Narnia !

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- Tu es à Saint Finbar ?

   Tranquillement en train de lire un magasin d'un marchand au bord de la route, un jeune garçon vint m'aborder. Je lui souris pour lui faire comprendre que je ne voulais pas parler.

- Je suis à Hendon House. En face.

   Sans me préoccuper de lui je me replongeai dans ma lecture.

- Je t'ai déjà vue...assise toute seule.

- J'aime bien être tranquille, soupirai-je pour qu'il parte et me laisse enfin seule.

- Moi aussi, continua-t-il. Comment tu t'appelles ?

   Avec un roulement de yeux je répondis :

- Phyllis.

- Susan ? cria une voix féminine.

   Il voulut répondre quelque chose mais ma petite sœur arriva toute affolée.

- Il faut que tu viennes, vite !

   D'un geste vif je reposai le journal, pris ma valise contre le stand et courus derrière la jeune brune.

   Un groupe de personnes s'était amassé dans les escaliers du métro, regardant un combat entre deux personnes et un jeune blond qui n'était d'autre que Peter ; notre aîné. Peter se fit plaquer contre le mur, Edmund se précipita dans le tas pour venir à son secours.

- Edmund ! hurla ma petite sœur.

   Les coups s'enchaînèrent très vite, dans un glissement notre grand frère faillit passer sous les railles. Tout le monde les encourageait, quant à moi je soupirai face à leur gaminerie d'enfants de sept ans.

   Un sifflement retentit faisant sortir la petite troupe, des gardiens vinrent les séparés, désespérés de leur attitude si peu responsable pour des adultes. Dans le mouvement de foule nous nous fîmes emportées en arrière, suite à un dernier regard pour eux, je pris la main de Lucy et nous nous mirent sur un banc très vite accompagnées par les deux idiots.

De rien, railla le noiraud.

- Je m'en sortais très bien, rétorqua sèchement le blond en se levant.

- C'était quoi, cette fois ? demandai-je, lassée.

- Il m'a bousculé.

- Et tu as frappé ? souffla Lucy.

- Il m'a bousculé et ils ont voulu que je m'excuse, expliqua l'aîné. Alors j'ai frappé.

- C'est si dur de passer son chemin ? lançai-je, ahurie par son comportement.

- Y a pas de raison. Il y en a marre d'être traité en gamins ! s'emporta-t-il.

- Mais on est des gamins, ricana Edmund en fixant son frère.

- Je ne l'ai pas toujours été. Ça fait un an. On va attendre longtemps ?

- Il faut accepter de vivre ici. Inutile de faire semblant, conclus-je en croisant les bras.

- Comment ? demanda Edmund, blessé par mes mots.

- Tu penses à Xanacia ? mentionna la petite brune doucement.

- Je   m'en veux de ne pas lui avoir dit avant.

- Tu vas la revoir, ne t'inquiète pas ! fit Peter en tapotant son épaule.

   Observant les gens qui passaient, je vis le jeune homme de toute à l'heure me faire signe. Paniquée, je me tournai vers ma famille :

- Parlez moi !

- Mais on te parle, rigola mon petit frère.

- Aie ! s'écria Lucy en se levant violemment du banc.

- Doucement Lucy ! ordonnai-je.

- J'ai été pincée !

- Arrête ! cria Peter à Edmund.

- Je n'ai rien fait !

- Mais vous allez.... commençai-je à m'agacer avant de regarder autour de moi. Qu'est-ce que c'est ?

- On dirait de la magie, s'émerveilla la brune.

- On se donne la main, décidai-je rapidement.

   Le noiraud ne voulait pas mais Peter l'en obligea. Les affiches collées aux murs tournoyaient dans toute la gare qui s'écroulait petit à petit. Le train allait à toute vitesse mais personne ne s'en souciait. Les lustres vibraient au contact de l'air.

   Le tunnel de l'endroit où nous nous trouvions commençait à disparaître laissant apercevoir une plage et la mer surplombées de hautes falaises toutes aussi impressionnantes les unes que les autres.

   Narnia, pensai-je tout bas. Nous nous regardâmes avec Lucy, souriantes comme le jour de noël, avant de nous précipiter vers la mer accompagnées de nos frères, heureux comme tout.

   On enleva d'un coup de main nos chaussures ainsi que nos chaussettes pour venir patauger dans l'eau salé de l'étendue bleu qui s'offrait à nous, étincelante de mille feux.

Arrête Lucy ! rigolai-je après que ma petite sœur m'ait aspergée avec sa main.

   Nous jouâmes quelques minutes avant de nous arrêter observant l'expression d'Edmund, septique. Mais à quoi pensait-il ?

Pdv Edmund :

   Regardant des ruines sur les falaises, une question me vint :

- Où sommes nous d'après toi ? demandai-je à Peter en les fixant toujours.

- Réfléchis une seconde !

- C'est drôle je ne me souvenais pas qu'il y avait des ruines à Narnia !

   Mon frère et mes sœurs suivirent mon regard vers les pierres mystérieusement apparues. Mais que s'était-il passé ?

***

   Vagabondant entre les débris jonchant le sol montrant que quelque chose d'inquiétant s'était passé sans qu'on sache la provenance, nous regardions un peu partout.

   Lucy, pomme en main, croqua dans celle-ci, observant par-ci par-là.

Je me demande qui vivait là, fit la petite brune.

   Susan se baissa prenant un objet doré dans ses mains.

Je pense que c'était nous... répondit-elle indiquant le bibelot.

   Entendant sa voix je vins vers elle, regardant l'engin trônant entre ses mains.

C'est à moi ! C'est une pièce de mon jeu d'échecs, constatai-je

- Quel jeu d'échecs ? douta Peter.

- Ce n'est pas à Finchley que je jouais aux échecs avec des pièces en ors massifs ! me moquai-je en prenant le jouet.

   Ma petite sœur observa autour d'elle suite à ma phrase, dans un soufflement elle s'exclama :

C'est pas vrai...

   Elle courut main dans la main avec Peter, nous la suivîmes sans comprendre.

- Tu ne comprends pas ? s'offusqua-t-elle en regardant le blond.

- Quoi ?

- Imaginez des murs, commença Lucy en positionnant notre frère sur l'estrade.

- Et là des colonnes, poursuivit-elle en prenant Susan par les bras.

- Et un toit de verre, finit la jeune Pevensie, regardant l'horizon.

- Cair Paravel, souffla l'aîné, abasourdi.

   Xanacia, pensai-je en mon fort intérieur. Mais où te trouvais-tu ? Allais-tu bien ?

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Alors j'ai une excuse pour mon retard, je regardai le film Thor alors on ne peut rien me reprocher 😂 

La Guerre des Contes (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant