|Chapitre 8|

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Les heures passaient, et personne n'osait parler. Alex avait finit par se lever et sans gêne, il fouillait le contenu du bateau, à la recherche de provisions ou de quoi que ce soit qui puisse nous être utile. 

Ne sachant quoi faire, je l'observais, le regardant jeter les sacs sur le sol en faisant un bruit pas possible. Si un allemand passait par là, nous étions foutu. 

Pour essayer de me détendre, je baissa les yeux sur mon nouveau voisin, un soldat dont j'ignorais encore le nom. Pour s'occuper, il chargeait et déchargeait machinalement son arme. J'avais déjà vu des armes dans ma vie. Que ce soit celle de mon père ou celles à l'infirmerie. Mais je crois que je ne m'étais jamais vraiment arrêté dessus. 

Examinant l'arme avec intérêt, je songea à quel point l'humain était doué pour fabriquer des choses mortelle. Cela allait totalement à l'encontre de notre instinct. 

-Tu as déjà tenue une arme? Me demanda l'homme en voyant que je le regardais faire. 

Je releva les yeux vers lui, un peu surprise qu'il m'adresse soudainement la parole, et secoua la tête:

-J'en ai déjà vu. Mais je n'en ai jamais tenu. 

Un sourire amusé étira son visage:

-Sur cette plage, tu dois être la seule personne à ne jamais avoir tenue d'arme. Remarqua-t-il. 

-Je suis aussi la seule femme. Plaisantais-je. 

Il rit doucement et acquiesça:

-C'est vrai. Il lança un regard à son arme. Tu veux la tenir? 

J'hésitais, ne sachant quoi répondre, mais Alex fut plus rapide:

-Fiches lui la paix. Déclara-t-il en cessant de fouiller un sceau. Si on meurt dans ce foutu bateau, fais au moins en sorte que l'un de nous soit resté innocent. 

A cette déclaration je me mordis la lèvre et le soldat près de moi sembla accepter son idée car il reposa l'arme contre son épaule. 

Innocente. 

Ces hommes ne se considéraient pas comme innocent? Pourtant, ils n'avaient pas demandé à être ici... Mais Alex avait certainement raison. Malgré eux, ils avaient participé à la guerre. Et une personne qui a arpenté des terres dans l'espoir d'abattre un ennemis ne peut rester innocent.

Le regard de Alex se posa sur moi, et je fus presque certaine d'y lire de la culpabilité. Mais ses yeux se dirigèrent ensuite vers Gibson et ils reprirent leur brillance nerveuse:

-Passes la tête dans le trou. Regardes voir si l'eau monte. Demanda-t-il avant de se remettre à fouiller. 

Gibson jeta un regard vers l'entrée puis fit non de la tête, silencieux, repliant ses jambes contre lui pour bien montrer qu'il ne comptait pas y aller. Avait-il peur? Ça se comprenait. Si des allemands nous avaient entendu, peut être attendaient-ils que l'un de nous sorte pour tirer? 

Mais cette réaction ne plu pas à Alex. Il lui lança un regard noir et grogna:

-T'es une vraie pipelette toi hein?

Il attrapa ensuite une boite métallique pour la fouiller, attendant que quelqu'un d'autre se dévoue à bouger. Seulement, tous les soldats s'adressèrent des regards mais personne n'osa se lever pour s'en charger. 

La tension était assez forte. Et le comportement de Alex, qui fouillait et donnait des ordres comme si il était le chef, accentuait ces tensions. Je savais cependant que tout cela s'arrangerait une fois que le bateau flotterait. Et pour m'assurer que ce soit bientôt, je commença à me lever pour aller regarder par moi même où en était l'eau. Si il y avait des allemands dehors, ils nous tueraient tous de toute façon. 

A flotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant