Chapitre 8 : Le rapprochement p2

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Une amie ! Je restais bloquée sur ce mot.

Toutefois, je n'osai guère me retourner pour affronter le visage de ses parents. Ils avaient l'air d'être de gens sympathiques mais après m'avoir retrouvé dans cette situation avec leur fils, je me souciais désormais de ce qu'ils pensaient de moi.

- Oh mon Dieu ! soupira sa mère. Je me demande ce qui allait arriver si nous étions rentrés un peu plus tard.

Elle marqua une pause avant que je la réécoute.

- Ma pauvre petite table ! Tu as bien souffert.

Je rougis aussitôt à cette allusion. Ses mots ne cessaient de me poignarder et de me rendre de plus en plus inconfortable. L'unique chose que je souhaitais en cet instant était de disparaître.

- Maman. Se plaignit Naruto qui grogna.

Un blanc naquit après ce moment. Le jeune homme se décida alors de me serrer dans ses bras, ce qui ne me soulagea guère, j'enfonçai encore mon regard dans son torse.

- Laissons les. Parla son père. Ils sont jeunes. On a dû faire pire à leur âge.

- Pourtant je ne me rappelle pas avoir embrassé un mec sur la table de ma mère ou même sur celle de ma belle-mère. Rajouta sa génitrice.

Le blondinet grogna sur les provocations ciblées de sa mère. Je sentis ses caresses derrière mon dos, mais je ne réagis point.

- S'il te plaît. Tonna-t-il à nouveau. Pense un peu à Hinata.

La bonne femme nous adressa un regard amusé avant de reprendre la parole.

- C'est bon. Fit elle. Je vous laisse en paix. De ce fait, enchantée Hinata. Ravie de t'avoir rencontré ce soir.

Je n'eus point le courage de lui répondre, mes yeux se remplissant de larmes.

Lorsqu'ils partirent je me décollai du torse de Naruto. Ce dernier s'écarta afin de me laisser toute la place dont j'avais besoin.

J'eus de plus en plus du mal à respirer. Me retenir tout ce temps face à la honte que je ressentais me faisait carrément angoisser.

- Hinata. m'appela-t-il. Eh Hinata. Ressaisis-toi. On ne faisait rien de mal. On s'est juste embrassés. T'as pas à t'en vouloir. Ma mère aime faire tout un plat de choses inutiles. Tu verras, elle n'est pas si chiante que ça. Demain, au réveil, elle aura tout oublié.

J'entendis qu'une partie de ce dont il me raconta. Mon cœur battait vite, mes pensées étaient centrées sur ce qui venait de se produire mais les marques de ses touchers et le goût des baisers que nous avions partagé demeuraient omniprésents sur mon corps comme dans mon esprit.

- Je veux rentrer. Réclamais-je. Tu peux me ramener chez moi, s'il te plaît.

Le visage de ce dernier se décomposa aussitôt mais très vite Naruto se ressaisit. Il me sourit puis attrapa les contacts de son véhicule.

- Comme tu le souhaites alors.

Il me devança de quelques pas et je le suivis. Mon cœur tambourina lorsque nous traversions la salle de séjour pour nous diriger vers la sortie. J'eus un soupir de soulagement en ne constatant la présence d'aucun de ses parents. Ce qui était bien mieux pour moi.

- Chéri, tu sors ? Intervint soudain sa mère.

Cette fois-ci je n'eus point le temps de me cacher puisque celle-ci emprunta la porte d'entrée pour revenir à l'intérieur de chez elle, les mains chargées.

Nos regards se croisèrent puis un rictus se creusa au bout de ses lèvres.

- J'aurai voulu solliciter ton aide. On a été dîner chez l'ami de ton père, le vignoble, et nous en avons profité pour lui prendre du vin pour la cave. Elle se vide, tu sais.

La femme de dieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant