Chapitre 24

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Dewenaty 🙏🏾❤️

Pour détendre un peu l'atmosphère, c'est qui votre personnage préféré jusqu'ici ?

Point de vue Laylana

Une semaine. Maintenant une semaine et aucune amélioration de la part de Hakim. Il ne s'est même pas réveillé une seule fois. Il a subi trois opérations depuis et toujours rien. Je passe mes journées auprès de lui, espérant qu'il ouvre les yeux. Alpha est arrivé deux jours après. Jeanne est arrivée avant-hier. Elle s'est effondrée lorsqu'elle a vu son frère. Tout le monde sait combien Hakim et elle sont proches.

Aujourd'hui, Bamba est venu me rendre visite et m'annoncer qu'il a trouvé deux employés pour la pâtisserie. J'étais soulagée parce que j'aurai la possibilité d'ouvrir sans que je ne puisse être là-bas. J'ai demandé à Bamba de gérer pour le moment, le temps que je reprenne des forces et de la concentration. Il a même ouvert aujourd'hui avec les nouveaux employés.

- « Où est Assia ? » me demande Jeanne qui me sort de mes pensées

Il était 7 heures du matin et j'étais assise dans le jardin, sur l'herbe à méditer, à penser à mille et une choses. Ces derniers jours, je fais des efforts pour prier comme me l'a conseillée Ta Dieynaba. Je me lève à fajr et j'essaie d'être assidue. Je ne dors quasiment pas et à cette heure je suis déjà éveillée depuis longtemps. Je quitte l'hôpital vers minuit et je dors maximum deux heures de temps arrivée à la maison.

- « Fatima l'a emmenée avec elle » je réponds

Hier, c'était la fête de fin d'année de ma fille et heureusement que Jeanne a été là sinon je ne serai quoi faire. Assia devait être à l'école avant 10 heures et une heure plutôt elle n'était toujours pas habillée encore moins propre. Elle s'est réveillée de mauvaise humeur et a piqué une énorme crise. Elle réclamait Hakim et refusait d'aller à l'école sans qu'il ne vienne.

Flashback

- « Assia so réglé woul dina la door dh, je vais te frapper si tu ne restes pas tranquille » m'écrié-je devant ma fille qui pleurait de plus en plus

- « Je veux pas y aller. Je veux papa » fait-elle en croisant ses bras

Son visage était inondé de larmes. Presque une semaine qu'elle ne l'avait pas vu et je sais combien elle s'est attachée à Hakim mais je suis fatiguée. Je n'ai même pas la force de faire quoique ce soit en ce moment. J'étais juste là, assise sur le lit, à la regarder jeter ses jouets par terre. C'est après un moment que je vois Jeanne entrer dans notre chambre.

- « Wa Laylana lou khew, do nakh khalé bi, tu ne la calmes pas ? » s'exclame Jeanne qui s'en va immédiatement auprès de Assia

- « Ki dafa rew, elle est impolie. Laisse la pleurer » je déclare

- « Qu'est-ce qu'il y a mon bébé ? » fait Jeanne d'une voix douce

- « Mon papa Hakim avait dit qu'il viendrait avec moi et il n'est pas là » confie Assia qui avait changé de ton

Elle avait arrêté ses pleurs sûrement parce qu'il y a une personne autre que moi dans la chambre. Mane la yabb.

- « Mais moi je suis là, tu veux que je vienne avec ta maman et toi ? » demande Jeanne

- « Non » répond Assia

Jeanne me regarde et je hausse les épaules. Cela faisait presque une heure que j'essaie de la calmer.

- « Je vais oublier ma sourate si papa ne vient pas. C'est lui qui m'aidait à l'apprendre » révèle ma fille

J'étais choquée par cette révélation. Je n'étais pas du tout au courant que Hakim faisait le oustaz avec Assia. C'est vrai que si on est ensemble à l'heure de la prière, il suffit juste qu'il regarde Assia pour qu'elle se lève et dit qu'elle va prier et je ne comprenais pas. Dans ce cas, je l'accompagne et prie aussi mais lui il ne priait pas. Il n'en parle même pas.

LAYLANAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant