Chapitre 4- L'entretien d'embauche

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Cela faisait une dizaine de minutes que Aurélien et son patron s'entretenaient dans le bureau.

Guillaume s'inquiétait pour Aurélien

« J'espère que il s'en sort »

Il connaissait son patron et savait que ce n'était pas un homme tendre, vraiment pas un homme tendre.

On pouvait même dire que c'était un homme méchant.

Mais alors qu'il tentait de penser à autre chose, la voix du plus jeune lui parvient

Il s'approcha et tendit l'oreille :

-« Monsieur j'ai vraiment besoin de cette emploi, je ferais tout pour. » implorait Aurélien
« C'est ma dernière chance, je vous en supplie, je vais me retrouver à la rue si... »

-« Vous allez arrêter votre petit numéro de tafiolle oui ? » le coupa son patron
« Ce n'est pas mon problème si votre dossier est lamentable, personne ne voudra jamais de vous.
Vous n'avez qu'un seul diplôme : le brevet, aucune réel expérience, vous avez arrêté l'école en première et vous n'avez fait aucune étude.
Vous êtes une catastrophe, vous n'arriverez à rien. » trancha-t'il

Face au silence d'Aurélien l'homme rajouta en ricanant :

-« Et si vous ne pouvez plus payer votre loyer, vous vous retrouverez à votre place : sous un pont »

Un silence répondît à cette moquerie et Guillaume cru percevoir un vague sanglot.

Il fut pris d'une rage immense et s'apprêta à intervenir pour sauver Aurélien de cette homme affreux qui l'humiliait ainsi.

« l'enfoiré »

Il se retenu en entendent la voix du plus jeune reprendre :

-« Monsieur vous n'avez pas le droit de dire cela. Laissez moi vous prouver que je peux être un employé exemplaire et je... »

-« Taratata mon petit j'ai pas besoin de ton baratin débile.
Tu veux un conseil ? Abandonne et retourne chez ta mère » lui intimida le patron

-« Mais je ne peux pas » balbutia Aurélien la voix tremblante

-« Alors j'espère que tu sais au moins faire la manche » ricana l'autre

« Comment peux t'il se permettre de dire des choses pareils putain ? » n'en revenait pas Guillaume qui serrait les dents et agrippait la poignée de la porte prêt à rentrer dans la pièce pour lui niquer sa mère.

Mais avant qu'il puisse intervenir elle s'ouvrît brusquement sur le plus jeune qui sortit en précipitation, le bousculant sur son passage.

Guillaume ignora son patron qui l'appelait et emboîta le pas à Aurélien.

« Attend » le pria t'il en tentant de le rattraper.

Quand ils furent éloignés de la devanture du skateshop il arriva à son niveau et le pris délicatement par l'avant bras.

-« Je suis désolé c'est un imbécile, j'aurais du te prévenir » s'excusa t'il

Il croisa les yeux du plus jeune, au bord des larmes.

-« Non ne t'inquiète pas, tu n'as rien à te reprocher » le rassura Aurélien, tremblant

Le plus vieux hocha la tête doucement et lui demanda :

« J'ai entendu dire que tu était en galère ? Je peux t'aider ? Laisse moi t'aider Aurélien »

Une larme solitaire s'échappa des yeux du plus jeune et coula le long de sa joue.

Le cœur de Guillaume fondit à cette vision et il dut se retenir physiquement de ne pas le prendre dans ses bras.

« Chaton » le nomma t'il inconsciemment

Aurélien passa une main sur son visage et effaça la larme qui perlait au coin de sa bouche.

-«  Ne t'en fais pas pour moi Guillaume, je vais m'en sortir c'est juste une, une mauvaise passe » balbutia t'il, un sourire triste sur le visage

-« Aurélien... » supplia le plus vieux

-«  Ton patron va s'énerver, retourne travailler je ne voudrais surtout pas que tu aies des ennuies à cause de moi. Je dois y aller » bégaya t'il, le regard fuyant

-«  Je m'en branle de mon patron. C'est un connard. » répondit t'il
Guillaume sortit un papier de sa poche et griffonna quelque chose puis le tendit à l'autre
«  C'est mon numéro. Appelle moi. »

Aurélien pris le papier délicatement les mains chancelantes.

-« Vraiment fais le, je compte sur toi. Je ne veux pas que...»

Avant qu'il n'ait pu finir sa phrase le plus jeune se jetta contre son torse et le serra fort de ses bras

-«  je le ferais promis  » murmura t'il

Il se détacha rapidement avant que Guillaume n'ait le temps d'intervenir et  il partit en courant.

Le plus vieux le regarda s'éloigner, encore sous le choc de cette étreinte et murmura le sourire aux lèvres :

« Aurélien,putain... »

OrelXGringe-EnsembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant