Mariage Prédateur (+18) Partie 1

Chapitre 2. La princesse et le sauvage

Les yeux de Blain tremblaient de colère. Lentement, il baissa la main et s'approcha à grands pas.

"Ne penses même pas que ce mariage peut te permettre de me fuir." À un souffle de cheveu  entre eux, un murmure méprisant perça l'oreille de Leah comme s'il s'agissait d'un serpent. " Le jour où je monterai sur le trône... je serai le premier à te ramener ici dans la capitale."

C'était une menace, mais Leah ne ressentait aucune peur. Au lieu de cela, un doux rire glissa de ses lèvres, qui poignarda le prince au plus profond de son ventre. Elle voulut répliquer mais se rendit compte qu'échanger des mots avec une personne insensée serait une énorme perte de temps. Sans un mot d'adieu, elle monta dans la voiture, l'ignorant complètement.

Lorsque la porte de la voiture a été fermée, Blain a crié et a cogné contre la porte avec ses poings. Mais Leah ne pouvait plus entendre ses longs jurons et ses insultes, elle a plutôt choisi de ne pas écouter. Quoi que le prince ait dit, ses paroles étaient futiles ,une lance en bois pointée sur l'acier.

La voiture bougea et avec le tour de ses roues, une larme coula des yeux de Leah. Elle écarta légèrement le rideau et regarda par la fenêtre. Le palais d'Estia s'éloignait rapidement de sa vue, de son emprise...

C'est un endroit où elle a vécu toute sa vie, mais elle n'a ressenti ni regret ni chagrin. Leah n'y a jamais appartenu depuis le début.

Cependant, il y avait des sentiments persistants qui la dérangeaient.

"..."

Elle se mordit la lèvre inférieure et ferma le rideau avec un soupir. Elle ne savait pas pourquoi elle continuait à penser à lui. un homme arrogant, indiscipliné et impénétrable.

D'après ce qu'elle a entendu, la brute a quitté le palais il y a un jour. Ah ! Elle se gronda intérieurement. C'était stupide de sa part de rater une relation déjà brisée. Mais tout en se maudissant d'être stupide, elle ne pouvait toujours pas se débarrasser de l'assaut des pensées.

Alors qu'elle était perdue dans ses rêveries, la voiture quitta la capitale et atteignit la périphérie de la capitale. Fini les maisons; ce qui les accueillait était une plaine ouverte pleine d'herbe. C'était une belle scène, mais elle ne l'aimait pas du tout. Au lieu de cela, Leah s'allongea misérablement sur son siège.

Elle souhaitait que le temps passe vite pour que sa vie ennuyeuse et inutile se termine plus tôt. N'ayant rien d'autre à faire, elle ferma les yeux, quand soudain, elle sentit un changement dans le vent.

Une trompette retentit au milieu de la tranquillité qui régnait. Son son assourdissant fit que Leah se redressa immédiatement, les cheveux dressés sur sa tête. Après le rugissement de la première trompette, les cors retentirent les uns après les autres. Son cœur s'emballait aux bruits chaotiques qui se répandaient dans les plaines autrefois paisibles.

Leah tira les rideaux et regarda par la fenêtre. Avec la vue qui l'accueillit, elle déglutit difficilement. Des dizaines d'hommes à cheval traînaient dans leur direction. Les chevaliers royaux qui gardaient sa voiture criaient à la hâte.

"C'est une embuscade !"

À partir de ce moment, la voiture a commencé à mal tourner. Mais les mouvements des poursuivants étaient étonnamment agiles. Ils ont simplement rattrapé le cortège et encerclé le périmètre. Les sons perçants des instruments et des cris se mêlaient dans l'air. Des épées de fer dégainées retentissaient partout.

De nulle part, une corde a volé et s'est enroulée autour de la gorge du chevalier qui gardait Leah de l'extérieur de la voiture en marche. Il est alors pitoyablement tombé de son cheval, sa tête frappant le sol de façon grotesque.

Les flèches pleuvaient, coupant le vent successivement. Les chevaux frénétiques ont donné des coups de pied et se sont déchaînés.

Alors qu'elle regardait par la fenêtre, elle vit le cavalier de la voiture tomber à terre. Leah ferma les yeux très fort. La voiture, avec seulement le cheval qui la traînait, tremblait terriblement. En un rien de temps, tout son monde a basculé.

"...."

Elle haleta. La voiture fut horriblement renversée, ses roues brisées, sa portière éventrée. Mis à part les égratignures qui ont marqué sa peau, elle a eu la chance de sortir indemne de l'accident. Seulement, elle se sentit étourdie, et quand elle reprit enfin ses esprits, Leah poussa la porte cassée de la voiture hors de son chemin.

En rampant hors du véhicule accidenté, elle rencontra le vent froid qui sentait déjà le sang. Sa tête picotait alors qu'elle regardait autour d'elle. Les chevaliers royaux combattaient leurs poursuivants dans une mare de sang. Mais c'était une bataille sans signification. Les chevaliers royaux furent balayés en vain comme s'ils n'étaient que rien. Un chevalier rugit d'une voix sanglante.

« Comment osez-vous, sauva... »

Il n'a pas pu parler jusqu'au bout. Une lame incurvée tranchante a pénétré son cou. De sa gorge, le sang coulait sur l'herbe. À l'horrible spectacle, Leah couvrit sa bouche de ses mains, réprimant un cri.

Les images des pillards étaient intégrées dans sa vision. Yeux très chromatiques, cheveux foncés et tatouages ​​sur une peau bronzée.

Les hommes qui ont attaqué le cortège royal étaient des sauvages, les Kurkans.

Parmi les hommes bestiaux, une figure éminente a émergé. Le grand homme monté sur un cheval géant a conduit jusqu'à Leah.

Sous les cheveux châtain foncé ébouriffés, des yeux doré brûlant perça Leah. Au moment où leurs regards se rencontrèrent, Leah sentit l'air lui être arraché. À bout de souffle, elle ouvrit les lèvres.

"Pourquoi..."

Son chuchotement, à peine prononcé d'une voix brisée, fut rapidement noyé par le rire de l'homme.

"Tu ne te souviens pas ?"

Tendant sa main, il attrapa Leah du sol et la manœuvra pour qu'elle soit au sommet de son cheval, devant lui. En résistance, Leah tordit son corps mais fut simplement maîtrisée par la force de l'homme. Une grande main serrait fermement sa taille, qu'elle ne pouvait que se tortiller sans effet.

Avec un sourire narquois, l'homme derrière elle marmonna contre le sommet de sa tête. Ses mots lui envoyaient des frissons dans le dos.

"Je te l'ai dit, je vais gâcher ta vie."