La confusion du cœur [1/3].

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PDV LUCY

Moi : Wendy!

     Quand je chantonne comme ça, elle sait de quoi je veux parler.

     Figée, elle se tourne lentement vers moi.

Wendy : qu'y a-t-il?

     Je prends place à côté d'elle, et la regarde plutôt sévèrement.

Moi : avant, qu'est-ce qui t'a pris de ne pas te nourrir correctement et aérer ta chambre? C'est dangereux, et tu le sais très bien.

     Elle baisse le regard.

Wendy : pardon... Je m'en voulais tellement de ne pas avoir su te protéger comme toi tu l'as toujours fait avec moi... Et triste... J'ai cru que tu y passerais.

     Des larmes retombent sur la table et, affectueusement, je pose une main sur sa tête.

Moi : tu n'aurais pas dû faire ça. Quand je ne serai plus de ce monde, tu devras continuer à vivre normalement. Sans moi. Tu auras des gens à protéger et à aimer, et qui t'aimeront également. Tu voudrais qu'ils se laissent dépérir à cause de toi?

Wendy : bien sûr que non.

Moi : alors ne le fais pas non plus pour moi. D'accord? Vis comme tu l'entends. Et si tu veux, pour moi aussi.

Wendy : Lucy...

Moi : mais pour en revenir au sujet principal, c'est Midnight ou Léon?

     Elle rougit fortement, nettoie ses larmes et baisse la tête.

Wendy : je ne vois pas de quoi tu parles. Pourquoi tu ne m'as rien dit pour Jellal et toi plus tôt?

Moi : tu réponds à ma question et j'en ferai de même.

     J'ai un sourire triomphant aux lèvres tandis qu'elle soupire.

Wendy : Léon je dirais?

     C'est plus une question qu'une affirmation, ça.

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

     Elle souffle, puis inspire.

Wendy : je ne suis pas sûre de mon choix. Léon m'a dit qu'il m'aimait bien mais...

Flashback (PDV WENDY).

     Comme depuis trois semaines déjà, je vais à Lamia Scale. À peine j'ai traversé le seuil de leur porte que Léon en ressort. Je rougis sans savoir pourquoi.

Léon : salut Wendy.

Moi : s-sa-salut Léon.

Léon : qu'as-tu?

Moi : oh, rien. Rien de grave. En fait...

Léon et moi : je voulais te parler.

     Je le regarde, le cœur un peu en pagaille.

Moi : commence.

Léon : non, commence. Les femmes d'abord.

Moi : j'insiste. C'est un peu gênant.

     Il me sourit, faisant rater un battement à mon pauvre petit cœur inoffensif.

Léon : ça te dirait de faire une mission avec moi?

     Oh...

Moi : d'accord. Pourquoi pas... Pour quand?

Léon : disons... Dans deux jours, à 10h à la gare.

Pourchassée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant