Chapitre 10

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À la même minute que l'on pose les pieds à l'intérieur du lycée, que l'on entend la sonnerie retentir. Alors sans perdre de temps, on part tous en classe.

J'attends avec impatience mon verdict mais à la place, notre prof d'art entre en classe pour nous annoncer que le concours d'art va débuter dans deux semaines. Et que le gagnant se verra présenter son art devant tout le lycée dans un mois.

Quand je tourne ma tête vers Pascal, je vois qu'il vient d'être attristé. Sûrement parce qu'il repense à ce qui lui est arrivé.

Mais bon, je me demande toujours pourquoi j'ai pas eu droit à un procès.

Pouff, je ne vais pas m'en plaindre non plu vu que je commence à aimer ce lycée.

PDV EXTÉRIEURE

La femme du directeur était dans le bureau de son mari pour le convaincre de renvoyer cette élève qui lui a manqué de respect.

- je ne peux pas le faire maintenant. Il faudrait qu'elle puisse avoir commise une faute grave pour le faire. Son père en venant ici, m'a clairement fait comprendre qu'elle faisait toujours tout pour se faire renvoyer des collèges et lycées, donc j'ai pas envie de donner l'occasion à cette jeune fille de le répéter ici.

- et pour toi c'est quoi une faute grave? Parce que je te rappelle qu'elle a tabassé un élève et qui au passage est ton fils, et elle a manqué de respect à l'un de ses profs qui au passage est ta femme! Elle dit les mots de la fin en levant un peu le ton.

- calme toi! Et pour commencer, c'est ton élève donne lui une sanction.

- ce que je veux c'est qu'elle soit renvoyé un point c'est tout.

- je ne le peux pas et en plus, rien ne nous dit que c'est elle qui a vraiment frapper Patrick.

- si il le dit c'est que je le crois.

- peu importe. Maintenant si tu veux bien sortir parce que je crois que tu as un cours à donner.

- ha, c'est comme ça ? Ok

Elle sort en claquant la porte pour rejoindre son fils qui l'attendait.

- tu as entendu? Demande-t-elle à son fils.

- oui mais j'ai surtout compris qu'il fallait qu'elle puisse faire une chose vraiment grave pour être renvoyé.

- à quoi tu penses?

- je pense à la pousser à bout. Elle est facilement colérique donc je n'aurai que à jouer de ça. Je ne peux pas laisser passer le fait qu'elle t'est manqué de respect.

Elle lui sourit avant que les deux se retire. Pendant ce temps, le directeur lui était à bout. Il n'en pouvait plus de tout ça.

Il avait pu assister à ce que kachy avait eu à faire ces derniers temps lorsqu'elle avait défendu ses camarades. Ou même encore lorsque tous s'étaient dressés pour la défendre.

Il savait bien que sa raison à lui était qu'il ne voulait pas qu'elle parte alors que tout commence à peine à bien se passer. Il savait ce que son fils faisait, mais à chaque fois, personne ne le dénonçait donc, il ne pouvait pas intervenir plus que ça.

À peine que son fils eut un an, qu'il avait trompé sa femme. Et sans y attendre, il eut une fille de sa maîtresse. Il avait décidé que à ses sept ans, elle devait vivre avec lui ce qui déplut à sa femme parce que à chaque fois qu'elle posait les yeux sur elle, elle voyait la tromperie que son mari a eu à faire.

Il savait que sa famille n'était pas heureuse mais, il ne savait pas quoi faire. Son fils était un homophobe, sa femme ne voulait plus coucher avec lui et sa fille le déteste parce qu'il accorde plus de temps à son fils que à elle.

Il voulait pleurer, hurler , fuire et ne pas se retourner mais, il savait que cela n'était pas digne d'un homme encore moins d'un père de famille.

Cette tête brûlée de kachy venait avec des allures de "même pas peur" et, c'est ce qu'il aimait. Il savait que s'était la seule qui arrivait à se dresser contre son fils, et maintenant aussi contre sa femme qui accepte tout ce que son fils fait sans rien dire.

Il priait pour que Kachy ne dépasse pas juste les limites pour lui donner une bonne raison de la renvoyer.

PDV KACHY

Bon une fois notre dernier cours terminé, je rentre avec Léorla

- au faite, mon Or dis moi, pourquoi hier tu es venue chez moi?

Dès que je tourne la tête pour la regarder, ses joues son devenues rouge mais...ha oui...

- dans ton prénom, j'ai juste retirer le "lé" et le "la". Désolé.

- non ça va. Et pour répondre à ta question, je suis venue voir si toi tu allais bien et si tu n'avais pas eu de problème. J'ai frappé plusieurs fois et comme tu ne répondais pas, et qu'il y avait une odeur de fumée, j'ai pas réfléchi à deux fois et je suis rentrée croyant que tu avais eu un truc.

Bizarrement, c'est maintenant moi qui rougit à ça.

- d'accord merci c'est gentil.

- ne me remercie pas, c'est normal. Et si non, vous parliez de quoi?

- de quoi tu parles?

- quand j'étais au service social, en sortant, je vous ai vu parler et tu leur remettais des copies.

Qu'est ce que je dois dire maintenant ? Avec son pouvoir de savoir à quoi je pense, je vais me faire griller.

- honnêtement j'ai pas envie de te mentir.

- alors ne me mens pas.

- justement, je ne pense pas que je devrais te le dire. C'est pas quelque chose de bien donc, j'ai pas envie de t'impliquer à l'intérieur et encore moins devoir mentir.

- ok d'accord je comprends.

- tu ne m'en veux pas?

- bien-sûr que non. Je sais que si tu le fais, c'est que tu as une bonne raison pour ça.

On se sépare et chacune entre chez elle.

Dès que je rentre, je salue mes parents et je monte dans ma chambre mais, une vibration dans ma poche me fait m'arrêter. Je prends mon téléphone et lis le message que vient de m'envoyer Houshny.

"Dis KACHY, je peux venir dormir chez toi ce soir?"

" Mais, on a cours demain"

" Je sais je vais apporter mes cahiers donc, je viens! On se dit à ce soir. Et prévient tes parents. A ce soir 😉".

Mais elle est vraiment bizarre ma parole. On quitte d'une demande à un ordre. Mais où est le respect ? J'ai l'impression qu'il est mort.

Bon, je descends pour avertir mes parents.

- maman, papa, j'ai une amie qui viendra dormir à la maison.

- c'est la fille de la dernière fois? Me demande mon père avec un sourire remplit de sous entendu.

- ta petite amie? Me demande à son tour ma mère.

- bon, celle qui vient s'appelle Houshny. C'est la fille que tu as vu dans ma chambre maman et papa, celle que tu as vu c'est Léorla, c'est notre voisine de dernière.

Il se regarde un moment surpris qu'il ne s'agit pas de la même fille.

- et du coup, c'est qui ta copine? Me demandent mes parent en même temps.

- aucune des deux. Dis-je en montant dans ma chambre.

Merde je me demande comment va se passer cette soirée.

LA DÉLÉGUÉE DE CLASSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant