On se reverra

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- Narnia appartient aux narniens tout comme il appartient aux hommes. Tous les telmarins qui souhaitent y rester et y vivre en paix sont les bienvenus. Mais pour ceux d'entre-vous qui le désire, Aslan peut vous ramener au pays de nos ancêtres, fit Caspian face à son peuple.

- Cela fait plusieurs générations que nous avons quittés Telmar, contredit un homme.

- Nous ne parlons pas de Telmar, débuta Aslan. Vos ancêtres étaient des brigands qui sillonnaient les mers. Des pirates qui, un jour ont accosté sur une île, ils y ont trouvé une grotte et un de ces rares gouffres magiques qui mène jusqu'ici. Leur monde était le même que celui de nos rois et reines. Je peux vous ramener sur cette île, c'est un endroit parfait pour ceux qui rêvent d'une nouvelle vie, termina le lion sous les sourcils froncés du peuple.

   Je me trouvais aux côtés des Pevensie, le jour du départ était arrivé trop vite à mon goût. Mais leur disparition sera moins rude que la première fois. Aujourd'hui je pouvais leur dire au revoir, et non me réveiller dans le corps d'une adolescente de seize ans. 

   Le discours de Caspian me fit sourire, il prenait à cœur son rôle et avait su trouver sa place. Les paroles d'Aslan me firent réfléchir. Je me devais de lire tous les livres parlant du passé de Narnia au plus vite, ç'avait l'air fascinant. 

- J'accepte, j'accepte votre offre, intervint soudainement le second du roi Miraz.

   Caspian hocha la tête, lui demandant silencieusement de s'avancer vers lui.

Nous l'acceptons aussi, renchérit la femme de l'ancien roi.

- Parce que vous avez parlés les premiers, votre avenir dans ce monde sera des plus heureux, cita l'animal.

   Suite à ça, Aslan souffla sur les jeunes gens et tourna sa tête vers l'arbre qui se déroula sous leurs yeux ébahis. Le tronc laissa apparaître une sorte de portail, les cris époustouflés des gens ne rassuraient pas du tout. Il était vraiment fort ce lion.

   Les trois personnes rentrèrent dans l'ouverture et disparurent comme par magie. Ma mâchoire se décrocha, alors ça pour une surprise. Caspian se retourna et était assez perplexe devant la disparition de ces gens. Une question me trottait dans la tête mais ce fut quelqu'un d'autre qui la posa :

- Comment être sûr qu'il ne nous envoie pas à la mort ?

- Sir, si ma décision peut servir d'exemple, j'emmène sans plus attendre onze de mes compagnons, dit solennellement Ripitchip.

   Sa déclaration me fit chaud au cœur mais ce n'était pas à lui de traverser, je me tournais vers Peter qui hocha la tête avec un sourire triste.

C'est à nous d'y aller, déclara le blond après un petit silence.

- Tu en es sûr ? contra Edmund en me serrant la main.

- Venez, il est temps de partir. Après tout, conclut-il en convergeant vers Caspian, nous ne sommes plus utile ici.

   Peter tendit son épée à son interlocuteur qui était figé. Celui-ci releva le regard vers moi qui souris de toutes mes dents. Il était celui qui devait avoir cette épée, lui et personne d'autre. J'étais si heureuse pour lui, un sourire étira ses lèvres en voyant mes yeux pétiller de joie.

Je veillerais sur elle jusqu'à votre retour, promit-il.

- Je crains qu'il y est un malentendu, interrompit Susan.

   Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas son air triste. Mais au vu des réactions de Peter je compris tout de suite, ils avaient grandi, ils ne reviendront plus jamais.

La Guerre des Contes (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant