11- Une nuit en enfer

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Minuit est là, mais je ne dort pas. Une idée, une phrase, une envie résonne en moi, elle m'obsède. Je me demande si Newt est là bas, dehors. J'ai envie de le rejoindre alors je me lève et sort.
Je me surprends à espérer de toute mon âme qu'il soit là, et oui il est là. À l'endroit exact où il est chaque soir. Cette fois il paraît étonné, et je ne vois aucune bouteille autour de lui.

-Pas d'alcool ce soir, je demande

Il ne répond pas, réfléchi puis part en chercher. On boit, comme a notre habitude, on discute et on rigole. On se sent léger, on oublie ce lieu horrible qui nous étouffe, on s'évade.

Le soleil finit par se lever, on a même pas vu le temps passer, les premiers blocards se réveillent. Pour certains une nouvelle journée commence tandis qu'elle ne fait que continuée pour Newt et moi.

La journée s'efface et le soir arrive doucement. Seulement Thomas et Minho ne sont pas revenus et les portes du labyrinthe vont bientôt se refermer. La tension est palpable dans l'air du bloc, une peur nous tétanise. Il ne faut pas qu'ils restent à l'intérieur durant la nuit, on ne les renverrai jamais.
Un râle d'air s'engouffre dans le bloc et le bruit métallique des énormes porte se met en route, mais rien. Toujours rien.
Mon cerveau réfléchi alors à mille à l'heure, je ne peux tout de même pas rester sans rien faire.
Puis une pulsion m'emporte. Je cours dans le labyrinthe dans l'idée d'essayer de les retrouver. Seulement lorsque je me rends compte de la noirceur du lieux, je me met à paniquer. De l'autre côtés des murs résonnent encore les cris des blocards.

-Vous inquiétez pas, je serai de retour demain, je vous le promets.

Je prends alors une grande inspiration et commence a courir dans ce labyrinthe. Ma première idée : trouver le moyen d'être là plus haute possible et crier le plus fort possible. Je tente alors de trouver des lianes et je commence à escalader les murs, mais cet endroit est terriblement humide et le mur dégouline presque. Ma main glisse et je retombe en bas, retour a la case départ.
Tout à coup une douleur me transperce la main. Assise sur le sol mouillé et dans une luminosité extrêmement faible je vois que ma main est rouge sang. Cette dernière est entaillée du pouce à l'auriculaire. Je déchire alors un morceau de vêtements que j'entoure rapidement autour de ma main afin de réduire le saignement.
Et je reprends ma course.

Au bout de plusieurs heures mon souffle se fait court et mes jambes se font lourdes. Mais je continue, je suis déterminée à les retrouver et je n'ai pas d'autres choix. J'avoue que je ne suis pas vraiment rassuré entre ces murs d'une  quarantaine de mètres, et les bruits étranges qui résonnent à l'intérieur n'arrange rien. Un énorme boum retentit très près de moi et me fait sursauter

-C'est quoi encore ça bordel

Puis des bruits métalliques se rapprochent lentement, mon poul s'accélère et ma respiration saccade. J'ai peur, je suis pétrifié. Je me retourne lentement. Le temps s'arrête. Là, face à moi, une bête géante, ignoble prête à me sauter dessus.
Mon regard croise les yeux de ce robot et mon premier réflexe : courir.
Je cours, encore et encore, poursuivie par cet animal en feraille, enfin si je peux qualifier ce truc d'animal. Je me retourne de temps en temps, elle est toujours aussi près. Mes jambes vont plus vite que mon corps, ce dernier ne suis pas. Je suis morte de peur.

Comment vais-je me sortir de cette merde ?

Au loin un mur se referme lentement alors je prends mon courage à deux mains et m'engouffre dans le couloir. Le mur ce rapproche et l'endroit devient de plus en plus étroit. Plus j'approche de la fin plus j'ai peur de ne pas y arriver. Le mur se referme complètement juste au moment où je sors derrière moi le griffeur se fait écrasé tandis que je m'étale sur plusieurs mètres. Mon corps se stoppe après une longue glissade sur le sol froid et je finis par m'évanouir.

Pas comme avec toi... (le labyrinthe - newtxreader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant