La quête des éléments

Chapitre 5

Le voyage qui était censé prendre trois jours encore avec Narissa nous prit seulement une journée grâce à mon amie Emeraude la dragonne. Elle se pose dans un champ près d'un village et nous descendons tous de son dos. Le paysage était magnifique. Vu du ciel, la terre ressemblait à de belles peintures abstraites. Me voilà poète sentimental dit donc. Nous marchons jusqu'au village puis allons un peu faire les boutiques à la demande de Lucie. John a dû payer tous ses achats puisque la monnaie n'est pas la même sur ce monde. Heureusement qu'il est riche puisqu'il est prince

_Nous ne devions pas aller au château rejoindre ta mère ? dis-je après la énième dépense de ma sœur.
_Si et nous ferions mieux de nous dépêcher sinon mère va être furieuse, répond Jonathan.

Nous nous remettons en route sans plus faire de halte à chaque vitrine. Je me rapproche du prince et demande :

_Ta mère est-elle si sévère que tu en laisses paraître ?
_Quand elle est contrariée oui mais elle peut aussi être calme et gentille, répond-t-il.
_Et tu penses que quand tu reviendras elle sera comment ? Et pourquoi ?
_Je pense qu'elle sera contrariée car cela fait maintenant trois jours que je devrais être à ses côtés.
_Pourquoi devais-tu la rejoindre si vite ? dis-je.
_Ce ne sont pas tes affaires ! me répond-t-il d'un ton si froid qui me fait frissonner.

Je décide de le laisser et donc me situe à côté de Leyla. Il peut être un grand ange aux magnifiques yeux mais aussi un grand homme froid, cet elfe très mystérieux.

_Le voilà ! dit John.

Je m'arrache à mes pensées pour contempler le château... qui n'est pas là !

_Qui voilà ? demande Alexander, parce que si c'est le château je ne le vois pas.
_J'oublie que vous n'êtes pas des elfes.
_Pourquoi ? demandons-nous tous simultanément.
_Mon père, au début de son règne, à cause de la disparition de notre reine, a décidé de camoufler le château aux yeux des autres puisque personne dans le palais n'est d'une autre race que celle de l'elfe.
_Donc seuls les elfes peuvent voir le château, comprend Leyla, mais n'avez-vous pas peur que des elfes qui ne sont pas de votre côté puissent pénétrer dans le château ?

_Perspicace dis donc, mais non nous n'avons pas peur de cela car nous sommes certains que les elfes sont avec nous puisqu'ils sont de toute façon détesté de toute la population de ce monde.

Et, alors que Leyla ouvrait la bouche pour dire d'autres choses, il reprit :

_les humains ne craignent pas de se cogner car pour ceux qui ne le voient pas, le château n'existe pas.
_Ton père a vraiment tout prévu ! dis-je. Mais dis-moi mon prince, comment vas-tu nous faire entrer puisque pour nous le palais est invisible ?

Il ne répond pas et semble plongé dans une intense réflexion puis n'ayant pas de réponse, appuie sur la pierre de sa bague et l'hologramme de sa mère se matérialise. Les premières formalités faites nous passons au problème :

_Mère, pour pouvoir vous rejoindre il me faut faire passer mes amis qui ne sont qu'humains bien qu'une d'entre elles est l'élue du feu, l'élue la plus puissante, ajoute-t-il, certainement pour obliger sa mère à nous laisser entrer.
_Je comprends. Attends tu viens de dire que l'élu du feu, l'être le plus puissant de cet univers après la Fille des Etoiles ?
_Oui mère, vous avez très bien entendu.
_Bon, pour que tes amis et toi puissiez entrer, il faut que tu les fasses passer par la porte arrière. Tu y verras un boîtier, à l'intérieur se trouve un clavier, tu devras noter le code que je vais t'envoyer par message. Fais attention à ce que personne d'autre ne découvre le passage secret.
_Bien à toute suite mère.

Puis John coupe la communication. Il fait une manipulation sur sa bague, lit quelque chose sur la pierre : le code j'imagine. Nous suivons John jusqu'au derrière du palais, puis il suit les instructions de sa mère et une porte s'ouvre, ce qui est assez spécial car, si on la contourne, il n'y a aucune matière. Nous entrons et la porte se referme d'elle-même. Les couloirs sont magnifiquement sculptés, les lustres qui ornent le plafond sont tout simplement sublimes. Nous suivons John jusqu'à une porte assez imposante, il s'arrête, se retourne et dit :