Chapitre Un

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Il lui avait organisé une soirée incroyable, magique, et lui, qu'a-t-il fait, ce connard lui annonça qu'il le trompait avec une autre depuis plusieurs mois.

Une soirée qui se voulue magique, engendra une nuit dévastatrice, un aube ravageur et un matin empoisonné. Une vie a failli être perdue quand le soleil caressa sa peau avec tendresse, mais aux mauvaises intentions.

Rien ne s'était passé comme prévu, l'improvisation avait alors touché l'esprit troublé et les gestes imprécises de l'homme. Cette douleur qui poignardait sans cesse son pauvre coeur et qui martelait sa conscience avec une massue, il souhaitait juste qu'elle s'efface, ou qu'elle soit juste moins dure, moins forte.

Peine imprévue
Anti-douleur improvisé
Catastrophe inévitable

Son père qui c'était fait proposer un poste de capitaine dans une contrée du Texas, était arrivé chez son fils alarmé par l'absence de ce dernier, au travail, aux messages et aux appels, et vola à son secours.

Quand il retrouva enfin sa progéniture éveillée, il se doutait déjà du déroulement de la veille.

Pour lui, c'était désormais clair comme une vitre lavée, lui...
... Lui et son garçon devaient partir d'ici... Et le plus tôt sera le mieux.

[PDV Tyler Kennedy Strand «TK»]

Quand je réouvris les yeux deux jours plus tard après mon overdose avec plusieurs cachets aux différents niveaux de calmants, je me retrouva dans une voiture qui était sur le bord de se garer. Passant mes mains sur mon visage encore endormi, je me redressa légèrement pour tourner ma tête vers celle de mon père qui s'apprêtait déjà à sortir.

- Aller debout TK, on a du bouleau devant nous.

Je m'étira et passa la portière quelques secondes après lui, j'inspira ce nouvel aire frais qui s'offrait à moi.

Mon père me donna une boîte d'outils et partit vers les portes de la caserne fermées. Quand il les ouvrit un torrent de poussières s'offrit à nous.

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Que dire de plus, durant ces trois dernières semaines ont été pratiquement réservées aux recrutement uniquement. La caserne a été rénovée de fond en comble et un panneau de photos des anciens pompiers qui y avaient travaillés fut accroché au mur dans l'entrée du bâtiment. Nous avions fini de nous installer dans la maison qu'on allait devoir se partager, c'était le marché, je restais pompier uniquement si je cohabitait avec lui, pour qu'il puisse me surveiller. Les prix ici étaient vraiment hallucinants, c'était rien à comparer notre ancienne ville.

Aujourd'hui, en soirée, on nous appela pour secourir une femme enceinte renversée dans sa voiture, voiture également à l'envers, hors de route.

Des policiers et des ambulanciers étaient déjà sur place, mais étant dans l'incapacité d'agir, ils ne faisaient qu'attendre et de garder l'espace libre pour nous.

Les omégas sont bons pour apaiser les gens, alors «Le Bleu» surnom attachant qu'on avait attribué à Mateo Chavez, un autre de mon type, on nous envoya dans le premier groupe avec Marjane, pour la rassurer et la libérer de sa ceinture de sécurité.

Paul observateur comme personne, remarqua quelque chose d'étrange avec la porte arrière de l'automobile et il avait bien raison, le siège pour enfant et l'enfant qui aurait du s'y trouver, n'y était plus, sûrement propulsé par le virage qu'elle a du faire. Nos craintes se tournèrent sur les recherches aboutissants sur un corps inanimé d'un garçon en bas âge. Nos peurs se dissipèrent quand on retrouva le gamin. Mais maintenant, on craignait de n'être pas capable de monter à la branche sur laquelle il avait atterri avant qu'elle ne cède.

Mon père sans hésitations, plaça l'échelle et y grimpa le plus sûrement et le plus rapidement possible. Tel un héros, il le sauva à temps, même sous la tension de tout les yeux anxieux qui le fixait.

- Il est impressionnant. Me dit le policier qui se trouvait à côté de moi.

- C'est mon père... Lui répondis-je en chuchotant pratiquement.

Je ne le regardais pas, mais je savais qu'il m'observait avec étonnement.

Je fixais mon paternel avec admiration et fierté.

Il redescendit de son échelle et redonna le bébé à la femme qui se fit emmener d'urgence à l'hôpital.

- C'est ce que j'appelle un travail bien fait, tout le monde ! Annonça Le capitaine Strand à son équipe.

On recommençait à ranger notre matériel quand l'officier de police me rejoignit.

- Je ne savais pas que la cent-vingt-sixième était de retour.

- Ho elle vient juste de se réouvrir.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'il me suit, comme si je l'attirais ou je ne sais quoi.

On parla encore un peu, jusqu'à temps qu'il dut partir, et j'en fis de même.

- Vous savez s'était qui le policier qui rôdait autour de mon fils ? Questionna mon père, visiblement inquiet de la proximité que nous avions eut.

- Lequel ? Demanda Judd en s'essayant le nez.

- Peau basanée, cheveux courts noirs et yeux bruns, je dirais qu'il fait dans les alentours de 1m85.

Je fusilla Owen du regard, pour lui dire muettement d'arrêter son interrogatoire.

- Ha tu veux sûrement parler de Carlos Reyes, t'inquiète Strand, c'est un bon garçon. Maintenant que tu le dis, c'est vrai quw tu lui as tapé dans l'œil pour qu'il t'aille suivit comme ça. Habituellement, il arrive, fait son travail et repart. Nous informa notre collègue en finissant par me donner un faible coup amical sur mon épaule, en se levant légèrement de son siège.

Je rougissa assez honteux, pourquoi s'intéresserait-il à moi de base, c'est absurde, je n'ai rien de spécial et en plus, j'ai pris des suppresseurs, il ne pouvait pas sentir mes phéromones, enfin, je pense, donc il ne pouvait savoir que j'étais un oméga.

Pourquoi je réfléchi à ça moi encore ?

"Vies embrasées" (omegaverse)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant