Chapitre quatre

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Ça fait peut-être bien deux mois que Edmundo Diaz, surnommé aussi "Eddie" par les autres membres de la caserne, qui était arrivé.

Je l'ignorais le plus clair du temps, je ne lui parlais pas vraiment directement. Enfaite, je restais plutôt silencieux dans la cent-dix-huitième et sur le terrain, je ne faisais que dire le nécessaire.

Aujourd'hui en revenant de notre dernière excursion de sauvetage d'un gamin coincé grimpé sur un arbre et qui ne voulait pas redescendre, j'eus une surprise qui m'attendais.

Descendant du camion, toujours assit en face de celui qui m'agaçait toujours autant, sans vraiment savoir pourquoi d'ailleurs. J'entendis Chimney, qui était descendu de l'autre côté du véhicule, demander à une femme si elle ne s'était pas perdue.

- Peut... Peut-être... Je... Je cherche mon frère... mais... mais... Bégaya-t-elle, essayant de lui répondre.

Je tendis le nez en contournant l'automobile, cet odeur, j'avais l'étrange impression de la connaître, qu'elle m'était familière. Quand je vus la femme debout, reculant pour ne pas se faire toucher par mon collègue, mon coeur rata un battement.

- Vous devriez aller à l'hôpital, vous-

- N... Non... C'est bon, je... je vais m'arranger... désolé du... désolé du dérangement... Dit-elle en s'inclinant légèrement, avant de se tourner vers moi.

C'est à ce moment précis, alors que nos regards se croisières, que je pus confirmer le fais que ce soit bel et bien elle. C'était bel et bien ma soeur. Même si elle avait le visage défiguré, la lèvre fendue, le nez en sang, la paupière droite enflée, et le front cabossé de bleus et de sang avec différentes teintes de foncées. Les cheveux plus courts que le jour où je l'ai quitté, la peau plus pâle que d'antan. Ses vêtements bien amochés également, troués, déchirés, tâchés. Mais au-travers de toutes ces blessures, et de tous ces tissus qui peinaient à rester à leurs pages, il y avait mon aînée que je n'avais pas vu depuis de longs et interminables mois.

- Maddie... Dis-je étouffé, comme si ces mots avaient été durement noués à ma gorge.

- Evan..! Répondit-elle dans un murmure pratiquement inaudible.

Je retira mon veston nouvellement enfilé, et accoura à sa rencontre en même temps qu'elle venait aussi à moi.

Je la pris tendrement dans mes bras et elle s'effondra en larmes, j'ignore si elles étaient dû à la joie ou bien à la détresse comme le suppose ses phéromones. Je la couvris doucement de ma veste et lui caressa les cheveux, la maintenant "debout" grâce à mon étreinte. Elle était si maigre dans mes bras musclés, semblant à un fantôme comparé à mon corps bronzé.

- Ho Evan... tu m'as tellement... tellement manqué..! Tu... Tu ne peux pas imaginer... le soulagement de te revoir en forme..! Réussi-t-elle à formuler entre ses reniflements.

Je me pencha légèrement pour pouvoir la prendre sous les genoux et la soulever comme une princesse, car ma soeur est bien plus que ça, elle mérite surtout tellement plus que cet alpha répugnant qui la violente et la bat tout les jours.

Doug Kendall.

Cet homme rabaissant et abusif, depuis que Maddie "sortait" de façon forcé avec lui, je ne l'ai pas vu réellement sourire, à chaque fois c'était mensongé et je détestais la voir comme ça. Voir ma soeur si malheureuse, me tuait de l'intérieur.

Doug savait que Maddie me dissuaderait toujours de parler contre son nom, donc il me laissait lui parler deux fois pas semaine, une heure chaque appel, pas de seconde de plus et ça, c'était quand il ne l'obligeait pas à raccrocher avant les soixante minutes ne soient écoulé, à coups de poings et menaces effroyables. Kendall contrôlait la Buckley et par conséquent, m'avait également à sa merci, car tout le monde le savait, je ne refusais absolument rien à cette si gentille oméga qu'elle était.

Dieu merci, Satan n'a jamais traversé l'horreur irréparable, il s'amuse encore, pourtant je peux le sentir avant même que ça se produise, il va la marquer, et j'ai bien peur qu'à ses yeux, Le Plus Tôt Sera Le Mieux.

- Buck, il faut l'emmener à l'hôpital, cette femme a besoin de soins d'urgence ! S'écria Howard et Henrietta sévèrement.

- N... Non..! Pas là-bas..! Il ne faut pas... Pas là-bas..! Paniqua mon aînée en m'agrippant faiblement le col.

Je tenta de la calmer comme je le pouvais, mais même avec mes efforts, elle n'arrêtait pas de me supplier de ne pas l'emmener dans cette bâtisse médicale, j'ai fini par céder, tel le lâche que j'étais, je me plia à sa demande.

- On peut pas l'envoyer à l'hôpital. Dis-je brusquement.

- Buck ! Rugit Bobby.

Mais rien à faire, ma décision était irréversible. Ce que Maddie me demande, Maddie l'a.

- NON !!! Répliquais-je alors, le regard fou. Ce Que Maddie Demande, Maddie L'A !!! Leur lançais-je.

Mes collègues restèrent muets face à ma révélation. Mes phéromones de rage se dispersèrent rapidement sur une certaine distance, et chaque minutes qui s'écoulaientt mon odeur corporelle nauséabonde devenait de plus en plus forte.

Han leva les mains pour les mettre en évidence au-dessus de sa tête, essayant de me prouver sa sympathie et qu'il n'allait pas forcer pour me faire changer d'avis.

- D'accord Buck, cette Maddie va rester à la caserne, on la soigera ici. Tu m'entends, elle n'ira pas à l'hôpital, mais il faut que tu nous la laisses pour qu'on puisse l'examiner.

Mon emprise sur ma soeur commença à se refermer, l'emprisonnant d'une manière, dans le lieu le plus sûr pour moi, collée à moi, contre moi, près de moi, là où je pourrais toujours la voir et garder un oeil sur elle. Me séparer d'elle une nouvelle fois !? Ça, jamais ! Jamais !

- NON !!! Elle Reste Avec Moi !

- Buck..! Il faut que tu la lâches sinon on pourra pas l'aider. Fit Robert en imitant Howard.

- Je.. Non..! Elle restera près de moi..! C'est comme ça que je la protégerais !

Mes pensées devenaient de plus en plus embrouillées, ma tête tournait tellement que j'avais l'impression d'avoir la gueule de bois, ma bouche était pâteuse, mais je faisais face avec détermination, ma soeur sera, à jamais, auprès de moi, là où il ne pourrait avoir de place plus sécurisée qu'à mes côtés.

"Vies embrasées" (omegaverse)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant