Chapitre 11- souvenirs

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Aurélien avait finit son récit et Guillaume tentait alors de masquer la colère qui brûlait en lui devant les événements que venait de lui narrer son ami.

Il lui avait tout raconté.

Aurélien était tombé amoureux d'un garçon de sa petite ville, et c'était réciproque.

Un certain Paul.

Le plus vieux n'avait pu s'empêcher éprouvé une pointe de jalousie quand son cadet avait évoqué ce Paul avec tant de regret, le regard lointain comme ci il naviguait dans ses souvenirs.

Apparement ils s'aimaient beaucoup

« Beaucoup » pensait Guillaume tristement.

Malheureusement les parents d'Aurélien finir pas s'apercevoir de la liaison qu'entretenait leur fils avec son « meuilleur amie ».

Et alors, lors d'une nuit terrible, sans prévenir, sans même lui laisser le temps d'embrasser une dernière fois son amant ou de faire ses adieu à ses amis de toujours, il fut emmené.

Loin de tout ce qu'il avait connu jusque là.
Loin de l'amour de sa mère.
Loin du village qui l'avait vu grandir.
Loin de ses proches.

Il avait été conduit dans un établissement nommé « la clinique courage ».

Et là bas, il avait connu l'enfers, le vrai.

Aurélien lui avait tout raconté.

Les premières nuits terribles.

Les cris des autres, les pleures des autres.

La chambre blanche meublée d'un lit seulement, 5 m2, sans fenêtre.

5m2 pendant 2 ans.

Tous les jours des hommes lui rendaient visite, des docteurs.

Ils le forçaient à prier et à avaler des gélules. 

Parfois les hommes le frappaient.
Souvent les hommes le frappaient.

Et les soirs, on le sortait de sa cellule pour rejoindre une autre pièce.

Et là bas on le branchait, et là bas il les prenait .

Les électrochocs.

C'était une nouvelle méthode sensé le soigner.

Tous les soirs il en rêvait et en faisait des cauchemars. Plongé dans ses convulsions, drogué.
Devenu juste un corps, un corps de souffrances, un corps fous.

Puis un jours, comme ça, l'établissement l'avait jetté dehors, le jours de ses 18 ans.

Ils l'avaient laissé tremblent aux portes de la clinique et depuis il errait, n'osant jamais retourner chez lui.

Ne voulant jamais retourner chez lui.

C'était il y a 1 an maintenant.

Guillaume observait tristement le plus jeune devant lui, démangé par l'envie de le prendre dans ses bras, de lui faire oublier, tout oublier.

Aurélien lui, ne disait plus rien, il avait tout raconté et maintenant il se laissait errer dans ses souvenirs, le visage de son amoureux perdu lui revenant, son odeur, son sourire et le son de sa voix.

« Que vais je faire maintenant ? » se demandaient-ils tout deux.

OrelXGringe-EnsembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant