Réconciliation?

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PDV JELLAL

     Ça fait des heures que je suis dans cette forêt. La nuit est tombée depuis longtemps et malgré le temps passé, je reste tout même un peu en colère. Pour quelle raison ? Je n'en sais rien. Je devrai uniquement être frustrée du peu de confiance qu'elle m'accorde.

     Enfin, si elle m'en accorde.

     Je me souviens alors de ma conversation avec Cobra qui m'a décrit l'état dans lequel elle était : la mine triste et affreuse, les yeux bouffis et rouges à cause des larmes et la fatigue qui tirait ses traits sûrement due à l'entraînement et à la nuit quelque peu agitée qu'elle a eu.

     Il doit être dans les alentours de 22h quand je décide de rentrer. Je sors de la forêt et la première personne que je vois est Acnologia.

Acnologia : je t'attendais, humain.

     Oh non, il va me tuer...

Acnologia : ne t'inquiète pas, je ne te ferai rien. Enfin, pour l'instant. Je ne veux pas que ma fille soit plus abattue qu'elle ne l'est déjà.

     J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais il m'en empêche.

Acnologia : va rapidement la voir et réglez ce souci qu'il y a entre vous. De ce que je sais, ça ne fait pas deux mois que vous êtes ensembles et personne n'est au courant de votre relation. Les autres risqueraient de le suspecter en remarquant vos disputes.

Moi : je... Je vais essayer.

Acnologia : et le plus tôt sera le mieux. Je ne sais pas pourquoi vous êtes en froid, et ça ne me concerne pas, mais je n'aime pas la voir dans cet état là. Et si vous en êtes seulement à votre première dispute, je me demande comment seront les futures, parce que, même si je ne le souhaite pas, il y en aura, croyez moi.

     Il se retourne et s'en va, me laissant à mes réflexions.

     Je devrai lui parler demain, puisqu'en ce moment, elle doit déjà être endormie.

     Après plusieurs minutes à contempler le ciel, je prends la direction de l'hôtel.

PDV LUCY

Moi : dis Clover. Est-ce que de là où tu es tu peux voir ce qu'il se passe et entendre?

Clover : non, ne t'inquiète pas.

Moi : tant mieux... Je...

     Je mets ma main devant ma bouche pour étouffer un bâillement.

Clover : tu devrais aller te coucher, tu es épuisée.

Moi : non, il faut que je l'attende. Il faut qu'on parle.

     À ce moment, la porte s'ouvre sur celui que j'attends depuis des heures et je me lève.

Jellal : tu ne dors pas encore?

Moi : qu'est-ce que j'ai l'air de faire à ton avis?

     Il lâche un soupir las en détournant le regard tandis que je me mords la lèvre inférieure. La fatigue me rend vraiment aigrie.

Moi : d-désolée... Je voulais pas.

Jellal : mouais.

     Je le regarde pendant un moment.

Moi : où étais-tu?

Jellal : dans la forêt. Et toi, tu discutais avec qui?

Moi : mon nouvel ami, Clover.

     Une ombre de jalousie passe sur son visage et il demande, assez agressif :

Jellal : qui est-ce?

Moi : l'esprit de la clé d'émeraude.

     Il se détend tout de suite.

Jellal : pourquoi je n'ai pas entendu sa voix?

Moi : je suis la seule à pouvoir l'écouter. Jellal, on doit parler.

Jellal : effectivement. J'ai une question à te poser. Me fais-tu réellement confiance?

     Quoi?

Moi : bien sûr que oui enfin.

Jellal : pas suffisamment alors.

Moi : Jellal... Tu es un de ceux en qui j'ai le plus confiance. Pourquoi en doutes-tu?

Jellal : parce que ce n'est peut-être pas le cas.

Moi : je me suis excusée et ai avoué mon erreur. Que veux-tu que je fasse d'autre?

     Je ne sais pas combien de temps ces larmes vont continuer. Elles ne tarissent jamais ou quoi?

     Il soupire et s'approche de moi avant de me prendre dans ses bras et de m'y serrer avec force.

Jellal : je te l'ai déjà dit, mais ça m'a blessé que tu aies cru que j'allais te quitter. Que tu aies douté de moi. C'était comme si tu avais pensé que j'avais rencontré quelqu'un d'autre.

     Que ferais-tu et que dirais-tu si je pensais ça alors?

Moi : je suis désolée... J'ai paniqué... Pardonne moi.

     Il me sert un peu plus contre lui et, timidement, j'enfouie mon visage dans son cou, respirant son odeur apaisante.

     Il se détache de moi et fait marche arrière jusqu'au lit, m'attirant vers lui. Il s'y assoit et me fait asseoir entre ses jambes, les miennes au dessus de sa cuisse gauche et mon épaule gauche contre son torse. Il m'embrasse ensuite, ne me laissant aucune occasion de parler.

Jellal : je devrais te demander pardon aussi. J'ai un peu dramatiser.

Moi : tu en avais le droit... J'aurais pas dû penser comme ça. Tu veux bien qu'on oublie tout ça?

Jellal : avec plaisir. Tu m'as manqué.

Moi : ça ne fait que quelques heures...

Jellal : elles m'ont semblé interminables.

     Je souris et passe mes bras autour de son cou.

Moi : je n'ai jamais cherché à savoir mais quand es-tu né?

     Autant changer de sujet pour rendre l'atmosphère plus douce.

PDV JELLAL

Moi : le 8 août X770. Et toi?

Lucy : le 7 juillet X772. Tu es mon aîné de seulement deux ans.

Moi : tu aurais voulu que ça soit plus?

Lucy : plus ou moins, ça ne m'importe pas.

Moi : tant mieux.

     Elle commence lentement à somnoler contre moi, épuisée.

Moi : pourquoi es-tu aussi fatiguée? À part ta nuit et ton entraînement...

Lucy : Clover a consommé énormément d'énergie. Je ne me suis pas encore habituée à l'invoquer sans une perte énorme de ma quantité d'énergie magique.

Moi : tu aurais dû dormir depuis longtemps.

Lucy : on aurait pas régler ce problème entre nous sinon. Et je ne voulais pas que nous soyons en froid dès le matin.

     Je me lève, Lucy dans mes bras, et la place correctement dans le lit avant d'enlever le T-shirt que j'ai et de la rejoindre.

Moi : ça te tenait autant à cœur?

     Elle acquiesce en se blottissant contre moi.

Lucy : bonne nuit Jellal... Je... T'aime...

     Elle est déjà dans le pays des songes.

     Attendri devant cette moue innocente, je ne peux m'empêcher de l'embrasser sur le front en resserrant mes bras autour d'elle.

Moi : moi aussi je t'aime, ma petite étoile.

Pourchassée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant