Mariage Prédateur (+18) Partie 1

Chapitre 91. Tomari (2)

Le comte Valtein était devenu un ardent défenseur des relations diplomatiques amicales avec les Kurkans. Leah a loué son travail acharné et lui a donné un congé. L'homme avait besoin de quelques jours de repos après ce qu'il avait traversé.

Ensemble, ils avaient décidé de ne pas augmenter le nombre d'otages kurkans qu'ils garderaient comme monnaie d'échange. Plus étaient inutiles. Contrairement à son prédécesseur, Ishakan était un roi qui s'est mis en quatre pour protéger son peuple. Leah soupçonnait qu'Ishakan accepterait un accord même s'ils n'avaient qu'un seul Kurkan.

Bien sûr, avec cela en sa faveur, il était beaucoup plus facile de s'engager dans un traité de paix. Leah travaillait dur pour terminer les négociations favorablement, et même si c'était assez stressant, elle avait toujours d'autres préoccupations.

L'atmosphère dans le palais royal s'était rapidement détériorée. Après que Cerdina ait affiché la robe en soie violette qu'elle lui avait volée, Leah a ordonné à la comtesse Melissa d'ignorer le vol et de le balayer efficacement sous le tapis. Mais ce n'était pas parce qu'elle avait l'intention de ne rien faire. Sans enquête et sans coupable connu, les dames d'honneur de la princesse ont commencé à se regarder avec méfiance. Ceux qui ont vraiment servi Leah ont pris sur eux de découvrir le détestable traître.

Si les choses s'aggravaient et que quelqu'un était reconnu coupable, alors Leah devrait intervenir. La pensée d'un traître la gênait, mais la discorde entre ses dames d'honneur était encore plus troublante.

Soudain, la voix d'Ishakan résonna dans ses pensées.

— La reine est une Tomari.

Quand il lui a dit ça, cela l'a laissée sans voix. Ishakan avait ri.

— Veux-tu en savoir plus ?

Abasourdie, Leah hocha la tête. Elle avait presque renversé sa tasse de thé, ses entrailles serrées par la tension.

— Je te le dirai à l'avenir, dit-il d'un ton léger et affolant. Tu devrais peut-être utiliser ça comme excuse pour me revoir.

Il avait prédit exactement ce qu'elle ferait. Après leur première nuit à l'auberge, elle avait été déterminée à ne plus jamais le revoir, mais d'une manière ou d'une autre, il l'avait toujours anticipée et avait bloqué toute fuite. Et elle n'avait eu d'autre choix que de retourner au palais, avec toutes ses questions sans réponse.

Bien sûr, il était possible qu'Ishakan ait menti, mais ils n'avaient pas discuté de négociations formelles, et ce n'était clairement pas une blague. Le fait que des Kurkans aient eu de multiples altercations avec des Tsiganes a récemment donné plus de crédit à ses affirmations. Les Tziganes étaient presque aussi méprisés que les Kurkans. Les nobles n'accepteraient pas les mariages mixtes avec des gitans; ce serait comme épouser un Kurkan. Si Cerdina était vraiment d'origine tsigane, cela pourrait bouleverser la maison royale et même bouleverser la succession. Si le prince Blaine avait du sang gitan dans les veines, cela pourrait suffire à l'éloigner du trône.

Mais aussi intrigant que tout cela, Leah savait qu'il ne fallait pas en faire un problème maintenant. Elle avait d'abord besoin de plus d'informations. Mais cela n'arrêtait pas de remonter à la surface de son esprit. Alors même qu'elle s'apprêtait à partir, elle pensait à Cerdina, rejouant les événements précédents dans sa tête et les assimilant à ces nouvelles informations.

"Princesse," dit la comtesse Melissa avec impatience, "êtes-vous sûre de vouloir le revoir?"

La question arrêta Leah dans son élan.

"Je devrais..."

"J'ai peur qu'il vous fasse encore quelque chose."

"Non. Je ne pense pas qu'il le fera. Mais j'avoue que je ne peux pas être sûr. Leah se tourna vers la comtesse. "S'il vous plaît, restez à mes côtés."

"Bien sûr," répondit la comtesse, les poings serrés avec détermination. Leah a souri et ils ont continué ensemble. Elle avait besoin de rencontrer quelqu'un, mais elle ne pouvait pas faire confiance à ses autres dames d'honneur. Seule la comtesse était autorisée à l'accompagner au palais principal où les nobles se réunissaient.

***

Au palais principal, les nobles ont salué Leah et elle a rendu leurs courtoisies polies, scrutant la foule. Cela ne lui prit qu'un instant avant de trouver l'homme qu'elle cherchait, entouré d'une foule et bavardant joyeusement jusqu'à ce qu'il sente le regard de Leah.

Elle s'avança vers lui. Son expression changea à son approche, déconcertée qu'elle vienne à lui si ouvertement, jusqu'à ce qu'elle s'arrête directement devant lui. Qu'il ait osé la regarder était impoli et irrespectueux, mais tout le monde à proximité faisait de même. Leah n'avait jamais été la première à l'approcher. Elle parla la première, se penchant vers lui.

Leah commença à marcher vers l'homme. Alors qu'elle se rapprochait, l'expression de l'homme devint plus perplexe. Même après qu'elle l'ait rattrapé, arrêtant ses pas juste devant ses yeux, il continua à la regarder avec perplexité. Son regard pouvait être considéré comme impoli et irrespectueux, mais les autres nobles autour d'elle la regardaient de la même manière, étonnés. Peut-être parce que Leah avait été la première à s'approcher.

"Êtes-vous occupé?"

L'homme la regarda comme si son âme avait quitté son corps. "Oh, je ne suis pas occupé," balbutia-t-il.

"Alors, parlons un instant, Byun Gyeongbaek d'Oberde," dit-elle poliment.