Epilogue : Ceux qui s'aimaient

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Le couple s'était remarié depuis quatre mois lorsque QingMing tomba soudain malade.

Le Temple vit un matin un Boya à peine décent dévaler les escaliers à fond de train pour se ruer à l'infirmerie. Il repassa dans l'autre sens avec un guérisseur protestataire jeté sur son épaule comme une couverture roulée puis on le vit retourner à l'infirmerie tout aussi vite mais avec un œil au beurre noir cette fois, visiblement penaud, pour aller chercher le sac d'examen du guérisseur.

Dans le confortable appartement du couple, allongé dans le grand lit double, QingMing toussait pathétiquement comme un tuberculeux.

Quand il vit Boya poser le guérisseur à côté du lit, il ne put retenir un soupir.

"- Boya... Enfin..."


Mais sa voix rauque et son souffle heurtés firent froncer les sourcils du guérisseur après qu'il ait amicalement collé son poing dans la tronche de Boya.

"- Va me chercher mon sac !"

Pendant que Boya jouait les garçons de course, le guérisseur s'était assis sur le bord du lit pour poser sa main sur le front du demi-démon. Il était brulant. Si on ajoutait à ça ses yeux brillants, sa toux, sa respiration, sa transpiration aigre et ses tremblements...

"- Alors, qu'est ce qu'il à ? C'est grave ? " Parce que pour qu'un cultivateur du calibre de QingMing soit malade, c'était forcément grave.

"- Bronchite monstrueuse. Et vous êtes épuisé. Il faut que vous leviez le pied, QingMing."

Le demi-renard baissa le nez. Il savait qu'il était fatigué. Mais ce n'était pas sa faute ! Il devait se partager entre la secte et sa Maison. Et c'était sans compter les plus jeunes de ses élèves qui voulaient son aide pour organiser un feu d'artifice et...

"- Boya. Ton mari à besoin de repos, de calme et qu'on s'occupe de lui. Je vous relève tous les deux de vos devoirs jusqu'à ce qu'il aille mieux. Je vais vous laisser de la tisane pour les symptômes, mais il n'a honnêtement besoin que de dormir sur son rhume, de bien manger et qu'on soit aux petits soins pour lui."

Boya hocha vigoureusement la tête.

"- Je m'occupe de lui, ne t'en fais pas."

Mais le guérisseur ne s'en faisait pas.

"- S'il reste bien au chaud sous les couvertures, il profitera que tu ouvres les fenêtres en grand. Il a besoin d'air pur. QingMing, si vous voulez vous laisser aller, vous vous sentirez sans doute mieux au chaud dans vos poils."


A peine avait-il dit ca que QingMing se laissait aller pour prendre sa forme intermédiaire. C'était celle qui lui était la plus confortable, la plus "vraie".

Le guérisseur prépara le thé pour aider le demi-démon à respirer plus facilement. Boya l'aida à boire puis le garda contre lui pendant qu'il s'endormait rapidement, vaincu par la tisane.

"- Il en a pour combien de temps ?"

"- quatre ou cinq jours je dirais. Ca va aller moins bien avant de commencer à aller mieux. Tu vas devoir t'occuper de lui. Tant que la tisane l'aide à respirer, il peut rester ici. Si tu le sent commencer à lutter pour prendre son air, tu nous l'amène. D'accord ?"

Boya hocha vigoureusement la tête.

Il se calla près de QingMing sur le lit pour le tenir au chaud, lui transmettre de son qi pour l'aider à lutter contre la maladie et l'aider a boire de la tisane dès qu'il ouvrait les yeux. Lorsque les cauchemars induit par la fièvre agitèrent le demi-renard, il continua à le cajoler de son mieux, à lui parler et à caresser ses oreilles et ses queues jusqu'à ce que son sommeil se calme enfin.

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