27.

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« C'est mon plus grand regret Ivy. Je n'aurai pas dû te laisser partir. J'aurai dû te prévenir des plans de mon père. »

- Tu aurais dû Justin.
- J'ai pas le droit de te reprocher d'avoir eu un enfant. Je le sais. Mais ça m'a mis hors de moi que tu puisses tourner la page.
- J'ai été obligé de tourner la page Justin. Tu vas sûrement bientôt te marier.
- Pas du tout. C'est pas dans mes projets.
- Oui mais...
- Ivy. J'ai envie de parler de nous. Pas de Hailey.
- Est-ce qu'il y a un nous quand il y a une Hailey dans l'équation ?
- Tu sais que ton départ m'a fait réalisé que ce n'était pas une question de sexe et que tu m'apportais beaucoup plus que ça. Et quand tu es revenu en ville, je me suis rendu compte que je ne voulais plus que tu disparaisse à nouveau.
- Justin.
- Je te jure Ivy ! Je sais ce que je veux ! Ça fait des années que je pense à ça. J'ai tout tenté. Et je sais que ça te paraît fou. Mais ce qu'on a vécu, je l'ai cherché partout ailleurs et je l'ai jamais retrouvé.
- Je n'ai plus envie de ça moi. J'ai une fille maintenant, des responsabilités, ... je peux pas faire rentrer n'importe qui dans sa vie !
- N'importe qui ?
- Tu penses que je peux sortir comme je le désires ? Te voir de temps en temps ? Me disputer toutes les deux heures ? Et perturber ma fille ?
- Qui te parle de ça ? On n'est plus ces gamins qui vivaient juste le moment. Je veux construire quelque chose. Je te le répète on est plus des enfants.
- Construire quelque chose ? Tu te fous de moi ? T'es en couple.
- Je peux arranger ça.
- Tes pathétique Justin.
- Fais moi confiance Ivy.

Il posa ses mains sur mon visage et il embrassa une nouvelle fois mes lèvres.
Je ne prends pas en considération tout ce qu'il venait de me dire. Je connais Justin, il laisse parler ses émotions. Une fois qu'il aura redescendu, tout ça aura été que des paroles en l'air.

- Tu me laisses rentrer ou on continue de s'embrasser sur le pas de ta porte ?
- Tu peux rentrer.

Je lui fis un passage pour qu'il puisse rentrer. Il regardait chaque centimètre de mon appartement. Il s'installa dans mon fauteuil.

- Alors. Elle s'appelle comment ?
- Mia.
- Elle est à l'école, là ?
- Oui.
- Tu ne travailles pas aujourd'hui ?
- Si mais à cause d'une certaine personne, j'ai très peu dormi cette nuit et j'étais incapable d'assumer.
- Oups. Désolé.
- Évite la prochaine fois de me harceler.
- J'essayerai.

Il se rapprocha de moi.

- Qu'est-ce qu'on fait alors aujourd'hui ?
- Je vais me reposer aujourd'hui.
- Tu ne veux pas aller déjeuner avec moi ?
- Non.. Je préfère dormir.
- Okay pour cette fois. BON ! Je vois quand ta fille ?
- Oulaah! Doucement Justin. Pourquoi est-ce que tu veux voir ma fille ?
- Je plaisante pas Ivy. Je veux plus faire n'importe quoi avec toi.
- Justement. Tu l'as dis toi même, on n'est plus ces gamins. Qui te dit aujourd'hui qu'on s'entendrai encore ?
- Premièrement, on avait dû mal à s'entendre avant. J'étais un gamin, je manquais d'assurance et j'étais frivole. C'était la source de nos conflits : mon instabilité. Deuxièmement, la base de notre entente, c'était notre complicité et notre attirance l'un vers l'autre. Les deux sont toujours intactes.
- Quelle complicité Justin ?. Depuis mon retour, on s'est disputé une vingtaine de fois.
- Ça c'est dû à mon arrogance et mon manque de tact. Je ne peux pas être parfait. Et puis on avait des choses à réglé.

Je roulai des yeux.

- Tu sembles oublier l'autre soir sur la colline. Je n'avais pas passé une aussi belle soirée depuis des lustres. J'ai eu l'impression de te retourner 5 ans en arrière quand on passait nos nuits comme ça.
- J'ai passé aussi une super soirée.
- Bah voilà.
- Et troisièmement ?
- Troisièmement, fais moi confiance. Je te demande pas de me répondre maintenant. Laisse nous du temps, on verra bien si ça en vaut la peine. Si tu veux attendre pour me présenter ta fille, je le comprends et c'est à tout à ton honneur. Si ça marche, on fera le nécessaire et si ça ne marche pas. On aura pas de regrets cette fois.
- Si tu le dis Justin.
- Je te demande juste de me faire confiance.

