La fine couche de neige qui couvrait les toits de New-York depuis plusieurs jours, commence enfin à fondre sous les premiers rayons du soleil. Les trottoirs sont plus bondés que jamais. Les passants sont pressés, marchent vite, oublient qu'ils ne sont pas seul sur trottoir, oublient le garçon qui avance plus lentement. On le bouscule ou l'ignore, on s'excuse ou le traite comme on traiterait un étranger. Mais n'est-ce pas ce qu'il est après tout ?
Les mains enfoncées dans les poches, le regard baissé sur ses pieds qui trainent. Il semble être hors du temps, vivre en décalé. Plus il progresse, plus ses pas sont hésitants et resserrés. Il sait qu'à chaque mètre parcouru le rapproche de ce rendez-vous qu'il espère autant qu'il l'appréhende.
Ses doigts rougis par le froid sont crispés sur un papier où quelques mots ont été griffonnés à la hâte. Le vent se lève, le décoiffe, lui arrache la feuille des mains. Elle tournoie, s'éloigne, la brise la maintient en l'air. Le jeune garçon cours derrière, le bras tendu pour tenter de la récupérer. Peine perdue. La feuille n'est plus qu'un souvenir qui s'efface dans le ciel New-Yorkais.
Il atteint l'angle de la rue. Il se fige. À peine plus loin, les lumières du café Peter Pan sont allumées. Il prend un grande inspiration et rassemble tout son courage. À ce moment là, la porte du café s'ouvre. Une jeune fille aux boucles brunes en sort. Elle jette un coup d'œil à sa montre, puis regarde successivement à droite et à gauche. Son visage s'illumine lorsqu'elle aperçoit le garçon au coin de la rue qui l'observe, les yeux brillants.
Chacun d'eux rejoint l'autre. Leur regard ne se quittent pas un instant. La distance qui les sépare diminue, leur respiration s'accélère. Ils se rapprochent inexorablement l'un de l'autre, comme aimantés par une force invisible. Ils sont désormais si proches que leur souffle s'entremêlent.
Aucun d'eux n'ose engager la conversation, trop gênée, trop craintif. La fille brise le silence la première, bougeant confusément les mains en même temps qu'elle s'embrouille dans ses paroles. Le garçon, quant à lui, ne peut que hocher la tête, la gorge trop nouée. Mais ils n'ont pas besoin de parler pour se comprendre. Ils échangent un sourire qui suffit à les mettre d'accord.
MJ et Peter abandonnent le café derrière eux, marchant côte à côte sur le trottoir, ignorant la foule.
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Spider-Man : My Home
FanfictionAprès le sortilège de Dr Strange, Peter a-t-il tenu sa promesse de retrouver Ned et MJ ? Les évènements se déroulent quelques jours après la fin de Spider-Man : No Way Home, mais sans tenir compte de la scène dans la café avec MJ et Ned. Cette fan...