Scared To Live

chapitre 7

Sianna

La rentrée.
Le jour que je redoutais le plus depuis mon plus jeune âge. Ce jour maudit pour moi, était arrivé aujourd'hui. Entre nous je trouvais ça pathétique d'être encore affecté par l'arrivée de ce jour.

Mais mon corps n'était pas du même avis que moi apparemment. Mon ventre était nouée par l'appréhension et mon cerveau ne faisait que de se passer les pires scénarios possibles.

Un soupir d'exaspération s'échappa de mes lèvres. J'étais si faible. Esclaves de mes sentiments, de mon anxiété. Elle faisait ce qu'elle voulait de moi. Et tout cela me désolait.

J'espérais qu'un jour je puisse m'émanciper de cette dernière. Mais je savais aussi que m'étant déjà tant habituée à sa présence, son absence serait la pire peine que je pourrais m'infliger. Car sans cette dernière, comment pourrais-je me sentir en vie ?

Je serai vide.

Une âme perdue, errant inlassablement jusqu'à ce qu'elle soit libérer. Mais à quel prix aurais-je cette libération ?

Malgré tout le mal qu'elle me faisait, cette dernière m'empêchait de commettre l'irréparable. J'étais donc damnée à vivre dans la souffrance jusqu'à ce le diable se lasse de jouer avec moi.

Je fus coupée dans mes réflexions par le son strident de mon réveil. Je l'arrêtai puis décidai de me lever, malgré le fait que je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit, tout comme les nuits précédentes.

J'enfilai un jogging gris et un sweat à capuche de la même couleur pour couvrir mon corps avant d'aller à la cuisine. Je remontai la capuche sur ma tête et enfilai mes lunettes de vue. Je sortis de ma chambre et allai en direction du salon, j'allumai la télé et mis des dessins animés avant de rejoindre la cuisine. Je préparai le petit déjeuner pour Grace et moi tout en regardant la télé.

Je sentais que mon mal être ne faisait que s'accentuer au fil du temps qui passait. Ma gorge se noua et mes yeux s'embuèrent petit à petit. Je sentis ma main trembler tout en préparant le petit déjeuner de ma colocataire. Je sentis comme un poids s'abattre sur ma poitrine.

Je savais que si je parlais j'allais pleurer et m'effondrer au sol. Et je m'en voulais pour ça. Je m'en voulais de laisser mes émotions me contrôler et de ne pas être capable d'aller à un événement aussi anodin que soit la rentrée. J'étais si faible. Mais je ne faisais rien pour l'éradiquer. A quel prix ?

Voyant que mon état ne s'améliorait pas je partis m'enfermer dans la salle de bain. Lorsque j'eu fermé la porte je m'adossais à celle ci tout en ramenant mes mains à mon visage.

Je me dégoûtais. Et mon corps me le fit bien sentir car un haut le cœur me prit juste après cette pensée. Je m'empressai d'aller aux toilettes avant de vider le peu de choses qu'il y avait dans mon ventre.

L'acidité de cette dernière me brûla la gorge et m'incita à me diriger vers le lavabo avant de boire une longue gorgée d'eau. Lorsque je relevai la tête mon reflet me rebuta. Je faisais vraiment peine à voir. Mes cernes en disaient long sur mes dernières nuits, et mes cheveux emmêlés reflétaient le soin que j'avais donné à mon apparence ces 3 derniers jours.

Je tirai le tiroir sous le lavabo pour sortir ma trousse de toilettes afin de sortir mes médicaments. Je n'aimais pas les prendre. Cela ne reflétait que à quel point j'étais faible. Mais je choisissais la solution de facilité.

Je me laissais aller à ce petit paradis rose comme ma thérapeute aimait l'appeler. Je l'ingurgitai avant d'aller prendre une douche espérant ressembler à quelques choses.