La Guerre des Contes (2)

J'étais amoureux d'une psychopathe

- Ce n'est plus qu'une question de temps. Les troupes de Miraz ne sont plus très loin. Et pendant que ses hommes sont là, il ne protège pas son château, indiqua Peter.

   Tous les soldats s'étaient réunis pour une réunion de crise. L'armée de Miraz arrivait et nous devions nous défendre. Le grand roi se trouvait au milieu de la salle, dictant ses idées sous l'œil aiguisé de Caspian. Il n'arrivait plus à déterminer son rôle dans cette guerre, et l'aîné de la troupe ne l'aidait pas. Je me trouvai à l'autre bout de la pièce, contre une parois de façon à ce que je puisse défendre le plus de narniens si on se faisait attaquer dans les minutes à venir. Ce genres de réunions m'épuisaient, que ce soit physiquement ou mentalement. J'avais donc ma lame droite en main, l'aiguisant avant la bataille, sans trop écouter leurs discours de chefs à la noix. On ira tous au pays d'Aslan, qu'on le voulait ou non alors autant faire semblant d'être héroïque.

- Que proposez-vous votre majesté ? intervint Ripitchip avec attention.

- Nous devons nous préparer à.... répondirent les deux hommes en même temps.

   Caspian se tut, fixant le blond intensément. Un grand silence suivit leur interruption, rendant la scène étrangement gênante.

   Le telmarin finit par hocher la tête, laissant Peter prendre la parole. Je fus peinée, tous deux méritaient d'être entendus, leurs idées étaient bonnes mais Pevensie voulait se trouver sous les projecteurs ce qui était l'inverse de mon meilleur ami.

- Notre seul espoir est de les attaquer avant qu'ils ne nous attaquent, poursuivit donc l'aîné.

- Mais c'est insensé, ce lieu n'a jamais été pris d'assaut, affirma le prince en fronçant les sourcils.

- Il y a un début à tout, indiqua le blond en haussant les épaules.

   Le Peter que je n'aimais pas refaisait surface, il remettait sa supériorité sur le tapis. Je me tendis à ses mots.

- Et on les aura pris par surprise, surenchérit Trompillon.

     Alors là on touchait le fond. Mais que se passait-il dans leur corps de mâle alpha saperlipopette ? Je lançai un regard noir au nain qu'il ignora d'un revers de la main.

- Nous aurons plus de chances ici ! conseilla le jeune brun, désespéré.

- Si on s'organise bien, on pourra résister pendant un certain temps, s'exclama Susan en s'avançant au niveau de mon second.

   Caspian remercia intérieurement la jeune femme en la regardant longuement. Je les voyais très bien ensemble, déambulant avec des mini telmarins dans leurs bras. Beurk, j'aimais pas les enfants, faites qu'ils se contentent des câlins. Ces pensées me firent pouffer comme une idiote, quelques narniens se retournèrent vers moi, croyant que j'étais devenue folle. C'était peut-être le cas.

   Peter semblait blessé par les paroles de sa sœur qui étaient contre lui.

- Personnellement, je n'ai rien contre le fait de me terrer, baragouina Chasseur-de-Truffes.

   Il n'avait pas tort.

- Caspian... Votre idée n'est pas mauvaise, commença Pevensie.

   Ah! Quel exploit, un compliment !

- Mais cet endroit n'est pas une forteresse, c'est un tombeau, lâcha-t-il.

   Ma respiration s'arrêta nette. Leurs paroles se mélangèrent dans ma tête, me donnant un violent mal de crâne.