Scared To Live

chapitre 19

pdv Sianna

Est-ce que c'était égoïste de vouloir en finir ?

Est-ce que c'était égoïste de ne plus avoir la force de respirer ?

J'étais en train de sombrer de plus en plus dans ce cercle vicieux.

La haine surpassait mes peurs.

Mais la déprime gagnait toujours.

Et la solitude l'accompagnait.

Je ne pensais pas que j'étais arriver à un stade aussi sévère.

Chaque jour était plus dur que le précédent.

Parfois, je me demandais comment ça serait, si c'était moi qui étais décédé ce jour-là.

Si j'aurais enfin trouvé la paix dans ce repos éternel.

Pourquoi j'avais si mal ?

Je n'avais plus aucune motivation, ni la force de rien.

Vivre devenait un combat.

J'étais fatiguée, je voulais juste me reposer, était-ce trop demander ?

Pourtant, quand j'étais avec cette personne, j'oubliais tout.

L'air devenait plus respirable, les mots sortaient plus facilement, pourquoi tout était plus facile avec lui ?

Aiden Collins ne m'apportera aucun bien.

Mais j'aimais le soulagement que nos entrevues me procuraient.

Avec lui, j'étais une autre personne, j'étais désirée, forte, cynique et vicieuse.

Mais j'étais aussi brisée.

Mais je n'avais pas honte de l'être avec lui.

Parce qu'il l'était largement plus que moi.

Je voyais en lui mon miroir, le reflet de mon âme blessée.

Je pensais même que la sienne était pire.

Je voulais juste m'abandonner a lui.

Mais je n'étais pas bête.

Aiden était vicieux, malin, manipulateur.

Je me doutais bien qu'il n'était pas comme ça avec moi pour rien.

Après tout, pourquoi quelqu'un voudrait de moi ?

Il voulait quelque chose en retour.

Il voulait toujours quelque chose en retour.

Mais qu'attendait-il de moi ?

Qu'avait-il vu en moi que je n'arrivais pas avoir ?

Qu'avais-je de si spécial à ses yeux pour qu'il me montre un pareil intérêt ?

La sonnerie de mon téléphone me coupa dans mes interrogations, et quand je vis le nom de mon frère s'afficher sur mon écran je ne pus retenir un soupir d'exaspération quitter la barrière de mes lèvres.

Je ne voulais pas lui parler maintenant, c'était encore trop récent pour moi

Mais je le savais au fond, que je fuyais cette entrevue.

Parce que je savais que même si j'éprouvais toute la haine du monde envers mon frère, à partir du moment où on devra mettre les choses à plats même si j'ai le droit d'être énervée contre lui, je m'excuserai malgré que je n'aie rien à me reprocher.