chapitre 16

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Pdv Aiden

L'inspiration avait repris possession de mon être depuis quelques temps.

J'avais le dénouement que je désirai, le profil des protagonistes principaux étaient quasiment établis et le fil conducteur du roman commençait à se dessiner dans mon esprit.

Et nous devions tout ça à une seule et unique personne.

La même qui vivaient dans mon esprit sans me laisser de répit.

Celle qui me permettrait de faire un best-seller.

Celle qui avait ravivé ma passion.

Ma belle et douce muse.

Sianna Brown.

J'avais hâte d'en apprendre toujours plus sur elle, ses démons, pour pouvoir écrire sur eux.

Elle allait être mon personnage principal, c'était autour d'elle qu'allait tourner toute l'histoire, toute l'intrigue.

Elle était devenue mon tout, je ne voyais que par elle, parce qu'elle avait réussi à me stimuler artistiquement.

On pourrait peut-être même dire qu'elle m'obsédait.

En fait non.

Elle m'obsédait, c'était un fait.

Est-ce que ça allait me freiner dans mes objectifs ?

Non, bien au contraire, j'avais envie de tomber dans cette obsession plus profondément.

De sombrer volontairement.

Je n'étais pas une personne bien, c'était aussi un fait.

J'avais des comportements que l'on pourrait juger de déviant par rapport aux normes de la société.

Je manipulais aussi bien que je respirais, et je n'avais aucun remords à me servir des gens.

Aucune empathie, j'étais clairement insensible à la souffrance des autres.

Personne n'était mon égale, ou m'arrivait à la cheville.

Je n'avais personne pour me défier. M'associer parce qu'ils n'étaient jamais assez bien pour moi.

C'était le cas, jusqu'à ce qu'elle arrive dans ma vie malgré elle.

Je ne pourrais pas vous dire si elle était réellement mon égale ou si elle n'était que la distraction dont j'avais besoin à ce moment-là.

Mais ce que je savais, ce que je continuerais à jouer avec elle tant que ses démons ne sauront pas miens, tant que je ne serais pas tout de ce qui l'avait rendu comme ça.

Comme moi.

Elle était cynique, calculatrice et vous manipulait avec une aisance déconcertante.

Elle se servait de ses charmes, de l'effet qu'elle suscitait pour arriver à ses fins.

Elle avait l'air si pure, si bienveillante au premier abord, alors que c'était celle dont on devait le plus se méfier.

Pourtant, malgré toutes ces qualités, si nous pouvions les nommer comme telle, elle était brisée.

Souffrait-elle d'anxiété ? De dépression ? Ou d'un trouble psychique ?

Je ne le savais pas encore mais je ne tarderais pas à le découvrir.

Parce que même si elle excellait dans son domaine, c'était moi qui contrôlais les pièces et j'arrivais toujours à mes fins, quitte à utiliser n'importe quelle ruse.

Scared To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant