Dispute.

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PDV LUCY

     Je me réveille avec la sensation d'avoir un poids sur la poitrine. Je baisse mon regard à ce niveau pour y trouver un Jellal confortablement installé. Le sang me monte aux joues à cette constatation et, doucement, j'essaie de le réveiller.

Moi : Jellal?

     Après quelques secondes, il bouge, resserrant sa prise autour de ma taille et enfouissant plus son visage dans ma poitrine.

     D'accord... Il a l'air de faire un rêve très agréable. Mais ne panique pas Lucy. C'est ton petit ami.

     Je souffle, et regarde l'heure sur le réveil au dessus de la table de chevet. 09h08.

     Ça va durer longtemps, je le sens.

     Jellal, après quelques minutes, commence à gigoter un peu plus.

Jellal : Lucy?

     Pas si longtemps que ça finalement.

     Il ouvre lourdement ses yeux, et lève son magnifique regard vert vers moi. Toute souriante, je dis :

Moi : bonjour Jellal.

     Il se rend compte de la partie de mon corps sur laquelle il se trouve, et se relève brusquement, ce qui lui vaut plutôt de me retomber dessus, ses mains de chaque côté de ma tête, et la sienne près de celle-ci.

     J'éclate de rire à ce spectacle, surtout à la gêne qu'il a eu, alors qu'il se redresse.

Jellal : ce n'est pas drôle Lucy.

Moi : d-désolée... Mais je ne peux pas m'en empêcher...

     Il me regarde, blasé, alors que mon rire continue. Et encore plus quand il se met à me chatouiller pour se venger.

Moi : a-arrête! S'il... Te plaît!

Jellal : ça t'apprendra.

Moi : j'ai compris!

     Je prends la couverture et la lance sur lui, avant de le pousser sur le lit et de lui monter dessus tandis qu'il essaie d'enlever cet obstacle. Lorsqu'il réussit, de légères rougeurs prennent place sur ses joues en me voyant au dessus de lui, surtout avec la tenue que j'ai.

     Qu'est-ce qu'il est adorable à rougir comme ça.

     Je ne sais pas ce qui me prend, mais je me penche un peu plus vers lui et l'embrasse. Pour mon plus grand bonheur, il répond à mon baiser, et passe ses bras autour de ma taille. Je glisse ma main dans ses cheveux et approfondis le baiser. Il inverse à nouveau nos positions, se retrouvant au dessus de moi, et passe sa main en dessous de mon T-shirt, caressant mes hanches et remontant lentement vers ma poitrine. Une sensation étrange mais agréable naît dans mon bas-ventre alors que je fais glisser mes mains dans son dos.

     Est-ce que je suis prête pour ça?

     Des souvenirs douloureux que j'avais essayé d'oublier remontent à la surface et, inconsciemment, des larmes se mettent à couler. Je gémis pour lui intimer d'arrêter, ce qu'il fait.

Jellal : Lucy...

     Je nettoie mes larmes d'une main en me redressant à l'aide de mon bras valide, et lui dis :

Moi : désolée... Je suis pas prête pour ça.

     Je le repousse doucement avant de sauter hors du lit et de filer dans la salle de bains.

     Une fois dans celle-ci, je me laisse glisser contre la porte, les larmes recommençant.

     J'ai l'impression que ces souvenirs me hanteront pour toujours.

     Après plusieurs minutes, je me relève et vais prendre ma douche. Une fois cela fait, et mon hygiène buccale avec, je pose nerveusement ma main sur la poignet de la porte.

     J'espère qu'il ne sera pas en colère contre moi. Après tout, c'est moi qui ai engagé.

     J'ouvre la porte et sors, trouvant un Jellal assis sur le rebord du lit, les coudes sur ses genoux et la tête entre les mains.

     Il relève la tête et, m'apercevant, il se lève. Il vient vers moi et, me surprenant, il me prend dans ses bras en enfouissant son visage dans mon cou, ce qui le force à se baisser légèrement.

Jellal : je suis désolée Lucy.

Moi : ce n'est pas de ta faute, c'est...

Jellal : bien sûr que si. Si je t'en avais empêché, tu n'aurais pas été dans cet état. Si on n'avait pas été ensemble, ça ne se serait jamais produit.

     Qu'est-ce que notre relation vient chercher là-dedans?

     Il remonte son visage. Mes larmes recommencent de plus belle, ce qui le surprend.

Jellal : pourquoi tu...

Moi : tu veux rompre, c'est ça?

Jellal : je n'ai jamais dit que j'allais le faire.

Moi : mais tu l'as sous-entendu!

     Je passe mes mains sur son torse, et l'éloigne de moi, essayant de faire tarir ces larmes. Tout en me dirigeant vers la penderie, je l'entends soupirer et entrer dans la salle de bains.

     Je m'habille, les larmes ne cessant pas de couler. Je prends la clé d'émeraude et sors de la chambre. Je me dirige vers celle de mon père et toque. Après cinq secondes, il ouvre et la première question qu'il me pose est :

Acnologia : qu'est-ce qu'il s'est passé?

Moi : juste une dispute entre Jellal et moi.

     Nous commençons à marcher vers l'extérieur de l'auberge.

Acnologia : sans vouloir être indiscret...

Moi : où as-tu pris cette nouvelle cape?

     Comprenant que je ne veux pas en entendre parler et en parler, il soupire.

Acnologia : disons que j'ai fait le tour de la ville voisine durant la nuit.

Moi : papa...

     Je soupire.

Moi : et tu en as acquis combien?

Acnologia : deux. Je ne resterai pas longtemps ici. Juste le temps de ton entraînement.

Moi : mais...

Acnologia : je sais. Mais Lucy, tu ne t'imagines tout de même pas que je puisse vivre en société. J'aime la solitude et le calme. Mais ne t'inquiète pas, je viendrai chaque semaine pour te voir.

Moi : c'est déjà ça.

     Nous sortons de l'auberge, et je le suis dans la forêt. Une fois arrivés dans un endroit dégagé, il me demande de m'assoir en tailleur, ce que je fais en posant la clé en face de moi.

Acnologia : c'est à toi de trouver un moyen d'entrer en contact avec lui. Il n'est pas comme les esprits célestes.

Moi : je vois... J'espère que ça ne sera pas difficile de l'invoquer.

Acnologia : tu n'y arriveras pas du premier coup, tu sais.

Moi : ça reviendrait à une énorme chance.

     Je ferme les yeux, essayant de faire le vide dans ma tête et de ne penser qu'à la clé. Après quelques minutes de silence, je me sens toute bizarre et commence à avoir sommeil. J'ouvre les yeux et essaie de me lever, mais n'y arrive pas.

Moi : papa, qu'est-ce qu'il se passe?

Acnologia : je ne sais pas, mais reste calme et laisse toi aller. Ça doit être l'esprit qui t'appelle.

     Je n'arrive plus à lutter et fais comme il me l'a demandé : je me laisse aller à ce sommeil agréable.

Pourchassée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant