Chapitre 5

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Aujourd'hui, ma journée s'est plutôt bien passée. Le matin j'ai mis de la musique dans tout l'appartement pendant que je prenais la douche, que je faisais le ménage puis j'ai commandé indien et je me suis posée sur le canapé en attendant le réparateur.

J'ai eu aucune nouvelle de mon rigolo de voisin depuis.

Il est 19h et j'avais décidé de sortir avec la seule amie que j'ai mais celle-ci a annulé à la dernière minute alors que j'avais mis ma plus belle robe rouge avec ma magnifique fente sur le coté, c'est ma robe favorite ! J'avais mis le paquet étant donné que cela faisait longtemps les petites  sorties entre filles. Je suis profondément dégoutée, je voulais tout lui raconter pour avoir son avis et me changer les idées, c'est raté. Quelle fin de soirée pourrie. Tant pis, je vais sortir seule, je peux pas gâcher mon bon maquillage et ma tenue pour rien.

Alors que je décidais de sortir, on sonne à la porte. Je ne recevais jamais de la visite alors je savais pertinemment que c'était un de mes voisins, voire lui.

J'ouvre la porte et bingo, c'est bien lui, et je compte bien lui montrer ce qu'il a raté. Il reste là sans parler tel un handicapé, à loucher entre mon corps et mon visage.

- Qu'est ce que tu fais là ? Dis-je en croisant mes bras.

- Je- t'es vraiment belle comme ça, tu vas quelque part ?

- Ça te regarde franchement pas.

- D'accord. Il souffle puis enchaine. Je voulais venir te voir plus tôt mais je me suis dis que tu serais toujours fâchée et-

- Fâchée de quoi ? Lui coupai je en fronçant les sourcils.

- Arrête tu sais de quoi je parle. Il m'a l'air d'être gênée.

- Non je vois vraiment pas. T'as qu'à me le dire.

- Je-, je- suis désolé mais je ne comprend pas pourquoi tu es fâchée, on est pas en couple,  je ne t'ai rien promis à ce que je sache. Dit-il désespéré. Ses propos me laissent dénue. Je t'aime bien, c'est cool entre nous, je veux pas casser ce qu'on a.

Je rie. Je le trouve pitoyable. Il me regarde avec incompréhension.

- Donc t'as bougé ton gros corps musclé jusqu'ici pour me dire ça ? Dis-je en ricanant. Franchement si c'est le cas, inutile comme intervention, vraiment, j'ai assez perdu mon temps, je dois sortir là.

- Mais attend pourquoi tu me parles comme ça ? Dit il l'air offusqué

- T'es sérieux ? Tu me gonfles là. Tu fais semblant d'être bête ou quoi ? Ta façon de me parler là, tu trouves ça normal ? On dit pas ça a quelqu'un,  je pensais qu'on était "potes". Tu parles comme un connard tout simplement !

- Baisse d'un ton avec moi s'il te plait. Dit-il le regard noir. Je te permets pas de dire que je suis un connard.

- Mais avec ce que je t'ai dis la dernière fois sur tes intentions, ta façon d'agir et maintenant, tu peux comprendre que je sois déçue !

- On est pas en couple Jiyoo putain ! Arrête de me faire une crise comme si c'était le cas, je fais ce que je veux avec toi, avec elle ou quelqu'un d'autre, c'est la même ! Je dois rien à personne !

- Sérieux ? Donc moi je suis une de plus quoi ? Je pensais qu'on était d'extrêmement bon pote et que c'est ce qui rendait notre relation différente, tu me déçois, vous les hommes vous êtes tous pareils, des gros porcs qui pensent que par leur putain de couilles !

Il me fixe le regard sombre, les poings serrés sans rien dire. Un blanc s'installe pendant quelques secondes puis je reprend plus calmement.

- Casses toi, je veux plus qu'on traine ensemble, ne revient plus jamais me parler.

- Toi t'es sérieuse ? Tu veux qu'on arrête de se parler à cause de ça ? C'est ridicule vraiment, je me portai bien avant toi donc sans toi ça changera rien. Au-revoir. Dit-il avec un regard plein d'amertume.

Il commence à s'en aller mais je chuchote un "quel connard" tellement j'étais énervée, il se retourne, me toise du regard puis je claque ma porte. J'ai pu entendre la sienne claquer également au loin.

C'est fini, je veux plus en entendre parler.

This neighborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant