Chapitre Cinq

139 11 0
                                    

Ça devait bien faire des semaines que je n'avais plus revu Carlos Reyes, le fameux policier séduisant et charmeur qui avait réussi à me faire oublier un léger instant le malheur de ma vie, juste dans ses bras.

Mon corps essayait de ne pas en demander plus, mais que voulez-vous, son contact m'avait fait revivre.

Toute à l'heure, mon père avait été emporté par Judd pour qu'ils aillent faire de l'équitation ou un truc du genre. J'ai l'impression que ces deux là me cachent quelque chose, une chose importante.

Le bleu et Marjane regardaient une vidéo sur le téléphone de la femme, Paul quant-à-lui prenait sa douche. Notre service était fini alors je n'avais pas grand chose à faire.

Je les salua et retourna chez moi à pied.

Je n'avais pas l'habitude de cacher mes phéromones hors terrain, je n'aimais pas la sensation que les suppresseurs me donnaient. C'était comme oppressant. Et puis, mon père m'a toujours dis que dans les forces de l'ordre, les omégas seraient éternellement nécessaire, nous calmons les gens, nous comprenons et nous aidons mieux que n'importe quel alpha.

Mais il y a des désavantages à ne pas prendre des suppresseurs... Il n'y a pas vraiment d'avertissement.. Ça arrive et tu dois essayer de gérer.

Mes chaleurs ont commencées si brusquement que je cru que j'allais m'évanouir sur le coup. La température de mon corps monta en flèche et ma respiration se stoppa nette.

Tombant à genoux sur le trottoir, je tenta de reprendre mon souffle saccadé et haletant, ma tête tournait tellement que je n'arrivais plus à me repérer.

Me traînant jusqu'à un petit coin reculé, je me fouilla rapidement, essayant à la fois de trouver mes suppresseurs et mon téléphone.

Espoir vain, je n'y parvena pas, ils devaient être soit dans l'une de mes poches arrières ou dans l'une à l'intérieur de mon manteau, sinon pire, je ne les avais pas sur moi. Cette hypothèse me fit frémir, bien que je tenta sans y parvenir à ne pas penser ni au sex, ni à un certain alpha très séduisant, ni à mon père qui serait mort d'inquiétude si il venait à l'apprendre.

Pas le temps de réfléchir à une possible échappatoire jusqu'à chez moi que plusieurs individus, je ne pourrais pas donner le nombre exact et encore moins les identifier, m'encerclèrent.

- Et bien, et bien, si se n'est pas le petit pompier de la caserne cent-dix-huit !? Tu m'as l'air mal en point, mec. Rigola l'un d'eux, me donnant de légers coups de pieds sur la jambe, se baissant ensuite à mon niveau.

Je grogna, mais ça ressembla plus à un petit gémissement qu'autre chose. J'étais à bout de force, le coeur battant la chamade.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi la société a accepté que des omégas puissent devenir des pompiers. Se moqua-t-il. Après tout, nous savons tous que vous êtes aussi faibles qu'inutiles. Rajouta-t-il plus doucement, se rapprochant de moi.

Je recula un peu, avant de rencontrer un murs.

- Et si on lui montrait se que ça faisait d'être un rival de notre caserne. Proposa-t-il à ses compagnons en se redressant.

Ils rigolèrent tous, avançant vers moi.

Je priais.. J'étais rendu là, à prier un dieu quelconque pour qu'on vienne me sauver de ça, de se qui allait se produire.

- Et si je vous montrais comment est la vue derrière les barreaux. Dit une voix que j'aurais pus reconnaître entre mille.

Carlos..!

Je réussi à tourner la tête vers lui et essaya de distingué sa silhouette en uniforme, tapis dans l'ombre. Sa forme demeurait vague et floue, mais juste le fais de savoir qu'il était là avec moi m'apaisait beaucoup.

- Quoi, t'es son alpha !? Demanda une personne.

- Peu importe que je le sois ou pas, ici, on ne s'en prend pas à quelqu'un en difficulté. Répliqua-t-il.

- Hey mec, arrête ça, toi aussi tu veux l'utiliser, pas la peine de jouer le dur avec nous. Avait dit l'homme qui m'avait fait face un peu plus tôt.

L'officier marcha doucement vers nous et posa sa main sur son arme et ses menottes juste à côté.

- Ose lui faire le moindre mal et c'est la tôle, toi. Dit-il sévèrement.

- Mec-

- Ose Lui Faire Le Moindre Mal Et C'est La Tôle. Redit-il plus férocement comme une menace radicale.

Les compagnons de l'alpha pompier, de se que j'avais pus comprendre, l'incita à partir, mais il n'en fit rien, s'avançant en direction de Reyes.

- Je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque loi qui interdit de faire du "mal" aux omégas en chaleur, surtout.

- Alors tu devrais retourner à l'école, on l'apprend au primaire ça, ça s'appelle "le savoir vivre" ou "le gros bon sens", tu devrais pourtant le savoir vu que tu es pompier. Maintenant dégage et je ne te donnerai qu'un avertissement.

- Mais bien-sûr ! Avait-il lâché en se retournant pour s'en aller avec les autres.

Il me grogner sauvagement dessus, lâchant des phéromones de soumission, mais partit tout de même.

Quand il disparu, Carlos accoura et m'enlaça tendrement.

- Je suis là. Dit-il doucement à mon oreilles.

- Carlos... J'ai... J'ai mal... J'ai.. J'ai si chaud..! Couinais-je de manière désespéré.

Mon esprit partait peu à peu en fumé, mes sens m'abandonnaient.

- Hey TK..! Je vais te raccompagner, où habites-tu ?

Je ne lui répondis pas, commençant à embrasser son cou découvert, il m'éloigna légèrement et me regarda avec un air d'inquiétude, de tendresse, de tristesse.

- TK... Fit-il doucement.

- Carlos..! Répondis-je du tac au tac avec un ton de voix suppliant.

Il me souleva, me prenant sous les cuisses comme une princesse, mais je me débattis férocement. Je ne voulais pas avoir les jambes collées, pas maintenant. Il soupira, il me replaça, nos torses l'un contre l'autre, marchant vers son véhicule, me tenant juste sous la base de la nuque et sous les fesses.

Ma respiration tenta de se caler avec la sienne, bien qu'elle restait toujours et inlassablement irrégulière.

- TK, je vais t'emmener chez moi. M'annonça-t-il alors.

Mon coeur rata un battement, ne me dîtes pas que..!?

- Mais nous n'allons rien faire, enfin... M'avertit-il. En cas d'extrême urgence, je peux combler certaines envies, mais nous n'allons pas coucher ensemble.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression qu'en moi, deux parties se combattaient, l'une était soulagée de l'apprendre, l'autre était folle de rage.

"Vies embrasées" (omegaverse)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant