chapitre 6

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Pdv Aiden

« Je n'ai certainement jamais voulu me l'avouer, mais c'est vrai que je me suis toujours senti très seul, trop seul. Je lis la plus part du temps. Essayant en vain de m'échapper de mon quotidien morose.

En fin de compte, je ne faisais que de me mentir à moi même. Alimenter un mensonge que je m'étais moi même crée. Pourquoi faire ? Parce que... eh bien en fin de compte je n'avais pas de réponse. C'était stupide mais je me sentais tellement seul que j'avais l'impression de mourir à petit feu.

Je le sentais que plus les jours passaient plus la solitude prenait de plus en plus de place mais je me persuadais qu'elle ne pourrait jamais m'envahir. Car après tout me mentir était la seule chose que je savais faire.

Je m'étais persuadé que je n'avais pas besoin d'un psy et que je faisais gaspiller de l'argent à ma mère inutilement alors qu'en vrai, ça m'aidait. Ca m'avait aidé à soulager mon anxiété.

Mais sans la douleur qu'elle me procurait je me sentais encore plus seule, encore plus vide. car c'était dans la douleur que je me sentais vivant. Mais si même elle disparaît, à quoi devrais-je me rattacher ?

Alors j'ai menti, en affirmant à tout le monde que ça allait mieux, juste pour pouvoir retrouver cette douleur permanente qui me comblait juste assez pour ne pas flancher.

Et c'est ce jour là que j'ai compris que plus rien ne me retenait ici.
Mais c'est aussi ce jour là que j'ai compris que j'étais pathétique et stupide parce que je n'oserais jamais mettre fin à mon calvaire.

Et que je me punissais à ma manière, en faisant de la vie, ma pénitence. »

Je déposais mon stylo sur mon bureau et passai une main agité dans mes cheveux. Je devais écrire un livre, un autre. Mon agent me le disait, c'était le moment parfait. mais mon cerveau, lui, en avait décidé autrement et mon inspiration, quant à elle, avait pris les voiles.

Je lâchai un soupir irrité. Le problème c'était que je n'avais pas de muse. Chacun de mes livres avaient été inspiré grâce à une personne. Il fallait que je la trouve. Je ne pouvais plus me permettre de coucher mes ressentiments sur du papier. J'avais passé l'âge.
J'étais un écrivain et je devais sortir mon troisième roman. C'était mon seul objectif et je devais y arriver coûte que coûte.

Mon téléphone sonna et quand je vis le prénom de Ashton s'afficher, je ne pus m'empêcher de soupirer déjà épuisé par la conversation que je devrais entretenir avec lui. Ca faisait quelques jours que je mettais enfermer chez moi pour ne serait ce que trouver le thème et le dénouement de mon livre mais tout ce que je récoltais n'étais que les reflets de l'ampleur de ma solitude.

Ashton et les autres avait tenté de m'appeler à plusieurs reprises afin que je puisse sortir avec eux avant que les cours reprennent, mais ils eurent pour toute réponse le silence. Et je savais que si je ne répondais pas à cette appel, Ashton allait débarquer chez moi et ce serait la dernière des choses dont je désirais.

- Enfin tu réponds toi ? J'ai cru que t'étais mort mec. Tu penses pas à mon cœur fragile.

Je soupirais mais je ne pus empêcher un mince sourire de se dessiner sur mes lèvres.

- Oui je réponds, non je ne suis pas mort et ton cœur va très bien Ashton, répondis-je machinalement.

Il disait toujours les mêmes choses à chaque fois que je m'isolais quelques temps c'était son discours de " Aiden m'a enfin répondu, de l'air s'il vous plait" comme il aimait bien l'appeler.

Scared To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant