Mariage Prédateur (+18) Partie 1

Chapitre 198. Tourbillon émotionnel (1)

"Bon. Je vous ai donné le thé parce que vous ne vous senstiez pas bien, alors n'oubliez pas de le boire."

Alors que les dames qui écoutaient louaient Cerdina pour sa prévenance et son attention, Leah a offert ses propres remerciements.

"Profitez du banquet. Je dois converser avec nos invités qui sont venus de si loin ", a déclaré Cerdina, souriant largement en observant les dignitaires à proximité. "Nous devons être diligents aujourd'hui si nous voulons une magnifique célébration de mariage."

La reine mère se rendit là où se tenait Blain pour parler aux émissaires rassemblés. Ils avaient l'air mal à l'aise, mais leurs expressions sont devenues plus naturelles alors qu'ils lui parlaient. Sauf pour les Kurkans.

Ils se tenaient à l'écart comme une île dans la salle de banquet. Ils étaient venus prendre part au banquet, mais leurs visages étaient si féroces que personne n'osait s'approcher d'eux. Même Cerdina n'était pas encore allée leur parler.

L'attention de Leah se focalisa automatiquement sur les Kurkans. Ce serait mal si Blain la surprenait en train de les regarder ; il semblait les détester.

Après avoir parlé un moment avec les dames, Leah s'approcha discrètement de Blain pour lui dire qu'elle allait se reposer dans le salon. Il riait bruyamment en parlant avec les émissaires des pays du sud, et peut-être ivre ; son visage était rouge et il semblait être de très bonne humeur.

"Votre Altesse."

"Oh, ma femme est là."

Elle n'était pas encore sa femme ; ils n'étaient pas encore mariés, mais Leah l'ignora. Blain la présenta à tout le monde, la serrant contre lui et l'embrassant dans le cou. Leah haussa les épaules avec inquiétude.

J'aimerais qu'il ne fasse pas ça devant des gens...

Elle avait aussi détesté quand il l'avait embrassée sur la joue devant les Kurkans. Mais Blain ne s'arrêterait pas juste parce qu'elle n'aimait pas ça. Elle devait tolérer ce genre de chose parce qu'elle l'aimait. Après s'y être soumise pendant un moment, elle repoussa doucement Blain.

"Je reviens dans un moment, j'ai besoin d'une petite pause dans le salon."

"Très bien."

Avec sa permission, Leah se précipita hors de la salle de banquet. Ses nausées n'avaient fait qu'empirer au contact de Blain. La comtesse Melissa la suivit, l'accompagnant jusqu'au salon.

Dernièrement, Leah s'était sentie accablée par ses dames d'honneur. À moins que ce ne soit pour des affaires officielles, elle préférait n'avoir que la comtesse Melissa pour l'accompagner. Bien sûr, la comtesse la chargeait aussi, mais il valait mieux n'être suivie que par sa principale dame d'honneur.

Dans le passé, elle avait eu une relation étroite avec ses dames, mais maintenant elles la mettaient mal à l'aise. La personnalité de chacun semblait avoir changé.

Maintenant qu'elle y pensait, tout cela semblait si étrange. Tant de choses qu'elle avait ignorées jusqu'à présent étaient évidentes. Avec le recul, elle se demanda depuis combien de temps tout cela durait.

Soudain, elle se rendit compte qu'elle était arrivée à son palais. La comtesse Melissa aurait dû s'avancer pour ouvrir la porte, mais elle ne l'a pas fait. Leah se retourna, les yeux écarquillés.

Elle essaya de crier, mais rien ne sortit. L'un des Kurkans avait couvert sa bouche d'une grande main, et la femme au teint bronzé s'excusa, comme si elle était gênée.

"Oh, Leah, je suis vraiment désolé de te surprendre..."

Leah regarda autour d'elle. Un homme mince du Kurkan entraînait la comtesse inconsciente, et dès qu'elle rencontra ses yeux, il leva la main en guise de salutation.

"Vous deux ne parlerez qu'un instant," dit la femme Kurkan, tenant Leah fermement, "mais ça suffira." Doucement, elle poussa Leah dans le salon, et la porte se referma derrière elle. Les lèvres de Leah s'entrouvrirent d'étonnement.

C'était Ishakan. L'homme était hardiment entré dans le salon du palais de la princesse et était assis dans un fauteuil.

"Salut," dit-il avec désinvolture.

Lentement, il se leva et s'approcha d'elle. Son cœur battit la chamade alors qu'il s'approchait, et Leah recula jusqu'à ce que son dos heurte les portes fermées.

" Si vous envisagez de me profaner... !" cria-t-elle, la voix tremblante.

Le sourcil d'Ishakan se leva.

"Si j'en avais l'intention, je l'aurais fait devant la fontaine."

"......"

Leah couvrit sa bouche de sa main, choquée par les mots grossiers. Les mains de l'homme se pressaient contre la porte de chaque côté d'elle, la piégeant.

Soudain, une odeur vint à son nez. Elle ne savait pas quel parfum il portait, mais l'odeur rafraîchissante était si agréable qu'elle sentit même les maux d'estomac se calmer. C'était si surprenant qu'elle reniflait discrètement alors qu'il parlait à nouveau.

"Je ne ferai rien que tu ne veuilles que je fasse, Leah."