Chapitre 50. Impitoyable et cruel (2)

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Un défi puissant était dirigé contre Blain. Le silence de la salle de réception ne faisait qu'amplifier sa voix claire et forte.

« Saviez-vous ce qui m'est arrivé hier ?

"..."

Le sourire ridicule qui avait été collé sur le visage de Blain disparut. En entendant ses paroles, il se raidit.

Mais Leah, ne prêta aucune attention à sa réaction. En dépit d'être furieuse, sa respiration est soudainement devenue régulière. Ses mains commençaient à devenir moites alors que de la sueur froide coulait de son cou. Forçant sa jambe chancelante à rester immobile, elle leva les yeux vers lui.

Blain fut surpris par l'expression féroce et flagrante de Leah.

« N'osez pas mettre la main sur les gens d'ici. Ces gens sont tous innocents. Elle réussit à cracher ces mots alors que son cœur, qui avait palpité brièvement il y a un moment, commençait à s'emballer. Aux bords de sa vision, des flashs de points ont commencé à apparaître, et sa vue s'est brouillée.

Leah ne céderait jamais. Pour le peuple, elle le défierait encore et encore et ne reculerait pas. Même si Blain, à ce moment précis, l'entraînait à Cerdina, elle garderait sa position.

Blain, qui regardait Leah droit dans les yeux, fronça les sourcils.

« Vous... » Sans voix face à la bravoure de Leah, à ce moment-là, Blain chercha quels mots répondre.

Cependant, Leah a été frappée par une grave sensation de nausée et de vertige. Ses jambes, qu'elle avait forcées pour la maintenir debout, trébuchèrent. En un instant, ses mains vinrent couvrir sa bouche alors qu'elle sentait quelque chose monter en elle.

Soudain, elle a craché une substance brûlante. Ses paumes, mouillées de sueur, rougissaient. Une masse de sang rouge foncé gisait au milieu de ses paumes dans une tache salissante. Sa langue goûta le fer qui s'attardait et sa bouche laissa couler une ligne de salive rouge jusqu'à son menton.

Leah fixa ses mains et cligna des yeux. « Ahhh... »

Dans l'instant suivant, ses jambes ont lâché. Son corps s'effondra sur le sol, et Leah sentit son environnement se calmer, accueillant l'obscurité qui obstruait sa vision.

Le pandémonium a frappé alors que Leah perdait connaissance.

"Leah!!!"

Au milieu des cris, quelqu'un a attrapé son corps en train de tomber.

***

Les Gitans étaient des créatures de l'anarchie. C'étaient des pèlerins qui se paraient de manière exotique de riches textures profondes et de bijoux plaqués or. Leurs couvre-chefs, fabriqués à partir de soies luxueuses et de vêtements richement brodés, étaient des symboles de leur esprit libre.

Ils erraient librement sur le continent car ils n'étaient pas confinés par les coutumes. Ces gens, qui ne possédaient rien, ni n'avaient de liens qui les rattachaient à un certain pays, n'avaient rien à perdre. De ce fait, ils agissaient sans crainte de rien ni des conséquences qu'ils entraînaient parmi le peuple.

Cependant, les Tsiganes, qui étaient connus pour être intrépides, n'évitaient qu'une chose : les Kurkans.

Chaque recoin du continent pourrait abriter les Tsiganes, mais une région n'a pas été touchée par eux. Tout au long de l'histoire, le désert de sable occidental était dépourvu de gitans. On ne savait pas pourquoi ils évitaient naturellement les Kurkans, mais une chose était sûre : ils en avaient terriblement peur.

« Haban ».

Ishakan a déplacé sa main vers un homme, qui a immédiatement sorti un chiffon pour essuyer le sang des mains calleuses de son rois. Mais le tissu, déjà taché de cramoisi, ne suffisait pas à nettoyer les paumes ensanglantées d'Ishakan.

