Chapitre 6

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Point de vue Laylana

Je suis faible. C'est l'adjectif qui me qualifie le plus en ce moment. J'ai honte. J'ai extrêmement honte. Je priais pour que ça soit un rêve mais malheureusement c'était bien la réalité. J'ai couché avec Hakim, l'homme que je déteste le plus au monde. Il m'a sautée. C'est un gros mot mais c'est ce qui s'est passé. Il m'a fait mal. J'étais trop étroite mais il s'en foutait complètement.

Et le pire, le pire dans tout ça c'est que je me suis laissée faire. J'aurai pu résister davantage parce que ma mom sama yaram, mon corps m'appartient mais je n'y arrivais pas. Il m'a fait mal mais au fond ça ne m'a pas déplu. Le fait qu'il était dominant limite méchant me donnait encore plus du plaisir. Lorsqu'il s'est introduit en moi, je croyais que j'allais mourir de douleur. Je souffrais vraiment. Cependant lorsqu'il s'est rendu compte qu'il me faisait mal et qu'il m'a pris dans ses bras, j'étais soulagée. Soulagée de savoir qu'il ne profiterait pas davantage de la situation. On est resté dans cette position jusqu'à ce que je m'endorme et au réveil je ne l'ai pas vu. Il était déjà parti.

Je suis restée des minutes à regarder le plafond, les larmes aux yeux, en me demandant si j'étais folle. Il a forcé avec moi et au réveil, j'en voulais encore plus. Je voulais qu'il me prenne encore une fois sur ce lit. Je pouvais à peine marcher. J'avais l'impression que son sexe était encore dans moi. Mais encore une fois, cela m'excitait plus qu'autre chose. J'étais décidément folle. J'étais dans le déni. Je m'en voulais oui mais pas assez.

Assia était à l'école, Hakim sûrement au travail et j'étais seule dans la maison. Pour m'occuper et me vider l'esprit, je décide de réaliser les recettes que j'avais enregistré sur mon téléphone. La cuisine est ma passion. J'aurai aimé commencer mon service traiteur parce que je vois que ça marche beaucoup à Dakar mais je n'ai pas de connaissances. Je ne connais personne et ça sera difficile de faire marcher mon commerce. Du coup je me contente de cuisiner pour la maison et des fois lorsqu'il y a personne, c'est le gardien qui goûte pour moi.

Pendant que j'étais entrain de mettre au four mes cakes, j'entends une voix à l'entrée.

- « Surprise ! »

Je quitte la cuisine pour aller voir c'était qui et pour une surprise, c'était vraiment une surprise.

- « Qu'est-ce que tu fais là Jeanne ? » m'écrié-je

Au lieu de me répondre, elle vient me faire un câlin qui me fait presque tomber. J'étais trop contente de la voir. On avait le même âge et donc je me sentais plus à l'aise avec elle. Je l'aide à monter ses valises dans sa chambre et je reste discuter un peu avec elle.

- « Tu m'as trop manquée. Pourquoi tu ne m'appelles pas Layla. Je suis juste venue pour trois semaines. Il fait trop froid au Canada » explique-t-elle

- « T'es juste venue parce qu'il faisait trop froid ? » je demande, dépassée par ce qu'elle venait de dire

- « C'est parce que tu n'as pas encore vu le froid là-bas »

- « Da nga am khaliss rek, c'est parce que tu es riche » dis-je

- « Mon père nous as laissés beaucoup d'argent, mes frères sont riches et il me donnent beaucoup d'argent aussi. Oui je suis riche, faut profiter de la vie tant qu'on peut dh » s'exclame-t-elle

- « Tu as raison » dis-je simplement en rigolant

Je ne pouvais pas rivaliser avec elle. Ta Dieyna me paie un bon salaire que j'épargne pour Assia mais je suis loin d'avoir les sommes qu'ils ont dans leurs comptes en banque. Peut-être un jour InchaAllah.

- « Où est Assia ? J'ai amené pleins de trucs pour elle. Et pour toi aussi » annonce-t-elle tout contente

La chose que j'aime le plus dans cette famille, c'est qu'ils sont très généreux. Eux tous sans exception. Ils ne sont pas ces riches capricieux qui se prennent pour des rois.

LAYLANAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant