Chapitre 22

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Pdv Aiden

Grace
Viens à la maison, ça fait un moment qu'on t'a pas vu. Y'a Ashton et Dinah, ça me ferait plaisir de te voir.

Moi
Ok , à tout à l'heure.

Grace
A tout de suite :)

Je regardais l'heure qui l'était avant de me reconcentrer sur les mots que j'avais préalablement écrit pour mon roman. J'avais vraiment avancé pour le coup ce qui me réjouissais fortement.

Et je ne pourrais jamais assez remercier Sianna Brown d'avoir croisé ma route.
De me donner tout ce qui me manquait pour retrouver goût à la seule chose qui me gardait en vie pour l'instant.

Nos interactions me stimulaient de plus en plus, la tension qui s'était installé entre nos deux corps m'hypnotisais, sa répartie m'amusais et son être me mettait dans un état de transe qu'aucune drogue ne pourrait jamais égaler.

Pourtant j'étais à la quête de son âme et je mettais lancer dans une croisade où il n'y aurait qu'un seul survivant, et par malheur ça ne sera jamais elle.

Elle, mon trésor.
Elle, mon tout.
Elle, ma muse.
Elle, mon obsession, est vouée au plus triste des dénouements
mais à la plus belle des histoires.

Putain qu'est-ce que ça m'énervait qu'elle hante mon esprit, mais en même temps je cherchais à plonger encore plus profondément dans cette utopie que mon esprit avait créée.

Je terminai d'écrire tranquillement mon chapitre avant de fermer mon ordinateur, je n'étais toujours pas arrivée à la moitié de mon récit, loin de là, mais je ne ressentais plus aucune pression parce que dorénavant à chaque fois que je m'asseyais face à mon ordinateur pour écrire, les mots heurtaient la page d'un blanc immaculé pour la salir de la laideur et du vice émanant de mon être, à une vitesse fulgurante.

Je partis mettre mes chaussures, pris mes airpods et mes clés avant de sortir de chez moi non sans m'allumer une cigarette tout en marchant jusqu'à l'appartement de mon amie.

J'aurais préféré les effets calmants du cannabis mais je ne voulais pas prendre le risque que l'odeur soit collée à ma peau avant d'aller rejoindre les autres. Ils se poseraient des questions et commenceraient à fouiller dans des coins de ma vie que j'avais toujours refusé de leur exposé.

Ils se mettraient en tête de m'aider, mais m'aider pour quoi au juste ?

Je mettais mis moi-même dans cette situation et ce n'était pas pour que l'on vienne en aide. Je n'avais pas besoin d'aide, j'avais trouvé en ces substances le moyen de garder la tête hors de l'eau, de ne pas avoir à affronter mon reflet dans le miroir, de ne pas sombrer totalement, mais juste assez pour me permettre de me mettre en péril pour écrire des chefs d'œuvres.

Alors non, m'aider pour quoi ? Je ne voulais pas aller voir un psy, j'étais mon propre psy. Je ne voulais pas parler de ce qui m'avait condamné à cette existence de souffrance.

Et puis quoi encore.

J'arrivais chez Grace avec Bitch, Don't kill my vybe de Kendrick Lamar dans les oreilles. Et pour le coup cette chanson reflétait complètement mon état d'esprit quand je vis que la source de tous mes tourments, mais aussi de mes consolations n'était absolument pas présente.

- Et voici le retardataire ! s'exclama Ashton qui m'avait l'aire bien trop excitée pour que ce soit normal, tu sais tu peux avouer que tu fais exprès d'arriver en retard pour que tu es toute l'attention.

Scared To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant