OrelXGringe-Ensemble

Chapitre 16- Tonton deuklo

-« SALUT MA POULETTE ça dis quoi ? »

Guillaume soupira en entendent son ami entrer dans le magasin. Claude avait prit l'habitude de lui rendre visite au skateshop, compliquant son travail car il devait en sa présence surveiller la caisse en plus de faire son boulot.

-«  T'avise pas de piquer un moindre centime cette fois » menaça l'homme au bonnet en relevant ses yeux noisettes teintés de verts en direction de son ami.

-« Ohhh il est mignon le petit chien chien qui garde la monnaie à son pa-patron. » se moqua Claude en lui tapant sur l'épaule avant de reprendre «  Nan mais je suis pas venu pour ça ma biche, je voulais avoir des nouvelles d'orel, ça va depuis avant hier? »

Le regard de Guillaume se ternit en pensant à Aurélien. Il se racla la gorge avant de répondre :

-« Oui, il il va bien. C'était juste trop pour lui je crois »

-« Ah bah j'ai vu ça. Comment ça va toi depuis que t'a perdu ta chère petite heterosexualité d'amour ? Parce qu'avec les bonnes grosses galoches que vous vous êtes filés. Oh putain c'était sale . » dit il en faisant un signe de croix et en marmonnant des mots grossiers.

Guillaume regardait le sol extrêmement gêné pendant que Claude faisait fuire les quelques clients présent en mimant grossièrement une étreinte passionnée.

-« Alors vous l'avez bien finit votre putain de soirée ? En beautée si tu vois ce que je veux dire » continua l'homme au chignon en lui donnant de légers coups dans les côtes.

Guillaume le coupa sèchement avant qu'il ne continue, ne pouvant en entendre plus.

-« Ta gueule, il c'est rien passé. »

Son ami le regarda perplexe comprenant que quelque chose n'allait pas.
Il jetta quelques regards autour d'eux pour vérifier qu'il avait bien fait fuire tous les clients puis demanda en chuchotant :

-«  Qu'est ce qui va pas ma biche ? »

L'interrogé soupira en repensant à ce qui le préoccupait, ne sachant que dire à son ami.

-« Je sais que tu es un handicapé émotionnel et que tu préférais t'arracher une couille que laisser couler une larme sur ton jolis minois mais parfois parler à ses amis ça fait du bien » dit Claude sérieusement, la main posée sur l'épaule de l'homme au bonnet avant d'ajouter :
-« Et puis tu sais bien que tonton Claude à solution à tout »

Comme ci cette phrase l'avait convaincu ou comme ci Guillaume voulait en finir avec la présence lourde de son pote il finit par avouer après de longues secondes :

-« C'est juste que jsuis perdu. Je pense que, »
il hésita longuement avant de continuer,
« Je pense que je suis amoureux d'Aurélien. C'est complètement con je sais déjà parce que je le connais depuis même pas 2 semaines et puis parce que c'est un gars alors que je suis hetero putain. Mais je sais pas c'est différent. J'ai jamais autant voulu prendre soin de quelqu'un, être à ses côtés, j'avais jamais autant aimé un sourire ou des détails à la con genre la forme de ses mains. Ouai ouai je suis amoureux de ce petit gars. Je le sais plus que jamais car depuis que j'ai goûté ses lèvres il me semble ne plus pouvoir vivre sans. Alors t'imagine bien que je suis perdu, j'ai jamais ressentit autant de trucs tu vois. » il fit une pose, étonné d'avoir autant parlé. Son pote avait raison ça fait du bien.

Claude rit d'un rire généreux en tapant plusieurs coups dans son dos :

-«  HAHA MON GUIGUI, je suis fière de toi mon loukoum, il y a pas un seul putain de problème dans ton histoire. Je suis heureux que tu es trouvé quelqu'un que t'aime vraiment »

«  Mais SI il y a un problème » s'obstina le plus grand

Son ami lui fut signe de continuer, peu convaincu que quelque chose pouvait ternir ce beau tableau.

-« Il y a plein de putains de blem. Déjà ce qui c'est passé l'autre jour orel il s'en souvient même pas alors que moi ça me hante. Je peux pas le regarder dans les yeux sans que les images de cette soirée me reviennent. J'ai honte et je me sens sale, je peux pas garder ça secret merde. Et ça encore c'est rien par rapport au reste. Orel il est complètement traumatisé je crois, il est pas du tout prêt tu vois. Il est dep et tout mais il a honte parce que des connards lui on mit dans la tête que c'était mal. Et puis je pense qu'il est amoureux d'un autre. Il a du me confondre avec lui l'autre soir ou je sais pas quelle connerie mais je suis sûr qu'il ressent rien pour moi alors que oim j'ai l'impression de pas pouvoir vivre sans lui maintenant. » il marqua une pause l'air complètement perdu.

Claude posa une main rassurante dans son dos, remarquant les cernes marquées de son amis.

-«  Viens faire un câlin à tonton mon gros tigrou » dit il en ouvrant ses bras entre lesquels le dit tigrou accepta timidement de se caler.

Ce genre de contacts entre eux étaient rare et Claude profita de ces quelques instants avec un gringe entre les bras.

-«  Je me sens trop con putain » finit Guillaume par avouer contre son épaule.

-« La La » répondit celui au chignon en tapant contre son dos.

Quand leur étreinte céda, l'homme au bonnet ayant franchis sa dose de que Claude appelait en le taquinant son «petit quota fragilité de cis toxique », il le rassura sincèrement :

-« Je vois toujours pas de problème ma petite caille. Vous avez juste besoin de temps, tu peux pas sous prétexte que vous vous êtes pecho l'autre jour accéder à tous le tralala. Comme tu dis vous vous connaissez à peine, prenez votre temps. Profite de chaque instant avec lui, j'ai pas tout tout compris mais si il a des traumas il faut d'abord que tu l'aides à guérir. Et puis rassure toi ma biche, tonton Claude voit tout et j'ai très bien remarqué comment il te matait, ça crève les yeux qu'il te veut toi pas un autre. »

Guillaume hochât la tête, un peu septique puis ajouta :

-«  Mais son copain, fin son ex, Paul, il l'aime j'en suis sûr et.. »

Il ne put terminer, coupé par son ami :

-« Taratata, arrête de te torturer toi, un boulanger sérieux ? Non mais tu t'entend des fois ? Contente toi de t'occuper de ta princesse et fais confiance à tonton, tout ira bien » dit il en lui adressant un clin d'oeuil.

Une dame désirant connaître le prix d'une board héla Guillaume qui fit signe à son ami de l'attendre quelques instants mais à peine eu t'il finit que Claude était déjà à la porte, agitant un billet de 50 euro.

-« Je t'emprunte ça tigrou, c'est pour m'acheter des clopes bisouuuus »

-«  Mais ça coute pas 50 balles des putains de clopes encul.. »

Il s'arrêta la, la porte de la boutique s'étant déjà refermée devant le bandit à chignon.

Guillaume sourit, attendrit devant l'ingérable tempête qu'était son meilleur ami.

«  Merci mon pote » pensa t'il en retournant à la caisse, l'esprit rassuré par les mots de son ami puis constata après vérification qu'il ne manquait pas un mais deux billets de 50.

«  l'enflure »