Chapitre 4 : Loins des yeux, près du coeur

105 9 103
                                    


Bonjour tout le monde ! Prêts pour le premier chapitre de la journée ? Petite annonce avant de commencer : j'arrête de publier ce jeudi soir et je ne reprendrais que dimanche prochain ( le 29 mai) et ce sera une publication par weekend à partir de là. En attendant il reste trois chapitre en plus de celui-ci à vous offrir donc : bonne lecture !! 

*************************************

A ses oreilles résonnaient encore les cris de ses proches, de sa famille qui pleurait sa perte. Dans sa main, il pouvait encore sentir celle de son parabatai qui l'ancrai toujours à cette dure réalité, suppliant de ne pas partir, de ne pas mourir. La morsure du poison s'insufflait dans ses veines, créant de la lave en fusion dans son corps brûlant de fièvre et de fatigue. L'ichor noir du démon s'écoulait de la plaie béante de son torse, à mi-chemin entre le coeur et l'estomac, tandis que son propre sang emplissait sa bouche jusqu'à l'étouffer, lui laissant un gout amer de fer et de mort sur le bout des lèvres. Sa tête se faisait de plus en plus lourde, ses oreilles bourdonnantes, et ses yeux orageux et rieur, plein d'insoucience quelques minutes plus tôt à peine, commencèrent à se fermer d'eux-même pour le plonger dans une douce chaleur apaisante, un repos accueillante, la faucheuse venant prendre sa main pour l'emmener loin du fracas de la vie, afin de le laisser rester auprès de Raziel, sa douce lumière l'appelant à lui comme un millier d'éclat de soleil. Il se sentait bien, presque heureux, oubliant vite la douleur de ses proches et les battements de son coeur qui cessèrent enfin. 

Jace se redressa subitement dans son lit à l'infirmerie de l'Institut, ses cheveux collant à son front à cause de la sueur de son cauchemars, ses yeux fiévreux de souvenirs atroces et démoniaques alors qu'il poussait un hurlement d'agonie déchirant à en fendre l'âme de quelconque témoins présent dans la pièce. Où était-il ? Pourquoi sentait-il son coeur battre frénétiquement dans sa poitrine alors que celui-ci aurait du être à l'arret complet ? Que lui arrivait-il ? Un bruit lointain lui vrilla le crâne, bourdonnant à ses oreilles, et il réalisa peu à peu qu'il s'agissait d'une voix, une voix qui lui parlait, l'appelait. Il n'aurait pas du être capable d'entendre cette voix, il aurait du être mort. mort. MORT ! C'est alors que deux bras protecteurs s'enroulèrent autour de lui pour calmer la crise d'angoisse qui enflait dans son torse pour exploser jusque dans son âme, ravageant tout sur son passage, écrasant sa poitrine et l'empêchant même de respirer, de réfléchir. Il avait peur, O si peur, et ces bras qui l'entouraient lui donnait le sentiment d'être prisonnier d'un étau douloureux. 

- Jace, calme toi, calme toi, tout va bien tu es en sécurité. 

- Non !! Lâche moi ! Lâche moi !! Hurla-t-il une nouvelle fois alors que des larmes silencieuses roulaient le long de ses joues pour venir se perdre dans le creux de son cou. Laisse moi tranquille !! 

- Jace, c'est moi, calme toi c'est Alec...

- NON ! 

Le blond se dégagea des bras de son meilleur ami, lui donnant un coup dans les côtes pour s'en libérer. Volant le poignard séraphique qui pendait à la tenue de Chasseur d'Ombre de son frère de coeur, Jace pointa la lame dans sa direction tout en reculant loins de lui, dans un coin reculé de l'infirmerie. Le Nephilim était instable sur ses jambes tremblantes. Son torse était nu, bandé par des compresses, de la gaze et de l'alcool médical pour panser ses plaies provoquées par le démon scorpion qui s'en était prit à lui. Ses mains tremblaient plus que de raison, tenant toujours en joug son parabatai qui leva les mains en signe de paix et de résilience, lui prouvant qu'il ne lui ferait pas de mal. Jace, lui, ne comprenait rien. Les souvenirs de son attaque lui revenaient par flash douloureux dans sa mémoire décousue, un mal de tête s'obstinant à marteler son crâne pour le faire souffrir un peu plus. Son visage pâle comme la mort était baigné de larme et de faibles sanglots et gémissements de terreur pur s'échappaient de sa bouche, déchirant sa poitrine par la même occasion. Alec, de son côté, se leva avec lenteur et s'approcha de son frère d'arme comme s'il s'approchait d'un animal blessé. Une image fugace d'un Magnus tétanisé après l'un de ses cauchemars lui revint en tête et son coeur se fendilla un peu plus. 

Monsters Love Too {Tome 8}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant