Chapitre deux

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Après plus d'une quinzaine de minutes à errer sans savoir où on se dirigeait, on trouva enfin deux enfants sous une baignoire, une place avec une "sortie" très près. Ayant assez de largeur pour moi et ce foutu mec dérangeant, on se plaça côte à côte et on essaya de la soulever sans qu'elle n'aggrave notre situation.

On extirpa les gosses rapidement et on les passa par le trou qui menait vers l'extérieur, mais évidemment, les débris étant des débris, ils s'effondrèrent et sans les supers reflex de mon "collègue" j'en aurai reçu un sur le crâne.

*Bobby- Les gars, vous allez bien !?
Eddie- Oui, on va bien, enfin, Buckley est un peu sonné, mais sinon pas de blessé apparents, les enfants vont bien ?
Hen- Oui, les enfants vont bien, on va faire le plus rapidement possible pour vous sortir de là !
Eddie- Soyez prudents.*

J'ouvris les paupières que j'avais fermées un peu plus tôt, et me retrouva, comme supposé, sous lui, bloqué contre le sol et son torse collé à mon dos. Je pouvais sentir son souffle contre ma nuque, ça n'allait pas, pas du tout, j'aimais pas ça, pas sa proximité avec cet endroit si complexe.

- Mais dégage, abruti ! Lui grognais-je dessus.

- Et bien figure toi que je ne peux pas, monsieur le pas content, si j'ose me relevé d'à peine quelques centimètres, je risquerais de toucher une chose qui pourrait engendrer un déséquilibre dans les piliers qui servent toujours et créer un effondrement inévitable donc je bouge, c'est la mort.

Peu importe mort ou non, si il est si proche de ma nuque et que mes suppresseurs ne marchent plus, il pourrait y avoir des conséquences. Grinçant des dents pour montrer mon agacement, je réfléchissa à vive allure.

- Au faite, je me demandais, tant qu'on est là, bloqués ensemble, tu pourrais me dire la raison du pourquoi tu m'aime pas.

Je grogna en tournant la tête pour pouvoir le fusiller du regard, il me fixait un sourcil arqué, l'air instigué.

- Je veux juste savoir, si j'ai fais un truc de mal dis le moi, je jure de ne plus le faire, mais s'il te plaît dis moi, je veux pas commencer à travailler avec vous en étant déjà de mauvaise base avec l'un d'entre vous.

- Tu es chiant ! Je t'ai salué se matin et tu as préféré faire un signe de main à Chimney qui ne t'avais même pas regarder avant, tu m'as volontairement ignoré !

- Je t'avais pas vu, c'est tout.

- Mon oeil oui, t'étais juste à côté de moi, ça aurait été dur de me manquer ! C'est quoi, tu penses qu'en étant un foutu alpha de merde, ça te donne le droit de me traiter de la sorte !? Et bien figure toi que non, enculé !

- Wow, calme-toi voyons, je t'ai juste pas remarqué, j'étais sûrement si proche de toi que j'ai pas pris la peine de baisser totalement la tête. C'est pas un peu extrême comme réaction pour un simple "salut" ?

Je souffla du nez.

- C'est vrai qu'on me dit souvent que je suis impulsif et je dois avouer que c'est peut-être pas faux. Mais n'empêche, je t'aime pas.

Il souffla et grogna alors, toujours plus près de moi.

- Hey ho, qu'est-ce que tu fou !?

- Le plafond, si on peut encore appeler ça comme ça, est entrain de s'affaisser..!

Je sentis sa peau de son cou contre ma nuque, sa tête contre le côté de la mienne, son poids se doubler sur moi.

On manquait d'oxygène, il ne restait plus vraiment d'aire dans se si petit espace.

- Tu lâches beaucoup de phéromones, ça va..? Me demanda-t-il entre ses dents.

- Ta gueule..!

Plus les secondes passaient plus ça devenait pénible et inquiétant, on avait demandé où en était les autres, mais nos radios se firent coupés.

Il était pratiquement étendu sur moi et j'avais l'impression d'être dans se genre de film d'action, dans mission mortelle, vous voyez cette fameuse salle, où les murs de la pièce se rapprochent toujours plus de toi, encore et encore, mais où le héros trouve toujours à la dernière minutes le moyen de s'extirper sans blessures. Mais là, il n'y avait aucun moyen de s'échapper, les murs nous écrasaient et on pouvait rien faire, mise à part prier.

Soudain, le poids de Diaz se fut encore plus lourd et une main me recouvrit la nuque, me donnant un long frisson qui me parcoura le corps entier.

- Tu... fous quoi... putain..!? Eus-je du mal à dire, manquant cruellement d'aire dans les poumons.

Mon état se s'améliora pas, mon corps ne pouvant pas évacuer mes phéromones, commença à suer, ma respiration fut haletante et les larmes me montèrent lentement, mais sûrement.

Soudain, l'aire nous revenue, il s'écarta de moi et je m'éloigna de lui.

- Ça va les gars !? Pas de blessés !? Nous demanda Howard et Henrietta accourant à notre rencontre.

- T'es qu'un connard ! Criais-je à se foutue Eddie en lui donnant un coup de poing.

Il me regarda perdu, n'osant même pas toucher sa joue endolorie.

Avant que quelqu'un réplique quoique ce soit, je me redressa rapidement et partis les doigts sur ma pauvre nuque. Contournant mon capitaine avec un grand froid.

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On était entrain de revenir à la caserne, personne ne parlait et je savais très bien que j'étais le fautif, mais je ne disais rien non plus.

J'attrapa ma fiole de suppresseurs et en pris une entre mes doigts. La regardant perdu dans mes pensées.

"Vies embrasées" (omegaverse)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant