Chapitre 97. D'innombrables pensées (2)

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Leah réalisa ce qu'elle pensait et se réprimanda durement. Quand elle s'était regardée dans le miroir la nuit dernière, elle avait pris du poids. Maintenant, puisqu'elle avait mangé le biscuit, elle allait s'affamer le reste de la journée pour être sûre de ne plus rien gagner. Peut-être devrait-elle aussi envisager un petit-déjeuner plus léger demain matin.

"J'ai fini le cookie," dit-elle. « Maintenant, vas-tu répondre à mes questions ? »

"Eh bien, d'accord", a répondu Ishakan à contrecœur. Leah lui lança un regard acéré et il soupira. " Eh bien, il y a un Kurkan qui connaît la sorcellerie. J'ai découvert que la reine est une gitane avec son aide."

"La sorcellerie... Alors ce Kurkan est aussi un Gitan ?"

"Oui. Le sang de Tomari coule en lui."

Surprise, Leah prit une profonde inspiration. Contrairement aux Kurkans, dont l'héritage sauvage était visible d'un coup d'œil, les traits des gitans étaient plus subtils et manquaient de toute qualité animale. Les deux groupes avaient toujours été antagonistes l'un à l'autre. Même maintenant, les gitans fuyaient la persécution des Kurkans.

Il était clair qu'il y avait plus qu'Ishakan ne lui avait pas dit, mis à part le fait que les deux groupes étaient liés d'une manière ou d'une autre. Leah hésita.

" Pourquoi... pourquoi ne me l'as-tu pas dit plus tôt ?" Elle a demandé.

"J'ai été occupé."

Ce n'était pas une excuse. Leah avait été occupée, elle aussi, avec tous les problèmes qui surgissaient autour d'elle.

"En plus," ajouta Ishakan, "Il n'y avait aucune raison de te le dire, n'est-ce pas? Tu placeras Byun Gyeongbaek sur le trône si je te permets de me plier, princesse. Je dois garder des secrets."

Leah garda la bouche fermée. Elle pouvait sentir son regard intense sur elle, et c'était étrange de faire semblant de l'ignorer, puisque leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il n'hésita pas à l'examiner, ses pupilles profondes et sombres semblant scruter en elle.

" Je ne te comprends pas", dit-il.

Elle ferma les yeux, prenant une profonde inspiration. Elle s'était demandé ce qu'aurait fait Ishakan s'il avait été dans sa situation. Maintenant, elle savait. Au moment où la moindre opportunité se présenterait, il couperait les fers de ses chevilles sans hésiter un instant. Et il ne s'enfuirait pas loin. Il réclamerait vengeance de ceux qui l'avaient soumis et maltraité. Il n'était pas difficile d'imaginer Ishakan tachée du sang de ses ennemis.

Ses efforts semblaient insignifiants en comparaison. Il ne la comprendrait pas. Il ne comprendrait pas son désir.

"Je ne peux pas... le faire," murmura-t-elle. Ses yeux se rétrécirent et elle cessa d'essayer de les éviter. Elle rencontra son regard. "Garantir le traité de paix est mon dernier devoir envers Estia."

Autant elle voulait mourir, autant elle ne voulait pas mettre fin à ses jours de manière irresponsable. Les personnes qui lui étaient chères vivraient après sa mort. Elle voulait construire une base solide pour eux.

"Oh." Ishakan soupira profondément et passa une main sur son visage. "J'ai des problèmes..."

Elle ne comprenait pas. Elle voulut demander ce qu'elle voulait dire, mais Ishakan lui sourit.

"Ta plainte me donne presque envie d'accepter l'accord," dit-il tranquillement. Elle cligna des yeux, surprise de l'affection dans sa voix musicale. Ses joues s'empourprèrent et elle dit rapidement :

"Prendre une décision importante juste à cause de quelque chose comme ça..."

"Ce n'est pas la seule raison." Il s'est rapproché d'elle et elle a permis à leurs nez de se toucher alors qu'il murmurait : " Je suis sérieux."

Les yeux de Leah s'écarquillèrent. Son attitude taquine et espiègle habituelle avait disparu, et ses yeux étaient sombres et magnétiques.

" Ne préférais-tu  pas devenir la femme d'un Kurkan plutôt que d'épouser Byun Gyeongbaek ?"

Ses lèvres s'ouvrirent automatiquement pour répondre, mais elle ne pouvait pas parler. C'était une chose à laquelle elle devait soigneusement réfléchir.

La reine des Kurkans...

Bien qu'Ishakan l'ait suggéré dans leur négociation, elle avait supposé qu'il ne faisait que la taquiner. Elle n'avait jamais pensé qu'il lui offrait vraiment ce poste. Tant de pensées tourbillonnaient dans son esprit, elle avait l'impression qu'une tempête faisait rage en elle.

Était-il honnête ? Il n'y avait aucune raison de se fier à ses paroles. Tout au plus, ils avaient une relation sexuelle. Superficielle, une relation où ils ne partageaient que leur corps. Par conséquent, si leurs corps changeaient, leur connexion changerait également.

Mariage Prédateur (+18) Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant