Chapitre 20 : Celui qui partait

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On l'avait séparé de Boya dès qu'ils étaient revenu à JingYun.

Sur le moment, QingMing n'y avait pas réellement fait attention. Il était nerveusement épuisé, physiquement à bout, les mois de cultivation retenue commençaient à se faire sentir au point qu'il dut relâcher son emprise sur ses marques extérieures vulpines pour soulager la douleur de ses appendices non humain.

Lorsqu'il s'était retrouvé dans l'appartement qu'il partageait avec Boya, il s'était roulé en boule dans le grand lit avec Mad Painter. Il avait si souvent dormit avec son père et sa mère adoptifs quand il était petit et qu'il faisait des cauchemars que sa présence près de lui était plus un soulagement qu'une source d'angoisse.
Killing Stone avait pris sa chambre pour finir de se rétablir.
Il n'avait pas fait immédiatement attention à l'absence de Boya.

Lorsqu'il s'était réveillé le lendemain, quelqu'un avait fait livrer dans la chambre pour ce qui avait été récupéré de la secte nord et qui lui appartenait de plein droit. Les cadeaux de l'empereur étaient aussi somptueux qu'inutiles à part pour leur valeur monétaire. Son salaire avait été posé dans une poche quiankun à l'écart du reste et des piles de rouleaux et de livres représentait la majorité de l'héritage reçut de Zhong Xing.

QingMing avait ouvert un portail pour que la Multitude transporte tout à la Maison et range la masse d'objets, évalue la valeur et l'utilité des meubles, des bijoux et des soieries. Ses shishen pourraient fouiller dans la masse si quelque chose leur plaisait et le garder. Le reste serait revendu. QingMing avait déjà bien assez de choses comme ça, il n'allait pas encombrer davantage sa maison.

Il s'était perdu un long moment dans les rangements jusqu'à ce que Mad Painter vienne le sortir de sa frénésie ménagère pour le forcer à se poser un peu et discuter avec lui.

QingMing n'avait pas apprécié. Il n'avait pas envie de discuter. Il voulait juste oublier les mois écoulés, reprendre sa vie là où le Bureau l'avait forcé à l'interrompre et enfin pouvoir faire ce qu'il avait toujours voulu. Il allait pouvoir être un fashi indépendant, se promener comme il le voulait dans l'empire, rassasier sa curiosité des gens, des cultures et des techniques.

Il allait pouvoir... pouvoir...

"- QingMing ?"

C'était la trois ou quatrième fois que Mad Painter tentait d'attirer son attention sur ce qu'il lui disait. A croire que le demi-démon n'avait absolument aucune envie de l'écouter.

"- HuaShi..."

"- QingMing. Quand allons-nous rentrer à la Maison ?"

"- Tu peux rentrer immédiatement si tu veux."

"- Je parle de toi, QingMing. Tu n'as plus rien à faire ici à part signer l'annulation de cette farce morbide qu'est ce mariage."

Le jeune homme baissa les yeux sur ses mains. Il savait que l'annulation n'attendait plus que sa décision et que Boya ne lutterait pas contre elle. Il aurait imaginé qu'il en serait soulagé, heureux meme. Et pourtant...pourtant... S'il était content de ne plus devoir se soumettre aux désirs physiques de Boya, pour le reste...

S'il omettait cette partie des derniers mois, il avait aimé tout le reste. Et c'était sans doute ce qui lui était le plus difficile. Il avait aimé enseigner. Il avait aimé s'occuper de la bibliothèque. Même dormir dans les bras de Boya était...agréable.

Pourtant, HuaShi avait raison. Il ne pouvait pas rester ici.

"- Je vais voir avec le chef de secte."

Il avait laissé ses shishen récupérer ses dernières affaires pendant qu'il allait voir l'homme qui l'avait finalement accueilli si facilement malgré sa situation.

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