En plus de sa paume, le corps entier d'Ishakan était couvert de sang. Le liquide profond coulait sur sa peau sombre, dont aucune ne lui appartenait. C'était un rappel brutal de la puissance de l'homme.

Ishakan essuya sa joue avec le dos de sa main et regarda le gâchis qu'il avait fait. Un faible marmonnement sortit alors qu'il observait le désordre.

"Ai-je exagéré?"

"Je pense que oui." Haban répondit sèchement. Mais pour Ishakan, le faire de cette façon était beaucoup plus simple et plus rapide.

« Cependant, je suis plus à l'aise avec mes mains. Une lame serait trop encombrante à utiliser.

Il lança ces mots avec désinvolture, comme s'il venait de terminer un exercice léger. Cependant, la scène devant lui était terrible. Devant les cadavres tordus et déchirés, Ishakan a tranquillement sorti une cigarette. Le tabac était comme d'habitude, enveloppé dans une feuille, et Ishakan fit à nouveau signe à Haban.

Un feu fut allumé et Ishakan prit une profonde inspiration, inhalant l'odeur apaisante du tabac.

La scène horrible des corps mutilés et des éclaboussures de sang était un sombre rappel de la monstruosité des Kurkans. Leur nature sauvage a été révélée à des moments comme celui-ci.

"Si tu rencontre les aristocrates d'Estia dans cet état, tu n'auras même pas besoin d'un pot-de-vin pour résoudre le problème."

Haban, qui voyait les yeux brûlants d'Ishakan se refroidir lentement, prit la parole.

« Je ne suis pas trop sûr. Je ne leur ai pas encore abordé ce sujet.

Haban eut un petit rire aux mots d'Ishakan. Pas un jour ne s'était écoulé paisiblement depuis qu'il était arrivé à Estia. Le parti anti-paix, y compris Byun Gyongbaek d'Oberde, tentait d'interférer avec l'accord.

Byun Gyongbaek semblait inconscient du fait que les stratégies militaires qu'il avait employées étaient pratiquement inutiles. Les assassins qu'il avait envoyés, étaient également complètement incompétents.

À cet égard, même le royaume d'Estia était coupable. Seule la princesse d'Estia avait supposé que les Kurkans n'étaient pas intéressés par le traité de paix.

« De toute façon, c'est devenu plus compliqué maintenant à cause des assassins. Nous avons perdu de vue les Tomari.

Haban sortit également sa cigarette et fronça les sourcils. Ils sont allés à cet endroit aujourd'hui à cause des gitans. Cependant, à cause de l'attaque soudaine des assassins, leurs plans avaient été détournés. Les Tsiganes qu'ils avaient initialement ciblés pour tuer avaient tous fui.

« Les Tomari sont capable de se dissimuler et de contourner toutes les queues. Avec leur capacité à bien se cacher, une fois que tu les manque, il est difficile de les rattraper.

Haban mâcha prestement le cigare. Le tabac était amer sur sa langue, mais il ignorait le goût désagréable. Il s'inquiétait de savoir s'il serait capable ou non d'accomplir les plans d'Ishakan. Jusqu'à présent, ses efforts étaient restés vains. Ishakan essuya les cheveux qui collaient à son visage et les ramena grossièrement derrière son dos.

« Pouvons-nous constituer un groupe de personnes qui courront après eux ? Avons-nous assez d'hommes ?

"Nos chiffres sont un peu serrés, mais je vais essayer." A l'idée de voir leurs plans se concrétiser, Haban s'enflamma d'une motivation retrouvée.

Au milieu du sol teint en sang, le claquement des pas de quelqu'un résonna.

" Genin !" Haban l'accueillit avec joie. Cependant, Genin n'eut pas le temps de répondre à son salut. Avec une expression laconique, elle se rendit devant Ishakan et fit son rapport. Son ton était légèrement tendu et anxieux.

"La princesse s'est évanouie."

Mariage Prédateur (+18) Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant