chapitre 14

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Pdv Aiden

J'avais relu mon livre, et je ne savais même pas pourquoi. Ce n'était pas comme si je ne connaissais pas l'histoire ou l'intrigue.

Mais ses annotations m'ont poussées à le faire. Je voulais avoir ce qu'elle avait à dire. Ce qu'elle avait pensée en le lisant. Ce qu'elle n'oserait certainement pas dire si elle avait l'auteur devant elle.

Parce qu'en soit ça me permettrait de la connaitre. D'une certaine manière.

Et il fallait que je la connaisse.

C'était peut-être pour cette raison que j'avais cherché son Instagram.

Son compte était privé et elle n'avait que très peu d'abonnés, ce qui me laissait sous-entendre qu'elle ne le réservait qu'à ses proches.

J'avais tenté de m'abonner à son compte et je pensais réellement qu'elle n'allait jamais accepter ma demande d'abonnement.

Cependant, à mon plus grand étonnement, elle l'avait fait.

Peut-être que c'était ça qui m'avait donné la confiance de lui envoyer un message quelques jours après. Je ne l'avais quasiment pas vu de la semaine et je voulais qu'elle m'accorde de l'attention.

A moi, mais pas aux autres.

Je vérifiais mon téléphone pour au moins la trentième fois depuis que je lui avais envoyé ce message.

Et à chaque fois je n'avais pas de nouvelles notifications.

Je lâchais un soupir tout en me dirigeant vers la bibliothèque pour travailler avec Ava.

Et comme la dernière fois mon ventre se noua un peu plus que j'arrivais au point de rendez-vous.

J'avais même la nausée, et elle m'était insupportable. J'avais l'impression que j'allais vomir le peu de choses que j'avais avalé durant cette journée.

Même mon corps me faisait comprendre que travailler avec elle était une mauvaise idée, mais mon cerveau n'était pas de son avis, trop aveuglé par la haine qu'il portait à son égard.

Je rentrais dans l'établissement et allai me diriger vers les tables, où sans surprise la rousse était déjà attablée.

- Salut Aiden, me salua-t-elle quand elle me vit avec son éternel sourire qui m'hérissais à chaque fois que je le voyais, comment ça va ?

- Commençons ce qu'on a à faire qu'on en finisse, lui répondis-je déjà lassé.

Apparemment elle ne dut pas réellement apprécier ma réponse car elle perdit son sourire en quelques secondes et me fusilla du regard.

- C'est toi qui as besoin de moi Aiden, tâche de ne pas l'oublier, me menaça-t-elle.

- Et moi, répliquais-je, je t'aide à te racheter une bonne conscience. Et ne crois pas que tu m'es indispensable, car tu serais déçu d'apprendre la vérité, l'avertis-je.

Elle commença à réunir ses affaires mais je l'attrapai par son poignet quand elle allait passer à côté de moi. Rien que la toucher me dégoutais, comme si son épiderme me brulait.

- Ne m'obliges pas à te rappeler ce que tu as fait et pourquoi tu devrais entretenir de bon rapport avec moi si tu veux que je garde le silence Ava.

Elle encra son regard dans le mien et je pus y décerner toute la haine qu'elle éprouvait à mon égard.

Mais c'était à moi de la détester, de la haïr, et non l'inverse.

Scared To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant