Chapitre 28

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Point de vue externe

Avant de rejoindre le salon, Laylana décide de préparer un plateau pour ses invités. Vu que c'était encore l'heure du petit-déjeuner, Laylana prépare un plateau avec différentes saveurs de thé, du café, du jus de fruits, des croissants et d'autres pâtisseries qui restaient. Elle amène le tout dans le salon. Elle installe tout sous le regard surpris de Ta Dieyna et de ses invités. Il faut dire que la Laylana qu'ils avaient laissée dans la cuisine est très différente de celle-ci. Elle dégageait de l'assurance et de la confiance.

- « Maman tu aimes toujours le thé non ? » se renseigne Laylana avec le sourire

- « Euh oui » répond sa mère difficilement

Elle ne demanda pas à Rayane. Elle savait qu'il était accro au café. Pendant l'hospitalisation de Hakim, elle le voyait souvent avec un gobelet de café. Elle prépare donc de petits plateaux pour sa mère et Rayane qui n'arrivait toujours pas à cacher leur surprise. Ils s'attendaient à une Laylana furieuse, en colère ou rancunière mais rien de cela.

Pendant qu'il mangeait, c'est Ta Dieyna qui faisait la discussion. Laylana avait décidé de ne rien dire et d'attendre que sa mère aborde le sujet. Ou Rayane.

- « Est-ce que la petite de tout à l'heure est ta fille ? » demande sa mère Noura

Laylana hoche la tête en fixant sa mère. Elle était déstabilisée et c'est qu'elle voulait.

- « Tu peux l'appeler pour que je puisse la saluer ? » continue sa mère

- « Pourquoi ? » demande Laylana, toujours avec le visage fermé

- « Je vais vous laisser » intervient Ta Dieyna avant de sortir

- « Elle est gentille ta patronne » déclare la mère de Laylana

- « Elle n'est plus ma patronne mais oui elle est très gentille. Elle m'a traitée comme sa propre fille pendant que ma propre mère m'avait rejetée » crache la fille

- « Tu ne sais pas à quel point je suis désolée pour ça Layla »

- « Tu ne crois pas que c'est trop tard pour cela ? Mon mari est décédé et je n'ai vu personne. Personne n'a été là pour me soutenir. Au début je croyais que c'était moi la fautive mais je n'ai rien fait, absolument rien fait. Vous m'aviez tous jetée comme une malpropre. Je ne méritais pas ça. Je n'étais qu'une ... »

Laylana essayait de retenir ses larmes en regardant en haut. Contrairement à sa mère qui les laissait couler sur son visage.

- « J'aurai pu devenir médecin comme Rayane ou ... - je ne sais même pas ce que fait Rabia. Mais j'aurai pu faire de longues études si vous ne m'aviez pas abandonnée. Mon travail me passionne aujourd'hui mais ça je ne vous le pardonnerai jamais » achève-t-elle

- « Et le fait d'avoir sali notre famille ? Papa a été très déçu et blessé. Tu étais sa préférée parce que tu étais la plus polie et gentille mais comme on dit les apparences sont trompeuses. Peut-être qu'on aurait pu se tromper c'est vrai mais ta situation actuelle nous confirme juste les dires des autres » intervient Rayane

- « Quelle situation ? »

- « Tu vis en concubinage avec un homme et tu attends un enfant de lui. Hors mariage » déclare-t-il

Laylana était surprise. Comment il savait ? Elle réajuste sa robe croyant que c'était ça qui attirait l'attention. Pourtant son ventre n'était pas encore visible.

- « Cela ne vous excuse pas. Cela ne vous regarde pas non plus. Je fais ce que je veux. Et l'homme dont tu parles a été ma famille plus que vous ne l'avez jamais été » affirme Laylana

LAYLANAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant