Pas comme avec toi... (le labyrinthe - newtxreader)

14- Plus rien

Les jours sont passés et les semaines se sont écoulées.

Ma santé, qu'elle soit physique ou mentale ne va pas vraiment en s'arrangeant. Les nuits ne se distinguent plus des jours et les seules fois où je m'endors légèrement je plonge dans les abysses des cauchemars. Des cernes se sont creusées sous mes yeux et mon corps a maigri. La joie de vivre a disparu laissant place à la morosité et au délaissement.

Je ne parle presque plus, et je ne mange plus non plus d'ailleurs. Les seuls moments libres je les passent assise, en boule, dans ma hutte.

Le pire dans tout ça c'est que je n'ai trouvé aucune raisons a cette perte de goût à la vie. Il y a sûrement un trop plein de beaucoup de choses.

En plus de celà ma vie devient cette chanson monotone que je refusait de chanter auparavant. A présent tout ce répète en boucle, comme un cercle vicieux.

J'ai également développé une légère dépendance à l'alcool, il m'arrive de temps en temps d'aller piquer quelques bouteilles dans la réserve.

Et je n'ai aucune putain d'idée de comment et pourquoi celà arrive. Et je ne sais pas non plus comment m'en sortir. J'ai l'impression de sombrer.

Mon affinité avec les blocards s'amenuise de plus en plus. Ne parlons même pas de l'histoire de Newt. J'ai l'impression qu'il n'y porte aucune attention en plus, je ne dit pas que ça me touche mais un peu quand même. La distance qui nous sépare à présent me paraît similaire à un gouffre. J'ai espéré qu'il vienne me parler après ce qu'il s'était passé, mais ce n'est pas arrivé. Et je le fuis presque, ne sachant plus quoi penser.
De plus il a l'air de très bien s'entendre avec la nouvelle, cette belle blonde aux yeux bleus. J'ai même cru apercevoir qu'il se tenaient la main l'autre jour. Sur le coup ça m'a fait bizarre et puis je me suis dit que je n'avais même pas à pensé ce genre de choses. Je me souviens parfaitement, elle avait cette petite robe blanche qui lui va si bien, qui l'a rend tellement plus belle que moi, tellement plus parfaite que moi. Mais bon ils ont l'air heureux... Et puis il reste mon meilleur ami.

Un seul truc parvient à me sortir de ses pensées bouillonnantes qui brouille mon cerveau : la musique. J'ai trouvé dans mes affaires, lorsque je faisais un peu de rangement par dépit, un lecteur de cassettes noir et rouge accompagné d'une ribambelle de cassette. De tout types de musique. Et ça c'est mon petit moment à moi. Je mets un casque et m'enferme quelques minutes dans ce paradis imaginaire.

Durant ces longues heures passées dans le noir j'ai longuement réfléchi à tout ça. En fait je n'ai fait que ça. Mon esprit ne cesse de ressasser les événements. Je sais que ça me détruit petit à petit mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est même un calvaire quotidien, des voix qui n'arrêtent pas de grouiller à l'intérieur de mon cerveau comme une vrai fourmilière.

Un jour la tête de Minho est apparue dans l'encadrement de la porte. Il m'a demandé si il pouvait rentrer et après s'être assis à côté de moi m'a dit d'un ton grave et sincère :

-Tu sais t/p, je me fais du souci pour toi. On te voit plus en ce moment, tu viens même plus aux repas... Et puis on a tous remarqués, tes cernes se font de plus importante et ton corps maigri. Je m'inquiète vraiment. Je suis sûr que si tu venais de temps en temps on pourrait t'aider... Mais tu reste tout le temps enfermée, ça ressemble pas à la t/p pleine d'énergie qui illuminait nos journées. Tu nous manques tu sais, vraiment.

Je n'ai rien dis, j'ai préféré garder le silence. Il s'est levé et est reparti. Depuis, cette discussion s'est ajouté aux nombreuses qui hantent mon esprit.
Peut être que sortir un peu ne me ferait pas de mal,... seulement j'appréhende énormément de revoir Newt et surtout l'autre...

Mais bon, qui ne tente rien n'a rien, ça tombe bien car ce soir une fête est organisér. C'est décidé je vais enfin sortir de mon trou, en espérant que cela se passe bien...

Je choisis alors des vêtements, chose que je n'avais pas fait depuis un certain temps, et je me prépare mentalement à cette nouvelle étape.

Je prends un grande inspiration et ouvre ma porte.

Je marche lentement, un peu assommée par la fatigue accumulée depuis plusieurs semaines.
Je m'approche du feu lorsque les regards commencent à s'attarder sur moi. C'est alors que les flashs me reviennent. Cette soirée où tout avait basculé. Là où j'ai eu une désillusion. Ce soir là où l'écho des trois claques avait fait taire tout le monde. Ce soir là où je suis partie.

Je m'avance cherchant désespérément un peu de réconfort en essayant de trouver Minho et Thomas.

Je les cherche attentivement lorsque je croise un regard. Le sien. Celui de Newt.