Il embrassa mon front.
Je n'arrive pas à le croire. Des discours comme ça, il en a tenu encore et encore. Cependant il n'a jamais tenu aucunes de ses promesses. Pourquoi est-ce que ça changerai maintenant?

- J'ai quelque chose à te donner.
- C'est quoi?
- J'ai l'adresse de ton frère et ses coordonnées. Tu en fais ce que tu veux.
- Je t'ai dis que je ne voulais pas savoir !
- C'est pour ça que je te dis : tu en fais ce que tu veux.
- J'ai pas envie que tu me donnes ce morceau de papier ! Je n'avais pas besoin que tu fasses des recherches !
- Ivy. Tu as toujours voulu le voir.
- J'ai déjà assez de problèmes à gérer ! Je n'avais pas besoin de ça !!
- Je pensais bien faire. Tu sais quoi ? Je vais garder ça avec moi. Et si un jour, tu changes d'avis. J'aurai toutes les informations nécessaires. Tu fais ce que tu veux.

Je me levai tracasser par ce qu'il venait de me donner. Je n'ai pas envie d'avoir des nouvelles de mon frère. Cette histoire est clôturée. Je n'ai pas envie de me faire encore du mal.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai qu'une chose à faire et j'aurais toutes les réponses à mes questions.
Nate ne méritait pas que je fasse encore une fois un pas vers lui. Alors qu'il n'en a jamais fait. Il avait beau me manquer. Il avait beau avoir laisser ce vide en moi. Je ne pouvais plus me torturer de la sorte.

Je senti deux bras s'enroulés autour de mes épaules. Justin dégagea les quelques mèches de cheveux qui l'empêchait d'accéder à la nuque et y déposa un doux baiser.

- Je suis désolé. Je pensais sincèrement bien faire.
- C'est bon.

Il embrassa une nouvelle fois mon cou pendant que sa main droite glissait le long de mon bras. Des milliers de frissons parcourus mon corps. La sensation d'être si proche de lui me donnai chaud.

- Justin..

Il continua de donner des baisers de plus en plus passionné. Je me retournai pour me retrouver face à lui. Nous nous regardèrent dans le blanc des yeux quelques secondes. Je posai ma main sur sa joue avant de plaquer mes lèvres sur les siennes.

Et merde.

Je passai mes bras autour de son cou pour ensuite coller mon bassin du sien. Nos langues continuaient de se chercher. Je senti ses mains descendre le long de mon dos pour agripper mes fesses. J'enroulai alors mes jambes autour de sa taille.
Je perds le contrôle, je n'arrive pas à stopper ce qu'il était entrain de se passer. J'ai envie de lui. J'ai envie de ressentir chaque partie de son corps contre moi.
La sonnerie de mon téléphone retentit.
Ma porte de sortie.

- Attends... Je dois répondre.

Justin ne veut pas me lâcher, il continue de me donner des baisers. Je rigolai avant de me dégager de son étreinte.

Appel entrant Amélia

- Allô?
- Salut.
- Salut. Ça va ?
- Oui et toi? J'ai vu que tu n'étais pas venue au bureau aujourd'hui.
- Non. J'ai passé une très mauvaise nuit.
- Ah.. Okay. On peut discuter de ce qu'il s'est passé hier soir ?
- Je..Oui, tu peux venir à la maison si tu veux ?
- Je savais que tu allais dire ça.. je suis devant chez toi. 

Justin qui avait continué à me donner des baisers pendant l'appel fit les gros yeux. Elle était là.

- Laisse moi une minute. J'arrive.

Je raccrochai. Je suis vraiment dans la merde.

- Faut que tu partes Justin.
- Dommage... On était bien.

Il embrassa ma joue avant de prendre ses clés de voiture.

- Je t'appelle ce soir.
- Okay...
- Fais moi confiance pour le reste Ivy.

Il embrassa mon front et sorti de la maison.
Amélia était garé juste devant. Elle nous fixait du regard. Justin lui a fait un signe de la main avant de monter dans sa voiture.

Dès qu'un problème s'arrange, un autre arrive.

S E C R E T  : a little lie - Tome I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant