C h a p i t r e 5

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Suzanne se réveille d'une bonne sieste, la balade avait été raccourci et ils étaient rentrés en début d'après-midi. Les jumelles et Emma sont partis faire du shopping avec Rachelle, et Christian et Trent jouent au tennis dans le terrain de la maison de vacances. Elle se change et demande l'autorisation à son père pour aller se poser sur la plage, il accepte à condition qu'elle ne mette pas un pied dans l'eau. 

Ca faisait bientôt vingt minutes que Suzanne était sur le sable quand elle aperçoit Rafael au loin venir vers elle. Elle eu peut-être peur et en même temps ses sentiments été si partagé. Elle repensait à ce qu'elle avait entendu. Il arrive près d'elle.

- Je peux ?

Elle acquiesce de la tête, sans le regarder. Elle plonge son regard sur les vagues et le soleil qui tape sur la mer. Lui, la dévore des yeux de la tête au pied.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Te dire quoi ?

- Que tu avais autant changé ? Que t'étais plus du tout le petit garçon adorable et mignon que j'avais en tête, mais un drogué et peut-être meurtrier.

- Donc, tu es au courant...

- Et j'aurais préféré l'apprendre de toi Rafael. en insistant sur son prénom

- Rafe, s'il te plaît.

- Oui, tu n'es plus le même donc ça me parait normal désolé.

- Suzanne, je peux m'expliquer ?

- Je sais pas si j'ai envie de t'écouter.

- S'il te plaît, réponds moi honnêtement, si je te l'avais dis l'autre soir, tu aurais pensé quoi ?

- J'en sais rien du tout ! Mais tu n'es plus celui que j'ai connu, et j'ai pas envie de connaître celui que tu es devenu.

- Je comprends, mais si tu veux comprendre, tu sais où me trouver.

Rafael se releva et s'en alla chez lui. Suzanne s'écroula en larmes sur le sable, impuissante. Quand elle avait entendu les filles dirent ce matin :

" Tu as vu c'est la blonde qui traînait avec Rafe hier, elle a vraiment pas peur après ce qu'il a fait " " Ouais c'est clair, elle doit pas savoir qu'il a tué le Shérif. "

Elle n'en avait pas entendu plus que ça, pour la drogue, elle avait simplement senti l'odeur à la soirée. Elle aurait aimé qu'il lui dise que rien n'était vrai, et il n'a rien démenti. Comme si il assumait ce qu'il avait fait, qu'il vivait avec tout simplement. Comment peut-il ? Suzanne se souvient d'un petit garçon adorable, en qui elle avait confiance, et qu'elle lui confierait sa vie les yeux fermés, et aujourd'hui, de le savoir meurtrier, drogué.. elle ne savait plus quoi penser. 

D'un côté, elle avait eu un coup de cœur amical petite pour lui, qui s'était confirmé à la soirée. Mais là, tout s'effondre et elle doit couper les ponts. Elle sèche ses larmes et retourne à la maison de vacances, reprendre la vie de famille normale, et oubliant Rafael, JJ et tous les autres. Elle se jura de ne plus revenir ici après cette semaine de vacances. 

Deux jours plus tard, en allant à l'épicerie pour son père, Suzanne croise JJ sur la route.

- Tu vas mieux ?

- Oui, je sais pas trop. Désolé j'ai pas trop le temps de parler.

- Ok, passe une bonne journée.

Elle avait coupé court à la conversation, elle ne voulait pas faire payer tout le monde des fautes de Rafael, mais elle ne voulait plus penser à son premier voyage sur l'île, et JJ, le petit garçon au plâtre en faisait parti. En arrivant à l'épicerie, elle tomba nez à nez avec Sarah et une petite fille.

- Salut. dit Suzanne par politesse

- Je sais pas ce que tu as dis, ou fais à mon frère mais il sort pas de sa chambre depuis deux jours.

- Pourquoi tu m'as rien dis ?

- Wheezy va jouer dehors. la petite s'en va plus loin. Parce-que c'était à lui de te le dire, pas à moi.

- Et tu arrives à vivre avec ça ?

- On a pas le choix. Mais si tu veux en parler, parle avec lui.

- Tout le monde est au courant ici  ?

- Il passe en procès à la fin de l'été, il va prendre minimum vingt ans.

- Je vois. Toute façon je repars après-demain donc..

C'est passé vite, je te laisse faut qu'on rentre.

- Pas de soucis, bonne journée.

Sarah s'en va avec la petite Wheezy, et ses pensées encore plus chamboulées. Tout le monde le sait, mais personne n'a peur de lui. Suzanne était curieuse, peut-être trop, et peut-être assez pour avoir le courage d'aller le voir, lui parler et l'écouter. Elle prend les deux trois courses demandées par son père avant de rentrer.

Le soir, après le dîner sur la terrasse, elle aperçu le rideau à l'étage bouger. Tout le monde se couche, Suzanne enfile un sweat plus épais pour sortir dehors, se dirige dans le jardin des Cameron, lance quelques petits cailloux à la fenêtre. Le rideau s'ouvre, puis se referme. La lumière de la chambre s'éteint. Suzanne est seule dans le jardin, avec la lampe torche de son téléphone et la lumière de la pleine lune. Elle entendit la porte s'ouvrir, elle revient sur le ponton pour le rejoindre. Vêtu d'un bermuda en jean, une paire de tong et un sweat capuche sur la tête, il est là, devant elle..

WEEK-ENDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant