Pourchassée.

Symptômes et vérité.

PDV LUCY

     Il fait nuit. Je ne me sens pas bien, et j'essaie de trouver le sommeil. Mais c'est impossible. Je me sens fiévreuse, j'ai très chaud... Et... On dirait qu'il y a une apocalypse en moi. Mon cœur bat plus vite, mon sang bouillonne et bat violemment dans mes veines. J'ai des maux de tête horribles.

     Je ne peux appeler personne, ils ne m'entendraient sûrement pas... Sauf peut-être Wendy.

     Je me lève à moitié, restant assise sur le lit, le dos contre la tête du lit. Je ramène mes jambes contre ma poitrine et les entoure de mes bras, posant mon front contre mes genoux.

     On toque à ma porte, mais je ne réponds pas. Je tremble de tout mon corps sans pouvoir m'arrêter, ou sans pouvoir calmer mon cœur affolé.

     J'entends brièvement la porte s'ouvrir mais n'y fais pas attention.

Wendy : Lucy, ça va?

     Wendy...

Moi : q-qu'est-ce qu'il m'arrive?

Wendy : je ne sais pas. J'ai juste senti une forte aura magique venant d'ici alors je suis venue. Elle se répand un peu plus à chaque seconde.

     J'entends des pas précités à quelques mètres d'ici, et j'ai comme l'étrange impression que quelque chose en moi se réveille.

Jellal : qu'est-ce qu'il se passe ici?

Meldy : Lucy, ça va?

     Je sens une main se poser sur mon épaule, mais mes tremblements ont l'air d'avoir décidé de ne pas s'arrêter.

Ultears : enfin trouvée.

Moi : quoi?

Ultears : nous t'expliquerons tout plus tard. Pour l'instant, essaie de te calmer.

Moi : je... Je ne peux pas!

     Des larmes de frustration se mettent à couler sur mes joues alors que je ne peux rien faire pour arranger ma situation. Je me sens tellement pitoyable.

     Je sens deux bras grands et chauds me serrer contre un torse finement musclé. J'entends les battements de cœur de la personne et essaie de caler ma respiration à la sienne. Au final, j'y arrive avec beaucoup de difficultés.

Jellal : c'est bon, elle est déjà un peu calme. Vous pouvez nous laisser?

Meldy : d'accord les tourtereaux.

Jellal : Meldy.

Meldy : c'est bon, c'était juste pour rire.

     Puis elle dit de façon à ce que personne n'entende :

Meldy : mais je vous ai dans mon collimateur vous deux.

     Les trois filles sortent de la chambre, me laissant seule avec Jellal.

Jellal : ça va un peu mieux?

     Je hoche brièvement la tête, épuisée et encore un peu tremblante.

Moi : qu'est-ce qu'il se passe? Vous avez l'air de connaître ce que j'ai.

Jellal : effectivement. Mais comme Ultears te l'a dit, nous t'expliquerons plus tard.

     Je soupire, et reste dans ses bras pendant encore à peu près trente minutes. Une fois totalement calmée, quoique j'ai toujours des maux de tête, je me sépare de lui.

Moi : m-merci d'être resté.

Jellal : c'est normal.

     Avant qu'il ne se lève pour partir, je l'attrape par le bras et lui demande :

Moi : tu veux bien rester avec moi? Au moins... Jusqu'à ce que je m'endorme?

Jellal : puisque tu me le demandes, pourquoi pas.

     Je me recouche correctement, fixant le ciel du lit sur lequel je suis.

Moi : que faisiez-vous pendant ces deux derniers mois?

     Je ne leur ai jamais posé la question, mais je suis très curieuse d'entendre la réponse. Ça fait deux mois qu'ils font je ne sais quoi à travers Earthland.

Jellal : j'ai dit plus tard.

Moi : quoi? Mais... Ça fait aussi parti de ce que vous devez me dire?

Jellal : oui.

     Je soupire, déçue de devoir attendre jusqu'au matin pour connaître la vérité.

Moi : ce n'est vraiment pas juste.

     Je soupire à nouveau avant de fermer les yeux.

Moi : pourvu qu'il fasse rapidement jour. Bonne nuit Jellal.

Jellal : bonne nuit Lucy.

     Je m'endors paisiblement, son odeur flottant dans l'air et le son de sa respiration irrégulière dans mes oreilles.

***

Moi : bon, vous pouvez m'expliquer maintenant?

     Nous sommes réunis dans la salle de réunion de la guilde de Crime Sorcière. Ultears, Meldy, Jellal, Wendy, Midnight, Cobra et moi.

Jellal : ça fait deux ans que nous sommes à la recherche d'une personne très importante.

Ultears : et pendant les deux derniers mois, nous avons dû surveiller le plus grand nombre de blondes possible après avoir vu un mage capable de lire dans le passé et le futur.

Moi : ça ne m'explique toujours rien.

Midnight : la personne recherchée est la fille d'Acnologia.

     J'ouvre grands les yeux, m'étant attendue à tout sauf à ça.

Moi : mais... Comment ça, la fille d'Acnologia? Ce monstre a une fille?

Cobra : c'est ton père que tu traites de monstre.

Moi : pardon?!

     Je suis sous le choc.

     Acnologia est mon père?

Moi : vous êtes sûrs de ne pas vous trompez? J'ai déjà un père...

Meldy : Jude Heartfilia n'est pas ton véritable père. Et Layla Heartfilia n'est pas ta mère non plus.

Moi : qui est ma vraie mère alors?

Jellal : Anna Heartfilia. Elle a eu une liaison avec le dragon de l'apocalypse quand celui-ci ne s'était pas encore transformé. Quand ça a été le cas, elle lui a dit être enceinte de toi. Mais évidemment, il était devenu incontrôlable et cherchait à te tuer parce qu'il ne voulait pas qu'une personne puisse un jour le battre et récupérer le titre de roi dragon. Mais on est pas sûr que ce soit à cause de ça.

Meldy : Anna a donc utilisé la porte éclipse pour t'envoyer à notre époque et te protéger de la folie de ton géniteur.

Ultears : en te voyant sur l'île Tenrô, il t'a reconnue et a essayé de te tuer. Mais ça n'a pas marché. Tu connais la suite jusqu'à maintenant.

Cobra : il est donc possible qu'il sache que tu es toujours en vie après avoir senti ton aura magique.

Moi : je n'arrive pas à y croire...

Wendy : mais... Comment pourrait-il sentir son aura magique? Elle était certes énorme, mais je doute qu'elle ait pu se propager hors du continent.

Meldy : et pourtant, c'est le cas. N'oublie pas qu'elle est la descendante du roi dragon. En passant, le Conseil des mages ne doit pas savoir qui elle est pour l'instant.

Moi : par toutes les constellations du ciel, dîtes moi que je rêve.

Jellal : il faut que tu apprennes à contrôler parfaitement tes pouvoirs. Heureusement, nous avons deux chasseurs de dragons avec nous. Wendy, Cobra, si vous voulez bien l'aider.

Wendy : pas de soucis.

Cobra : prépare toi petite chose, tu vas souffrir.

     J'ai un mauvais pressentiment.