal : ce soir à vingt-deux heures.

Moi : c'est tard... Tu pourras te trouver une auberge pour y passer la nuit?

Jellal : ne t'inquiète pas. Tout est prévu.

     Je le regarde, suspicieuse, en allant posé mon assiette dans l'évier. Je vais ensuite m'asseoir en disant :

Moi : quand même... C'est long, deux mois.

     Il sourit doucement, puis me caresse la joue, me faisant rosir.

Jellal : ça passera rapidement, tu verras.

Moi : si tu le dis.

     La porte s'ouvre et Jellal et moi nous séparons en vitesse, quelques rougeurs aux joues.

     Celle ayant ouvert la porte, c'est-à-dire Meldy, nous regarde tour à tour en fronçant les sourcils.

Meldy : vous faites quoi ici tous les deux?

Moi : je viens de finir ce que Wendy m'a cuisiné et Jellal me parlait de sa prochaine mission.

Meldy : ah d'accord ! Mais chut! Pas un mot.

Moi : compte sur moi.

     Elle me regarde suspicieusement et je demande :

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

Meldy : vous étiez bien proches, quand j'ai ouvert les portes...

Jellal : elle avait quelque chose sur la joue. Je le lui enlevais juste.

Meldy : d'accord... Vous ne me cacheriez pas quelque chose par hasard?

     Je secoue négativement la tête, et lui offre mon plus beau sourire innocent.

Pourchassée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant