Précieux père.

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— Tu sais, je t'ai déjà vu.

Sérieux, il fait son gêné alors qu'une pensée me revient d'hier. Faut dire que je m'en suis pas encore remit. Yanis est en train de chercher des fringues potables à mettre puisque c'est décidé, on sort. Je ne sais pas encore où mais on va pas squatter sa maison encore trop longtemps. De mon côté j'ai renfilé mes habits d'hier, en décidant quand même de passer chez moi pour me changer. Le bronzé n'a pas des vêtements à ma taille, c'est malheureux donc bon. Je n'ai pas le choix. 

En un simple message, je préviens ma mère qui me répond très rapidement. Elle ne me dit rien par rapport à Yanis et ouais, elle a plutôt intérêt. Parce que je débarque avec lui qu'elle le veuille ou non.

— C'est bon, t'es prêt ?
— Oui. On y va.
— Aller.

J'empoigne mon sac de cours tandis que lui, ne prend que sa sacoche qu'il passe sur le dessus de son gilet orange. Avant d'ouvrir la porte de sa chambre, je m'arrête devant cette dernière en passant mon bras dans son dos.

Viens un peu.

Sous ce geste, je le fais se rapprocher de moi et mes lèvres s'échouent contre ses jumelles lui offrant ainsi un baiser sans arrière pensée, très chaste. Son sourire illumine déjà le début de mon samedi. Ou plutôt, notre samedi. 

— T'es beau, je souffle sincèrement.

Mon compliment est juste, juste vrai. Pourtant, ce n'est pas comme s'il faisait des efforts considérables pour l'être autant. C'est ça qui me plaît aussi. Yanis l'est tout naturellement, il est simplement ainsi, simplement comment je le désire. Ses joues, quand il se gêne, gêne provoquée par mes propres soins... Il atteint son summum. C'est toujours dans ces moments-là que je le trouve parfait.

— Et moi ? Nan, j'suis trop moche là.

Je blague mais c'est vrai. Le fait de porter les mêmes tissus que la veille me dérangent absolument. Sa réflexion s'élance entre nos deux corps, encore liés par l'étreinte que j'exerce sur lui.

— Toi... Tu dis n'importe quoi.
— Je sais. Je rigole.

Je reprends après m'être tourné plus convenablement vers lui, mes deux mains rejoignant finalement son visage afin de l'attraper en coupe. Il est tout fin, mes doigts parviennent à atteindre presque les racines de ses boucles proprement soignées.

— Je suis toujours beau.
— Ouais, ouais.
— Quoi ?

Yanis se contente de baisser les yeux sur ma tenue, ses sourcils se haussant doucement comme pour contrôler les mots qui vont sortir de sa vilaine bouche. Je veux la marquer, serait-ce qu'un peu, d'en faire une simple bouchée.

— Feur.

Je soupire. Je veux plus. Y a que moi qui peut lui faire des blagues nulles. Vraiment... Son humour me désespère parfois même si je sais que ce n'est pas sérieux. Je prends un faux air déboussolé avant de taper faiblement sa joue, ce qui le fait râler. C'est ça, râles si tu veux. 

— Bon, aller. J'dois encore me faire plus beau.
— Oui. Essayer du moins.

Il prend vachement la confiance ou c'est moi qui fait des idées ? Ça y est, il se sent plus depuis ce qu'on a fait hier. Mmm. Il s'est décoincé, un peu. De toute façon, c'est pas comme si ça ne me plaisait pas qu'il se comporte ainsi. Justement, ça m'amuse encore plus. Bon vraiment on y va maintenant. Sinon on est encore là jusqu'à midi.

Je scrute rapidement l'heure sur l'écran de mon iPhone que j'ai prit le temps de recharger ce matin. Il est presque 11:00 et c'est une vingtaines de minutes plus tard que j'arrive finalement chez moi. Avant de partir, je suis bien évidemment allé dire au revoir à Myriam ainsi qu'à Raphaël, le père. Noa dormait encore ce gosse, enfin, il s'était réveillé plus tôt mais la fatigue l'a vite rattrapé.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 03, 2022 ⏰

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