Chapitre 11

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C'est vers 18h que Houshny frappe à la porte de la maison. Je l'accueille et on monte directement dans ma chambre pour éviter que mes parents ne trouvent des choses embarrassante à dire.

Elle s'assoit sur mon lit en tailleur et je l'imite.

- je ne sais toujours pas pourquoi tu as décidé de venir.

- je ne voulais pas être chez moi.

- pourquoi ne pas aller chez Maëva à la place?

- elle va dormir chez son copain.

- ha ok d'accord. Donc du coup, pourquoi tu ne voulais pas être chez toi? Enfin tu n'es pas obligé de...

- non non c'est bon. C'est juste que je ne me sens pas à ma place. J'ai l'impression d'être de trop.

- comment ça de trop? Ne me dis pas que Patrick te crée des ennuis avec sa mère ?!

- ce qu'ils font ne m'intéresse pas vraiment. Pour être honnête....c'est plus ce que fait mon père qui...qui m'énerve.

Elle prend un air triste et je me met à côté d'elle pour essayer de la rassurer. J'enroule mon bras autour de ses épaules en l'entrainant à mettre sa tête sur mon épaule.

- c'est à dire? Son travail lui prend du temps ?

- si seulement ça pouvait être ça mais....quand il est à la maison, il parle que de Patrick avec sa femme. Parfois j'ai l'impression d'être qu'une simple erreur et...

- arrête ! Je n'ai plus envie de t'entendre dire ça. Et en plus, tu as vu comment tu te ressemble à ton père ? Le même regard et tout alors qu'on a l'impression que Patrick s'est l'enfant d'un toro!

- t'es bête.

Enfin je viens de la faire sourire.

- mais c'est vrai en plus.

- je ne parle pas de ça.

- je sais de quoi tu parles mais, je pense que tu devrais parler avec ton père.

Elle relève la tête pour me regarder surprise.

- comment ça ? Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Depuis que ma mère est venue me laisser chez lui, on a pas vraiment parlé.

- et pourquoi ça ?

-....j'avais peur d'interrompre une discussion à table ou même de dire quelque chose. Trop gêné d'être l'intrus.

- écoute, je ne peux pas savoir ce que tu vis c'est clair mais....parle à ton père. Tu as les mêmes droits que Patrick. Si il le faut, à table impose toi! Montre que toi aussi tu existes. Il te faut parler avec ton père pour savoir exactement ce qu'il pense de toi si non, tu vas continuer à te torturer l'esprit pour rien.

Elle me regarde encore un instant avant de remettre sa tête sur mon épaule.

- mais Patrick n'arrête pas de me montrer que je ne suis pas à ma place en m'humiliant à chaque fois.

- alors, on trouvera aussi un moyen de lui rendre la pareil mais pour l'instant, n'y pense plus trop.

Suite à cela, un silence assez doux règne dans la pièce avant qu'elle ne relève la tête à nouveau.

Elle s'approche de mon visage, puis s'arrête avant de continuer son chemin vers mon oreille pour me susurrer quelque chose.

- et si ça ne me plaît pas, c'est moi qui pert. Dis-je.

Elle fait un sourire au coin avant de coller ses lèvres aux miennes très sensuellement.

- alors? Demande-t-elle après avoir stopper le baiser.

LA DÉLÉGUÉE DE CLASSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant